Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • L’avenue de Clichy

    L’avenue de Clichy

    « La grande rue des Batignolles » rimait avec les roubignoles ;
    Désormais « avenue de Clichy », ça fait plus chic et sans chichi.
    Avant, c’était très habillé mais on va toujours babiller
    Dans les cafés et les terrasses impressionnistes et véraces.

    Tableau « l’avenue de Clichy à cinq heures du soir » de Louis Anquetin.

  • La fragilité de l’Ego

    Entre l’univers intérieur et ce qui lutte à l’extérieur,
    Entre le manque de connaissance qui le fait croître en puissance
    Entre son esprit limité et sa bêtise illimitée.
    Soit dominant, soit dominé, faut-il l’Ego éliminer ?

    Finalement ça n’a pas marché ! L’Ego est resté harnaché
    Au cœur au corps et à l’esprit et chacun d’en être surpris.
    Il eût été plus destructeur carrément d’arracher le cœur
    Mais on sait qu’il est pertinent de se passer de sentiment.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Les belles chaussettes

    L’intimité, c’est déjà fait, désormais on passe aux chaussettes
    Car le pied reste la semelle de notre origine animale.
    Si, hier encore on s’esclaffait de voir vos orteils et fossettes,
    Désormais la mode s’emmêle à compter en vicésimal.

    Finalement avec chaussettes et quelques traits de maquillage,
    On révolutionne en parodie une mode qui fera fureur.
    Reste à savoir si les recettes de ce petit enfantillage
    Ne rappelleront pas la comédie des habits neufs de l’empereur.

    La marque de chaussettes Stance a fait appel au studio de direction artistique et photographie Juco.

  • La vérité à l’aise

    La vérité à l’aise

    La situation conjoncturelle demande toute la vérité
    Qui sort du puits toujours à l’aise sans montrer de timidité.
    J’aime cette façon naturelle de faire en toute sincérité
    Et je lui propose une chaise, sans mentir, contre l’humidité.

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  • Le regard magnétique

    Le regard magnétique

    Issue de la gorge profonde qui prend sa source dans le cœur,
    L’eau jaillit du bleu de ses yeux comme une fontaine pathétique.
    Et dans ce puits, j’y vois un monde d’où fuse ce regard vainqueur
    Qui encourage l’audacieux qui boira l’amour magnétique.

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  • Le troisième œil

    Le troisième œil

    De source sûre, un troisième œil permet de voir plus de couleurs
    Et de percer la dimension qui ouvre le temps et l’espace.
    Je ne dis pas ça par orgueil mais j’ai au front une douleur
    Qui me fait monter la tension et me colorise la face.

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  • Le petit cœur de glace

    Le petit cœur de glace

    Lorsque les amoureux s’enlacent en quête de fécondité,
    Un glaçon en forme de cœur donnera la touche d’humour.
    Juste un petit cube de glace renforcera l’intensité
    Lorsque coulera la liqueur dans le tendre godet d’amour.

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  • Le bain d’or

    Le bain d’or

    Tandis qu’un coq conquistador pointe son bec écornifleur
    En poussant son cocorico pour saluer le soleil levant,
    Mademoiselle prend son bain d’or dans les champs de colza en fleurs
    En imitant un coquelicot qui se redresse à contrevent.

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  • Les baisers d’or

    Juste saupoudrée de soleil qui l’a embrassée ce matin,
    La princesse risque, par méprise, d’être aperçue à l’horizon
    Puis, de se faire tirer l’oreille et se faire traiter de catin
    Par la reine de la nuit, surprise, qui l’accusera de trahison.

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  • La couleur du matin

    La couleur du matin

    Après le petit-déjeuner, je réserve le temps d’une pause
    Utile sans préméditation pour capter la couleur du jour.
    Je laisse mes idées s’égrener tandis que le corps se repose
    Comme une revendication incontestable que je savoure.

    Selon les jours de la semaine, selon si le temps est morose,
    Selon la Lune et les saisons, l’humeur colore mon baromètre.
    Selon l’activité humaine, la journée sera bleue ou rose
    Ainsi le cœur et la raison s’accordent à ce colorimètre.

    Tableau de Mikhail & Inessa Garmash.

  • L’arôme du matin

    L’arôme du matin

    La cafetière rituelle, l’œuf à la coque habituel,
    Apportent au matin cet arôme qui s’imprègne dans la maison
    Comme une ode spirituelle à cet instant perpétuel
    Qui donne à la femme comme à l’homme l’harmonie en toute saison.

