Bien que ce ne soit pas Venise, ici, le soleil nous gondole Toutes les images, peuchère, trois cent soixante-cinq jours par an. Autant la chaleur galvanise, autant le pastis nous console, À l’ombre des portes cochères, à la santé de nos parents.
La dame sortit de l’auto arborant une tête en fleur ; Fleurs magnifiques de surcroît qui lui camouflaient le visage Comme ornements sacerdotaux qui dissimuleraient les pleurs D’une déesse de qui l’on croit obtenir un tendre présage.
Elle fit quelques pas à droite et s’agenouilla sur la berge De la rivière dont les eaux transportaient les neiges fondues. Dans une action souple et adroite la dame dégaina sa flamberge Solennellement de son fourreau dans le silence répandu.
Manifestement alarmistes sur les dangers qui les menacent, Les oiseaux commencent à crier comme les Oies du Capitole. Assez craintifs et pessimistes, ils ne s’en affichent pas moins tenaces Dans le milieu approprié des domaines arboricoles.
Manifestement trop nombreux sur la planète fragilisée, Les oiseaux commencent à pleurer avec les mouettes rieuses. Qu’ils soient blancs ou bien ténébreux, ils se sont tous coalisés Avec les poissons apeurés par la pollution injurieuse.
Manifestement trop à dire, trop à se plaindre et protester, Les oiseaux commencent à maudire les cargos et les pétroliers À qui on devrait interdire d’impunément se délester Du pétrole dont on peut prédire la mort de la Terre spoliée.
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J’ai cru que la Terre était plate, j’ai cru que j’habitais au centre, J’ai cru que régnait le néant après le mur de l’horizon. Mais quand la vérité éclate – et même si cela fait mal au ventre Et me retourne sur mon séant – je dois me faire une raison.
Alors il faut bien que j’admette, alors il faut bien que j’accepte Que tout ce que l’on m’a fait croire n’était qu’un monde d’illusion Avec ses plans sur la comète et ses vérités qu’on excepte Et ses dogmes contradictoires qui m’ont contraint par collusion.
Aujourd’hui je lève le voile des doctrines d’obscurité Qui me maintiennent dans l’ignorance pour mieux m’auto-suggestionner. Je vois au-delà des étoiles mon futur de maturité Qui m’engage à la tolérance afin de me perfectionner.
Steve Jobs et les Beatles, déçus de n’avoir point été conviés, Désapprouvèrent le partage de la pomme de la discorde. Adam et Ève, bien fessus, n’avaient rien à leur envier ; Ils en subirent le boycottage par l’ange de miséricorde.
Blanche neige et Guillaume Tell, trouvant la pomme empoisonnée, Jetèrent, sur Issac Newton, ce fruit sans trop de gravité. Bill Gates la mit sur Minitel et força tous ses abonnés À lui payer des kilotonnes de royalties accréditées.
J’appelle tous les amoureux qui croquent la pomme à belles dents, À se souvenir de l’histoire de Blanche-Neige et de son prince Dont l’itinéraire langoureux s’apparente à Ève et Adam Qui pour une transgression notoire ont dû fuir leur jardin à pinces.
En effeuillant la marguerite, j’ai connu le bien et le mal ; En mesurant selon ses rites, j’ai jugé l’homme et l’animal ; En détachant chaque pétale, j’ai pesé, péché et vertu ; En dépouillant le végétal, j’ai vu le mâle qui s’évertue.
À force de dire « je t’aime » de ma naissance jusqu’à ma mort, J’ai vu que le cœur du problème vit à travers tous mes remords. « Un peu, beaucoup et pas du tout », comme justice et injustice Peut-être je ne comprends pas tout mais tout est dans cet interstice.
C’est à travers joies et douleurs que j’ai vu le ciel et l’enfer ; Je suis de toutes les couleurs, je suis le tout dans l’univers. C’est ainsi que j’ai pu apprendre que ce que je juge me juge ; C’est ainsi que j’ai su comprendre que je suis mon propre refuge.
Inspiré d’un poème de Hazrat Inayat Khan, fondateur du « soufisme universel », un mouvement spirituel basé sur l’unité de tous les peuples et de toutes les religions.
Sens-tu l’éternelle jeunesse battre chaque jour dans ton cœur ? Sens-tu sa douce flamme ardente brûler ton esprit de désirs ? Sens-tu la suprême finesse de l’âme et de son air moqueur Lorsque l’humeur pétaradante te fait explorer de plaisir ?
Vois-tu l’éternelle lumière briller au plus profond de ton regard ? Vois-tu la couleur de l’amour lorsque tu joues à la poupée ? Vois-tu la vérité première qui sort de ton sourire hagard Lorsque ta bouche avec humour me dit « je t’aime » à mots coupés ?
Entends-tu le son de ta voix lorsque tu me donnes ta bouche ? Entends-tu l’écho de ton cœur qui s’emballe tout feu tout flamme ? Attends-tu la fin de l’envoi pour répliquer qu’enfin tu couches Avec ton amant, ce vainqueur qui a su découvrir ton âme ?
Goûtes-tu la saveur du jour lorsque vient la Saint-Valentin ? Goûtes-tu le bouquet du temps qui rythme le cœur des amants ? Écoute le son de l’amour résonnant au petit matin Réveiller en les affûtant le cœur et le corps, ardemment.
Parlez-moi d’une saison d’une couleur de printemps Et de ses teintes pionnières qui envahissent la nature, De ses premières floraisons qui portent un bonheur chantant À nos abeilles ouvrières et aux papillons en pâture.
Parlez-moi d’une saison d’une couleur de l’été Et de l’or en abondance qui se répand sur les terres. Arômes et exhalaisons que les vents ont haletés S’exhalent en récompense de la manne alimentaire.
Parlez-moi d’une saison d’une couleur de l’automne Par la rouille qui convertit les feuilles de nos forêts D’une foi qui aurait raison de la terre monotone, Lasse d’avoir trop verdit et de s’être trop dorée.
Parlez-moi d’une saison d’une couleur de l’hiver Et la neige en avalanche jour de la Saint-Valentin, Qui isole les maisons de la froidure qui diffère La Terre d’une nuit blanche comme un manteau de satin.
À la distribution des corps, je me suis fondue dans le décor ; Pour la distribution des cœurs, j’ai pris le mien à contrecœur ; À la distribution des âmes, j’étais nue tout comme une femme ; Pour la remise des cerveaux, j’ai été remise à niveau.
Parfois au sortir de la douche, elle se met à la fenêtre En plaquant son corps de sirène contre la vitre tout embuée. Ensuite, elle y colle sa bouche à la recherche d’un bien-être Pour sentir cette joie sereine à laquelle j’ai contribué.
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L’arobas fait des arabesques et les astérisques, des étoiles Sur les parures couleur du temps, des temps modernes, évidemment. Bien que le goût du romanesque prenne la femme à rebrousse-poil, Elle ne trouve pas rebutant d’y renouer incidemment.
Or, l’astérisque devient sexy quand, posée sur le mamelon, Elle en souligne sans cacher l’affriolante rotondité. Et je tombe en apoplexie quand l’arobas glisse selon Comment l’étoffe reste attachée en dévoilant l’intimité.
Vêtue de poussière d’étoiles ou d’arobas ou d’astérisques Tout ça c’est cousu de fil blanc, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ! Mais jamais elle ne se dévoile, la fille ne prend aucun risque, Car elle se protège en tremblant contre mensonges et faux-semblants.
Si les murs avaient des oreilles, dorénavant ils ont du nez ! C’est dû à l’effet combiné de l’internet et la 5G. L’humanité n’est plus pareille maintenant qu’elle est condamnée À se retrouver confinée sous une protection singée.
Grâce à nos appareils modernes, le futur nous suit à la trace Grâce à nos cartes de crédit qui s’usent graduellement. Le téléphone nous materne avec tous ses forfaits voraces Dont l’abonnement nous prédit son tacite renouvellement.