    Tableau de Mikhail & Inessa Garmash.

  • Échecs salutaires

    Échecs salutaires

    Parmi les signes astrologiques, certains apparaissent en double
    Comme les gémeaux, les poissons et les joueurs en sagittaire.
    Ceux-ci, contre toute logique, jouent mieux quand leur vision se trouble
    Après s’être épris de boisson mais dans un verre solitaire.

    Tableau de Yana Fefelova.

  • Les projets impossibles

    Les projets impossibles

    Les projets les plus farfelus parfois connaissent la réussite
    Alors que personne n’y croyait ou les pensait irréalistes.
    Quelques poètes chevelus qu’aucun savant ne plébiscite
    Ont réussi à l’octroyer car ils étaient juste utopistes.

    Tableau de Yana Fefelova.

  • Ma propre expérience

    Ma propre expérience

    Lorsque le projet tombe à l’eau, j’ai envie de le protéger
    Afin qu’il prenne son essor et qu’il poursuive sa carrière.
    Même s’il semble un peu pâlot, même s’il est un peu léger,
    Juste un petit coup de ressort et, pourquoi pas, une prière.

    Mais passent et passent les années et le projet inaperçu
    N’a pas su gagner la confiance ou je manquais de clairvoyance.
    Tant pis s’il était condamné – peut-être suis-je un peu déçu –
    Mais dans toute cette insignifiance, j’ai vécu ma propre expérience.

    Tableau de Yana Fefelova.

  • Les femmes-caméléons

    Les femmes-caméléons

    Les femmes-caméléons existent mais se fondent dans le paysage,
    Même si cela peut vous paraître un fantasme de littérature.
    Mais si votre attention persiste, vous verrez qu’elles vous dévisagent
    En hésitant entre apparaître ou disparaître dans la nature.

    Photo de Wiktor Franko sur https:wiktorfranko.comalbums

  • Le regard de l’amour

    Le regard de l’amour

    L’amour défrise la raison et frise les grands sentiments ;
    Les yeux, frappés de cécité, n’observent plus qu’avec le cœur.
    Selon la mode et les saisons, il habille ainsi les amants
    Et leurs visages surexcités lancent des regards alambiqueurs.

    Photo de Wiktor Franko sur https:wiktorfranko.comalbums

  • L’odyssée de l’amour

    L’odyssée de l’amour

    Faire l’amour dans l’espace-temps demande un drôle de scaphandre,
    Une tenue particulière pour l’attraction paradoxale.
    Ses coups de foudre dévastant – dont nous ne savons nous défendre –
    Shuntent de façon singulière dans les profondeurs abyssales.

    Photo de Wiktor Franko sur https:wiktorfranko.comalbums

  • Mortelle Vénus

    Mortelle Vénus

    Lors d’une nuit blanche, sortez guetter le wagon restaurant ;
    La Mort, assise sur la banquette, vous invite en tenue légère.
    Afin de vous réconforter, commandez un revigorant ;
    Parlez à la bonne franquette car elle n’est que passagère.

    Si elle vous demande la station à laquelle vous voulez descendre
    Répondez-lui « au terminus » aimablement dans un sourire.
    Selon son appréciation, elle se transformera en cendres
    Sinon deviendra la Vénus qui vous aimera à en mourir.

    Photo de Wiktor Franko sur https:wiktorfranko.comalbums

  • L’indienne fantôme

    L’indienne fantôme

    Les flammes viennent batifoler attirées par le phénomène
    De l’égrégore qui se soulève dans des essences aromatiques.
    Blottie contre le feu follet, l’indienne reprend forme humaine
    Lorsque la lune bleue se lève sur la forêt fantomatique.

    Photo de Wiktor Franko sur https:wiktorfranko.comalbums

  • Vendredi, jour de vertige

    Vendredi, jour de vertige

    Le plafond bascule au plancher, les tableaux tournent autour des murs ;
    Ce vendredi, jour de vertige, je vais rester à la maison.
    Je ne sais comment déclencher l’effet qui prend cette tournure
    Mais, de plus en plus, je voltige et n’en connais pas la raison.

    Photo de Wiktor Franko sur https:wiktorfranko.comalbums

  • Nature

    Nature

    Bains de fougères et de ramures tannent ma peau d’un air sauvage
    Et les ombres qui s’y dessinent m’empreignent de leurs signatures.
    Alors le vent, dans un murmure, chante et caresse mon visage
    Et je transplante mes racines dans le terreau de la nature.