Vous aurez plus que la lumière ! Demain on vous rase gratis ! Tout est promis, tout est prévu dans notre offre de comédie ! Depuis l’échéance première, au fil des mois, on vous ratisse Jusqu’à la mort, sauf imprévu, mais là, cochon qui s’en dédit !
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Tandis que les humains voyagent pour mieux réchauffer la planète, Tous ceux qui vivent des grands froids devront s’adapter ou mourir. Quant aux ours blancs, le bousillage de leur banquise fait place nette À une lutte avec effroi pour trouver de quoi se nourrir.
Adieu compagnons plantigrades qui montraient toujours patte blanche, Vous resterez dans nos mémoires rangés avec les dinosaures ! Vous étiez juste rétrogrades à la croissance en avalanche Des humains et de leurs déboires à coups de Nabuchodonosor.
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Les femmes aux cervelles d’oiseaux nous trompent depuis le début ; Elles jouent les filles innocentes, pimbêches et superficielles. Elles nous prennent pour des zozos dotés des pires attributs Par la conscience abêtissante volatile et obédientielle.
« C’est mon p’tit doigt qui me l’a dit ! » lancent-elles à brûle-pourpoint Avec l’intuition féminine et les mots qui s’y apparient. Entre les dits et les non-dits ou les « Va ! Je ne te hais point ! », Derrière ces phrases sibyllines se cache un vilain canari.
Les petits pois sont bien revêches comme de subtils ennemis Et les pois cassés racornis sont les pires belligérants Car les princesses, ces pimbêches, ne supportent pas l’infamie Après une nuit d’insomnie causée par ce mal ulcérant.
Les petits poissons rouge et or peuplent les rêves polissons Du chat botté qui en profite lorsque la princesse est partie. Quand ces souris sont au-dehors, queue lovée en colimaçon, Minet, la mine déconfite, se repose en contrepartie.
Les petits pois sont confortables, surtout l’intérieur de leur cosse, À condition d’avoir poussé suffisamment sur l’échalas. Et la princesse insupportable préfère un légume précoce À ce lit qui l’a courroucée malgré ses douze matelas.
Merle noir ou rossignolet, qui fait le meilleur professeur ? Les filles-merles, dans la nuit, en ont retenu la leçon. Les deux oiseaux croquignolets restent les plus grands connaisseurs Des chants qui tirent de l’ennui filles chipies et polissons.
Quand elles ont le cœur galopin qui révèle une âme friponne, Elles viennent travailler leur voix avec éclat et apparat. Sur les Impromptus de Chopin, elles s’entraînent, elles chantonnent ; Les oiseaux leur ouvrent la voie qui les conduit à l’opéra.
Quand vient le temps de la maîtrise, décorées d’une grive blanche, Les filles en jupes et chemisiers donnent un gala de circonstance. Sous le vertige de leur emprise, un saisissement se déclenche Que même les paradisiers n’ont jamais vu dans l’assistance.
Selon les phases de la Lune, mon château change de saison. Il nettoie ses tours au printemps au premier quartier de sa dame Et ses murailles fort opportunes quand elles sont en pleine floraison Puis, son donjon désappointant du dernier quartier bas de gamme.
En hiver, je ferme ses portes et tout s’endort jusqu’au printemps ; On fait l’amour dans les tourelles pour se réchauffer tour à tour. Le froid, que le diable l’emporte, reste l’ennemi fort inquiétant Dont les neiges intemporelles annoncent l’éternel retour.
J’ai connu des printemps voraces d’une jeunesse insatiable Baignée dans un temps d’insouciance presque arrêté sur mes treize ans, Où nulle inquiétude n’embarrasse ni dieu, ni maître, ni le diable Et où la vie n’est qu’impatience à boire le moment présent.
J’ai connu des étés de rêves comme un paradis avant l’heure, Avant que ne démarre l’horloge du temps stupide des adultes. L’hiver où tu marches ou tu crèves afin d’entretenir le leurre D’une vie qui ferait l’éloge des vanités qui en résultent.
D’abord pour commencer, il y va pas à pas Au hasard des rencontres qu’il sait anticiper. Un début romancé car il ne faudrait pas Trop aller à l’encontre d’une femme émancipée.
Une fois qu’elle a ri, il passe à l’offensive En flattant son physique mais aussi son sourire. Si elle ne s’apparie pas à la défensive, Son audace magique saura la conquérir.
Quand la femme est conquise, son vainqueur magnanime Pénétrera le Saint Graal de sa forteresse. Et sa chair tout exquise dans un cri unanime Accueillera en son sein la sève enchanteresse.
Tandis que je rêve au printemps, la Terre s’habille de fleurs, De pissenlits, de marguerites, myosotis et pâquerettes. Adieu jours au froid éreintant peuplés de larmes et de pleurs Bonjour la douceur émérite des dahlias en collerette.
Tandis que je rêve à l’été, la Terre s’habille de fruits ; Pommes d’amour au goût sucré s’invitent à faire bombance. Hier, la nature a haleté à se réveiller à grands bruits Mais aujourd’hui s’est consacrée à nous nourrir en abondance.
Tandis que je rêve à l’automne, la Terre s’habille de rouille ; Tapisseries aux feuilles d’or, forêts dorées et arbres d’ambre. Dans cette douceur monotone valsent potirons et citrouilles Qui entrent par le corridor de septembre, octobre et novembre.
Tandis que je rêve à l’hiver, la Terre s’habille de blanc ; Premières gelées matinales, chutes de neige sur le parvis. Ainsi le cycle de l’univers refroidit la Terre en tremblant Comme une horloge machinale qui règle les lois de la vie.
Selon la couleur du matin, la Terre montre ses humeurs ; En robe blanche de satin, d’arbre aux senteurs du parfumeur. S’il a gelé, elle paraît triste ; s’il a neigé, elle s’endimanche ; S’il fait beau, d’un ciel naturiste et s’il pleut, ses ruisseaux s’épanchent.
Selon la teinte au crépuscule, la Terre prépare l’avenir Et les nuages se bousculent selon l’échéance à tenir. Ciel rouge et soleil mordoré pour déblayer tous ses malheurs, Ciel bleu et lune phosphorée pour nous redorer nos valeurs.
Si l’amour est une couleur, ce sera un rouge baiser ; Avec une ivresse des sens que boira mon cœur en douceur, Avec un soupçon de douleur pour pimenter et embraser Mon esprit en effervescence en vue de trouver l’âme-sœur.
Si je devais mourir d’amour, alors ma couleur dominante Prendrait la teinte du désir diluée d’une eau de bien-être. Rouge comme le premier jour où, d’une fièvre contaminante, Mon cœur a battu de plaisir envers mon propre enfant à naître.
Au dernier quartier de la lune, elle extrait le jus du croissant Qui a poussé durant sept nuits et a mûri durant sept autres. Si la révolte est opportune, elle obtiendra en le pressant Un vin qui aurait réjoui, dit-on, Jésus et ses apôtres.
Mis dans un calice argenté en forme de croissant de lune, Son arôme se développe durant toute une année lunaire. Il devient un vin charpenté, un vin qui coûte une fortune ; Des superstitions interlopes disent un vin extraordinaire.
Mais qui donc est à l’origine de cette étrange préparation ? Certains prétendent qu’Andromède apparaîtrait à chaque fois Et même qu’une fée androgyne en aurait fait la narration ; Quoiqu’il en soit, c’est un remède qui guérit ceux qui ont la foi.
Tableaux de Matteo Arfanotti sur https://www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com/2011/12/matteo-arfanotti-1974-italy.html
Jamais femmes n’ont été sculptées aussi finement pour la danse Par un squelette approprié et des muscles en parfait accord. Elles n’ont aucune difficulté à entretenir la cadence, Durant des heures à tortiller l’harmonie du cœur et du corps.
Les boubous aux jolis motifs pour exprimer les traditions ; Les dashikis très colorés qui volent au vent comme tuniques ; Les pagnes et les jolis soutifs, merveilleuses apparitions ; Les kangas vifs et mordorés dessinant leur maxime unique.