    Photo de Wiktor Franko sur https:wiktorfranko.comalbums

  • L’antimorosité

    L’antimorosité

    Quand elle nage entre deux eaux, sa dépression paraît morose
    Mais c’est afin de respirer entre les vagues de déprime.
    Puis, elle lèvera le museau afin de voir la vie en rose
    Et se sentira inspirée par une exaltation en prime.

    Tableau de Mike Lazarus.

  • Fantasme grand-guignolesque

    Fantasme grand-guignolesque

    N’ayez pas peur de son fantasme ! Lucifer parfois se transforme
    Pour provoquer par la douleur des suggestions cauchemardesques.
    Mais finalement, quel sarcasme ! Cette vision reste conforme
    À une chimère en couleurs grimée en vache à lait grotesque.

    Tableau d’A. Dunhvm.

  • Palpitations amoureuses

    Palpitations amoureuses

    Toutes les énergies cosmiques que les sept chakras orientent
    Forment une aura communicante durant une méditation.
    Les orifices anatomiques jusqu’à la bouche souriante
    Apportent à la pratiquante d’amoureuses palpitations.

    Tableau de Jessica Perlstein.

  • Le principe amoureux d’Archimède

    Le principe amoureux d’Archimède

    Tout cœur plongé dans un amour reçoit une intime poussée
    Égale aux élans déplacés des sentiments manifestés.
    La physique et l’ sens de l’humour ne se sont jamais repoussés,
    Ce qui permet de déglacer les filles sans les admonester.

    Tableau de Silvio Porzionato.

  • Rayons XY

    Bien que vêtue de pied en cap, moi, à travers ses vêtements,
    Je vois les pensées qui l’habillent selon la mode de son cœur.
    À son regard qui me décape, elle a tendance évidemment
    À croire que je la déshabille et m’envoie toute sa rancœur.

    Comme elle sait que je perçois ce qui émane de son cœur,
    Elle s’abrite pudiquement d’une carapace avisée.
    Hélas, son mamelon sursoit à m’informer à contrecœur
    Qu’elle aimerait avidement que je rehausse ma visée.

    Tableau de Silvio Porzionato.

  • L’attraction inverse

    Contrairement à la plupart des habitudes attractives,
    J’ai une boussole intérieure qui perd le nord selon le lieu.
    Là où l’amour n’est nulle part dans une foule adaptative,
    Mes pensées deviennent extérieures et je m’enfuis de ce milieu.

    Quand les lieux ont été chargés de lourdes spiritualités,
    Mon âme part à la renverse et mon cœur tourne dans l’autre sens.
    Je monte en bas pour décharger tout ce trop-plein d’actualité
    Et je descends sans controverse vers les hauteurs de mes absences.

    Photos de Martin Tremblay.

  • La touche orange

    La touche orange

    Dans le bleu d’une nuit d’orage, un éclair surgi des ténèbres
    Porte juste la touche orange qui marque sa jeunesse en herbe.
    Pertinent, subtil éclairage sur un mur noir qui enténèbre
    Mais caresse d’une main étrange l’apparition au charme acerbe.

    Photo de Sergey P. Iron.

  • La touche bleue

    La touche bleue

    L’ennui se tisse sur l’azur par des lettres écrites en fil d’or
    Pour chasser les nuages épars qui pourraient crever de déprime.
    Alors au fur et à mesure que la mélancolie s’endort,
    Malheurs et bonheurs se séparent sur l’humeur qui se décomprime.

    Photo de Tejal Patni.

  • Le temps est à l’Orange

    Le temps est à l’Orange

    Lorsque le temps est à l’Orange, elle porte une robe bleu clair
    Alors que si l’heure se fixe à midi, elle reste sur sa faim.
    Mais dès qu’il pleut, elle se change et tapote une lettre éclair
    Mais comme elle est tellement prolixe, on n’en verra jamais la fin.

    Photo de Lucia Giacani.

  • Génétique gynécée

    Comme une parthénogenèse, souvent femme enfante une fille
    Comme s’il paraît naturel que la femme est universelle.
    Mais serait-elle bien à son aise et heureuse dans sa famille
    Si le mâle n’avait point sur elle un piège à flirt qui l’ensorcelle.