Elles expriment leurs émotions et le corps entier participe À dépenser une énergie infiniment développée. Elles ne souffrent ni commotion, ni stress, ni autre stéréotype, Les africaines en synergie aux rituelles mélopées.
Voilà, ce soir je rêverai au départ de la Corne d’Or Sortant du port de Concarneau, de La Rochelle ou Saint-Malo. Et, à son bord, je voguerai en compagnie d’un commodore, Vieux loup de mer du Landerneau, et ses plus vaillants matelots.
À Marseille, nous jetterons l’ancre si nous avons le privilège Que Notre-Dame-de-la-Garde bénisse notre entrée au port ; La Bonne-Mère se fait un sang d’encre si je commets le sacrilège D’oublier d’écrire par mégarde notre rendez-vous au rapport.
Puis, à la dernière marée, enfin, nous appareillerons Avant que l’aube nous réveille et fasse son apparition. Les souvenirs bien amarrés, nos femmes nous accueilleront Avec les fruits et les merveilles de la pêche à l’inspiration.
Plus de jeunes filles à chapeau qui coiffent Sainte-Catherine ; Les couvre-chefs sont démodés, tant pis pour les jolies coiffures. Plus de bibis tel un appeau qui charme la gent masculine ; La mode s’est incommodée de ces rétrogrades galures.
Les belles dames du temps jadis pourraient tout autant se moquer Des corps cachés sous les burqas, enfouis de la tête au pied. Mais je crains que ne s’affadisse celles qui s’en vont soliloquer Au téléphone et en parkas pour s’isoler comme il leur sied.
Il reste les photographies, les bons vieux films de Pagnol Qui évoquent ces belles élégantes chapeautées de coiffes luxuriantes. Tant pis si ma chronographie date du temps des carmagnoles Mais cette mode extravagante, d’aller nu-tête, me désoriente.
Tableau de Kees Van Dongen sur http://pasperdus.canalblog.com/archives/2007/10/21/6561016.html
Au moment de passer l’hiver les muses entrent en hibernation Attendant en hypothermie le prochain retour du printemps. Tous les potins, les faits divers deviennent sources d’inspiration Car nos égéries endormies ne peuvent inspirer à plein temps.
Quand vient le temps du renouveau, les muses renaissent en pensées Qui s’épanouissent en boutons, en fleurs et fruits de la passion. Elle, pour me remettre à niveau, quand tout son art est dépensé, Ma muse compte les moutons et se plonge en hibernation.
Sur les chromosomes des filles, il existerait un gène d’Ève Dominant ou bien récessif mais qui se veut acoquinant. Leurs petits bassins qui vacillent et leurs tétons qui se soulèvent Obéissent, d’un geste excessif, à cet aspect prédominant.
Si les seins ressemblent à des pommes, les mamelons aux pédoncules, C’est qu’ainsi s’exprime ce gène lorsqu’il est transmis à nos dames. Et lorsqu’il est transmis à l’homme, il n’y a là rien de ridicule Car son caractère androgène développe une pomme d’Adam.
Voilà pour ma question loufoque, une réponse pas moins foldingue Sur le rapport entre les pommes et les jolies rotondités. Une explication équivoque issue d’un cerveau ribouldingue Dont les divagations, en somme, sont en pleine fécondité.
Furtivement à la fenêtre ou par la porte entrebâillée, Apparaissait une jeune fille pointant le nez à sa roulotte. Sa robe, il faut le reconnaître, et ses jupons embroussaillés Lui arrivaient à la cheville pour cacher froufrous et culottes.
Elle vendait des colifichets quand elle était adolescente, Parfois sur les quais de la Seine, parfois sur les Champs-Élysées. Le soir venu, sans aguicher, gardant sa pudeur innocente Elle dormait au bois de Vincennes chez des nonnes fidélisées.
Elle fréquentait parfois les hommes mais juste pour faire bonne chère Car elle refusait de coucher même au prix de quelques billets. Mais un jour grâce aux chromosomes d’un gars venu du Loire-et-Cher, Elle consentit, effarouchée, à se laisser déshabiller.