    Toutes les filles ont une mère et c’est une chaîne sans fin
    Qui remonteraient aux racines de la première femme de la Terre.
    Si je déroulais le sommaire de tout le genre féminin,
    J’aurais la carte que dessine sa génétique secrétaire.

    Affiches de Sofia Bonati.

  • Tous les mêmes !

    Tous les mêmes !

    L’homme passe un quart de sa vie à s’amuser comme un gamin,
    Après, un quart d’adolescence à critiquer ceux qui les aiment.
    Tandis que ces quarts sont ravis, les autres, parmi les humains,
    Travaillent et rament dans l’abstinence mais finalement, ce sont les mêmes.

    Tableau de Giuseppe Boschetti.

  • En robe de paon

    La femme passe un quart de sa vie à s’amuser comme une gamine
    Puis, tout dépend de la façon dont elle dirige sa vie féconde ;
    Soit sa famille la ravit de l’aînée à la benjamine,
    Soit elle trouve le chausson qui lui fera gravir le monde.

    Pour rivaliser de beauté, une robe en plume de paon
    Dirigera tous les regards et lui octroiera la médaille.
    Mais toute la charibotée de pacotille sur tous ses pans
    Complique la vie qui s’égare dans l’apparence et les détails.

    Surelee Joseph photographiée par Anushka Menon.

  • D’une autre couleur

    D’une autre couleur

    Notre planète, drôle de manège, nous change souvent les usages
    Selon les changements d’époque, des bourreaux aux souffre-douleurs.
    Mais après la pluie et la neige qui nous changent les paysages,
    Toujours le même système ad hoc revient mais d’une autre couleur.

    Photo de Tejal Patni.

  • La fin du monde au troisième top

    La fin du monde au troisième top

    Assis sur le rebord du monde, je me posais cette question
    À propos de sa destinée dans cet univers infini.
    Mais je n’ai plus qu’une seconde avant de faire une suggestion
    Car tandis que j’ baratinais, je crois bien que tout est fini…

    Illustration de Moebius.

  • Vers une mode nouvelle

    Vers une mode nouvelle

    Bonne nouvelle cependant pour les survivants et leurs chiennes ;
    Demain la mode unifiera le monde entier aux mêmes tons.
    Finis les noirs, les jaunes et blancs. Vivent les teintes daltoniennes !
    Le futur se justifiera de nous avoir traités de moutons.

    Photo de Tejal Patni.

  • L’enfance du Cornard

    L’enfance du Cornard

    À son museau couleur d’ébène qui rappelle le bec du corbeau
    Et à ses oreilles rouquines qui évoquent l’appel eu renard,
    Assurément, De la Fontaine aurait changé ses contes verbaux
    Par une fable plus coquine nommée « l’enfance du Cornard ».

    Tableau de Michael Garmash.

  • La plus belle conquête ailée de l’homme zélé

    La plus belle conquête ailée de l’homme zélé

    Si Dieu avait fait les chevaux doté d’ailes à grande envergure,
    Alors notre plus belle conquête serait Pégase ou sinon rien.
    Et depuis les temps médiévaux, les bons et les mauvais augures
    Seraient livrés à la requête de courriers postaux aériens.

    Illustration de Moebius.

  • L’assemblée des utopistes

    L’assemblée des utopistes

    À l’assemblée des utopistes, il n’existe qu’une seule règle :
    Celle de n’en établir aucune car elles les mettent en addiction.
    La moindre loi met le lampiste à l’abri – il se croit espiègle –
    De ses erreurs et ses lacunes par esprit de contradiction.

    Moi, qui suis un vrai utopiste, j’ai rêvé de tant de pays
    Où hommes et femmes vivent ensemble d’eau fraîche et d’amours merveilleuses,
    Que j’ai effacé toutes les pistes de peur qu’ils ne soient envahis
    Par des râleurs qui se rassemblent pour créer des lois ennuyeuses.

    Tableau de Vladimir Kush.

  • La plus kitsch

    La plus kitsch

    L’élection de la Reine des sorcières reste un spectacle inoubliable
    Car elles s’apprêtent au concours pour élire des leurs, la plus « bitch ».
    Il échoit au bénéficiaire – le maître des céans, le Diable –
    De choisir dans sa basse-cour la poule à la robe la plus kitsch.

    Photo de Tejal Patni.