Tableaux de Kees Van Dongen sur http://pasperdus.canalblog.com/archives/2007/10/21/6561016.html
La barre à cent quatre-vingts degrés, on vire de bord lof pour lof Et l’on donne aujourd’hui aux femmes la direction de la nation ! Car nous, les hommes, leur sommes gré de cesser d’être la voix off Qui les plaçait au rang infâme sous notre discrimination.
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Nous dédions ce jour aux femmes pour se souvenir du combat Qu’elles ont remporté sur les hommes dont elles n’étaient pas les égales. À cause du péché infâme dans lequel Ève succomba Et perdit au référendum son autorité conjugale.
Bouddha l’a placée inférieure au plan civil et religieux ; Krishna les aimait tellement qu’il en eut plus qu’on l’imagine ; Jésus plutôt apparieur mais Mahomet plus sourcilleux ; Quoi qu’il en soit réellement, les Dieux se montrent misogynes.
Tableau « Krishna à la flûte de paon » de Madhumita Bhattacharya
Joli-Nichon lavait son linge le dimanche soir au lavoir, Dans l’intimité de l’étuve, se retrouvait entièrement nue. Ne vous cassez pas les méninges pour tenter de l’apercevoir Car elle se couchait près des cuves pour cacher sa déconvenue.
Un coup de Mistral équivoque jeta ses habits dans les nues Et elle n’eut d’autres ressources de se réfugier sur les toits. Moi, j’habitais une bicoque sise dans la même avenue Et lui achetai de ma bourse des fringues d’un geste courtois.
Elle fut ainsi ma lavandière et s’installa dans mon logis Et ne lavait plus que mon linge et ses lingeries fines, chez moi Car elle n’était pas née d’hier et connaissait l’astrologie ; Elle était du signe du singe d’après l’horoscope chinois.
Constante dans ses habitudes, Dame Nature sait reproduire Chaque année des chefs-d’œuvre d’art, garants de sa célébrité. Quelle que soit la latitude, elle se plaît à reconduire Ce qui obéit aux standards de la mode en prospérité.
Innovatrice cependant, Dame Nature aime inventer Selon les humeurs du printemps de nouvelles variétés Qu’elle mélange en répandant les fleurs qu’elle aura enfantées ; Enfin, maternées à plein temps, pluie et soleil à satiété.
Malgré la menace de l’homme, Dame Nature sait rebondir Et trouvera d’autres chemins pour recommencer son office. Puisqu’elle est reine en son royaume, elle sait comment approfondir L’avenir pour ensemencer la Terre pour nos filles et nos fils.
Il est des lignes de voyages qui proposent plusieurs sorties. L’une d’elles, passagère et très brève, vous fait déboucher sous les ponts ; Une autre voie de délestage renvoie sur des quais assortis. Choisissez votre croisière de rêve et l’issue qui lui correspond !
Vêtue de coquilles de nacre à même sa peau satinée, Le long des bras jusqu’aux poignets et sur sa poitrine effrontée, Tout le temps qu’elle me consacre me paraît folle destinée Pourtant, je peux en témoigner, je me tiens prêt à l’affronter.
Une fois par an, au carnaval, vêtue des habits d’arlequin, Colombine reprend le costume type de la « Comedia dell’arte ». Elle ne craint aucun rival pour captiver tous les coquins Attirés, comme de coutume, par son jeu de jambes écartées.
De nature exhibitionniste, Colombine attire son public En enlevant, l’un après l’autre, chaque élément de sa tenue. De mémoire de contorsionniste, jamais dans notre république N’avons vu femme qui se vautre dans une extase soutenue !
Pour terminer, poitrine à l’air, les mamelons en turgescence, Elle vous chante une chanson de sa petite voix fluette. Après deux ou trois « trala-lère » qui ont semé l’effervescence, Elle récolte sa rançon d’une révérence désuète.
Ainsi parlaient les amazones, directement au corps-à-corps, Enlaçant amoureusement le cou puissant de l’animal. Alliées à la flore et la faune auxquelles elles étaient en accord, Elles vivaient langoureusement l’instant infinitésimal.
Ainsi flattaient les écuyères, passionnément au cœur-à-cœur, Paradant somptueusement avec leurs compagnons équestres. Les pieds plantés dans l’étrivière, en mouvements alambiqueurs, Elles dansaient voluptueusement suivant le rythme de l’orchestre.
Ainsi sincères, les cavalières unissent l’esprit et leurs âmes, S’attachant délibérément à la vigueur du destrier. Féminine et animalière, l’union alloue tout un programme À l’amour immodérément qui met le pied à l’étrier.
Que de trésors accumulés, le matin à l’heure du réveil ! Les rêves et les cauchemars en sont parsemés sur la couette ! J’en chargerai mille mulets et j’irai vendre ces merveilles Une fois bu mon coquemar de café, d’une pirouette.
Lèvres rouges aux teintes sanguines comme un baiser couleur cerise Qui délivre son suc sucré à qui embrassera le fruit. Lèvres rouges si féminines dont la texture valorise La transmission du feu sacré à qui en sera plus instruit.
Cheveux rouges aux teintes écarlates comme floraison d’amarantes Qui exhale une odeur musquée à qui caressera la fleur. Cheveux dont le brillant éclate d’une magie revigorante Qui frappe l’œil sans le brusquer juste pour atteindre le cœur.
Langues rouges aux tons rugissants comme un cri poussé dans la nuit Qui prononce des mots d’amour à qui goûtera la saveur. Langues rouges aux sons mugissants lorsque l’envie s’épanouit ; Baisers de plus en plus glamours pour qui en mérite la faveur.
Tous les marins, vieux loups de mer, tous les plus grands explorateurs, Les navigateurs solitaires, les capitaines et leurs matelots, Ont croisé la voie des chimères lorsqu’ils ont passé l’équateur, Ont perçu la voix du mystère entre les vagues, au fil de l’eau.
Ne croyez pas qu’elle assassine les hommes par haine ou par rancœur ! La légende et la vérité s’enchevêtrent avec démesure. S’il est vrai qu’à son origine, elle leur dévorait le cœur, C’était pour sa sécurité et pour les avoir à l’usure.
Aujourd’hui, elle dissimule sa jolie queue loin des regards, Loin de ce tourisme imbécile qui pollue plus que de raison. Si la sirène nous stimule et rend toujours les hommes hagards, C’est qu’elle a élu domicile là où le cœur a sa maison.
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Elles s’échangent des promesses et des histoires de conquêtes À guetter le prince charmant, son château, son or et ses thunes. Elles le jurent et le confessent : c’est en maniant la quéquette Qu’elles obtiendront le serment d’un mariage de fortune.
Elles possèdent un capital qui n’attend pas les intérêts Qu’elles ne dépenseront qu’une fois pour un bon investissement. Si capital et génital riment, il ne faut pas espérer Que cela marche à chaque fois, songez à l’avertissement.
Si le mari, sur le papier, paraît beau comme un grand seigneur Avec une situation établie aux quatre horizons, Il est parfois, c’est casse-pieds, roi de la pince-monseigneur Et, selon les fluctuations, vous vous retrouverez en prison.
« Qu’importe le sens du chemin si nous parvenons à nos buts, ! » Disait un homme pragmatique qui ne pensait qu’en conquérant. « Il m’importe d’aimer encore demain ce que j’ai semé au début ! » Répondit la femme romantique dont le cœur est prépondérant.
Elle rend les femmes si belles, cette lune au croissant d’argent Qu’elles prennent au premier quartier un bain lunaire et salutaire ! Surtout les jeunes demoiselles qui réclament d’avantageants Bijoux de chez Dior ou Cartier auprès d’amoureux volontaires.
Elle rend fermes les poitrines, cette lune au croissant sacré Qu’elles abusent de ce bain à faire pâlir les étoiles. Comme les stars dans les vitrines aux pulpeux attributs nacrés Qui vous voient les yeux dans les seins juste vêtues d’un moindre voile.