  • Le jour des sorcières

    Le jour des sorcières

    Après avoir bien forniqué pour la fête de Lucifer,
    Les sorcières saluent le soleil en offrant leurs formes girondes.
    Puis, elles vont pique-niquer toujours à poil, faut pas s’en faire,
    Et rentrent sans donner l’éveil jusqu’à la prochaine lune ronde.

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  • La nuit des sorcières

    La nuit des sorcières

    Dans la nuit d’une pleine lune quand les villageois sont couchés
    Les femmes sortent à l’improviste pour satisfaire leurs désirs.
    Impudentes et sans honte aucune, elles dansent nues sans se toucher
    Jusqu’à ce qu’un diable opportuniste les fasse hurler de plaisir.

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  • Message aux étoiles

    Message aux étoiles

    Avec ma tête en l’air,
    Je ne pense qu’à toi,
    À ton anniversaire
    D’un petit vers courtois.

    À l’encre des étoiles
    Ma plume s’est délectée
    À tracer sur la toile
    Ses points de Voie Lactée.

    Si tu lis mon message
    À chaque anniversaire
    Quel que sera ton âge
    Il restera sincère.

    Tableau de Christian Schloé.

  • Chapeau pointu

    Chapeau pointu

    Pour tenter les jolis garçons, il suffit d’un chapeau pointu
    Qui leur suggère une érection proportionnelle et sans détour.
    Puis on mesure au caleçon l’angle arqué du sillon pentu
    Qui se redresse en direction de l’aventure sans retour.

    Sur https:www.paololazzarotti.photoprimordial-beauty .

  • Ce n’est pas la mer à boire !

    Ce n’est pas la mer à boire !

    Juste un peu décontenancée devant son monde qui vacille
    Et par la vague d’émotion qu’accompagnait son faible espoir,
    Elle hésita à compenser la peur qui, dans son cœur, oscille
    Par cette absurde disproportion, mêm’ si c’ n’est pas la mer à boire.

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  • En parts égales

    En parts égales

    Ma petite femme en parts égales pour chaque jour de la semaine.
    Lundi, je commence par baiser sa bouche et ses deux yeux vairons ;
    Le mercredi, je me régale à téter sa poitrine amène
    Et le dimanche, tout embrasé d’un feu d’amour dans son giron.

    Tableau de Michael Carson.

  • Chacun dans son nid

    Dans sa petite maison grise où l’intérieur n’est que couleur,
    Mademoiselle se dégrise du blues d’une vie sans douleur.
    Sa petite vie monotone malgré l’étage supérieur
    Sera tôt ou tard en automne sauf événement extérieur.

    Dans sa petite maison sombre où l’intérieur vit en lumière
    L’humeur du petit monsieur sombre dans la tristesse coutumière
    Mais dès que ce jeune coq cuisine, aussitôt penche à la fenêtre
    Le nez curieux de sa voisine et tous les goûts s’interpénètrent…

    Illustrations de Suzanne Geary.

  • Femmes des villes, femmes des champs

    Femmes des villes, femmes des champs

    Femmes des villes, femmes des champs, tout est devenu différent
    Depuis que poussent les nouveaux riches qui ont, la terre, abandonnée.
    Filles de l’air, filles du vent, le monde devient afférent
    À toute une planète en friche qui ne saurait nous pardonner.

    Tableau de Catrin Welz-Stein.

  • La Vénus à tour de bras

    La Vénus à tour de bras

    La Vénus de Minuit, comme on l’appelle ici
    N’est ni une déesse ni une fille de joie.
    Au milieu de la nuit, son public l’apprécie ;
    Elle fait des prouesses par l’écho de sa voix.

    La Vénus de Midi – car elle a plusieurs noms –
    Fait tourner la marmite à l’hôtel de La Poste.
    Pour autant, cela dit, on connaît son renom
    Depuis les Dolomites jusqu’à la vallée d’Aoste.

    La Vénus de Milo – car c’est son patronyme –
    N’a jamais eu d’amants ni d’amours à la pelle.
    Tant de méli-mélo gigotés en cuisine
    Ne laissent aucun moment pour une bagatelle.

    Tableau de Michael Garmash.

  • Entre les monts mammaires

    Entre les monts mammaires

    Dans la vallée des mille femmes du royaume des terres-mères,
    Tu peux chevaucher des journées au pays des gorges profondes.
    Et lorsque le grand air t’affame, descend entre les monts mammaires ;
    Ta quête y sera ajournée auprès d’une femme féconde.

    Tableau de Ming Liu.