Elle rend bombés les bassins, cette lune au croissant cornu Qu’elles font la danse du ventre bien balancée, bien déhanchée. Et vous, au nom de tous les saints, sentez un appétit charnu Avec un charme qui vous rentre direct dans le cœur épanché.
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Les chevaux bleus du baromètre trônaient avec incongruence, Objets rococo pittoresques des souvenirs à l’imparfait. Je voyais le temps en omettre petit à petit les nuances De ces animaux picaresques pour se venger du temps qu’il fait.
Les chevaux bleus sur le manège concurrençaient facilement Les autos, les hélicoptères et les cochons les plus fripons. Et je suis fier du privilège de les avoir habilement Fait se chevaucher ventre à terre afin d’attraper le pompon.
Les chevaux bleus du chariot, de la carte VII du tarot, M’ont souvent tiré en avant avec la force de l’audacieux. J’ai constaté ce scénario quand, me trouvant sur le carreau, J’ai su reprendre les devants d’un mouvement noble et gracieux.
Puisque la femme éclaire l’âme tandis que l’homme est lunatique, Il faudrait renverser les rôles du pouvoir des deux luminaires. Le féminin montre sa flamme, le masculin en revendique Toute la gloire, ce n’est pas drôle mais plutôt extraordinaire.
Cependant celui qui comprend et s’éveille à la clairvoyance, Deviendra un homme accompli car ce n’est pas si compliqué. Alors si la femme entreprend de sauver notre défaillance, Ouvrons nos cœurs, qu’ils soient remplis de leurs connaissances impliquées !
Au pays du jour éternel, au-delà du septentrion Où le soleil brille à minuit d’une clarté perpétuelle, J’aime la chaleur fraternelle de mon fidèle amphitryon Dont la présence jamais ne nuit à mes attentes spirituelles.
Mais ce pays perd son soleil au temps de la domination Pour une période de jeûne et de méditation profonde Où nous nous mettons en sommeil et subissons la condition Du vieux temps qui deviendra jeune sans pour autant qu’on s’en morfonde.
Si le pays des femmes rousses est plus facile à parcourir Que le pays des femmes à barbe, rien ne sert de s’y précipiter. Les voyagistes vous détroussent, les changements vous font courir Et les agences vous bombardent n’importe où, sans lucidité.
Le pays des cheveux roussis se situe en terres inconnues ; On dit que seules les sorcières savent comment s’y trimballer. Pour un voyage sans souci, optez pour un truc reconnu : Suivez les traces de poussière qui s’échappent de leurs balais.
Cheveux de feu, cheveux de braise, cheveux ardents, cheveux cuivrés, Beaucoup de qualificatifs et tous les titres de noblesse. Personnellement, à Dieu ne plaise, où elles iront, je les suivrai Autant je reste admiratif de leurs coiffures de diablesses.
Quand les chiens cessent d’aboyer au passage de la caravane, Les gens du voyage abandonnent les rênes aux chevaux débridés. Les chemins qu’ils vont côtoyer ne sont pas connus des profanes Mais des espèces qui coordonnent l’ordre des géométridés.
Les femmes bleues restent une énigme, une légende à ce qu’on dit. Elles proviendraient d’Atlantide ou au-delà d’Hyperborée. Mais quel qu’en soit le paradigme qui subsiste encore aujourd’hui, Il en subsiste un trait splendide dans leurs mythes élaborés.
Une asiatique en bleu de chine, une autre en lapis-lazuli ? Une africaine en bleu de jade, une indonésienne en saphir ? Elles sont partout, je l’imagine, dans les rêves et leurs stimuli, Mais disparaissent en galéjade au moindre souffle du zéphyr.
Les Géométridés appartiennent aux familles des papillons de nuit et aux chenilles arpenteuses qui suivent des chemins connus de ces seuls initiés.
L’homme qui croit être au sommet, le summum de la création, Devrait remonter sur son arbre ; le singe a perdu sa revanche. Car tous les actes qu’il commet plaideront sa disparition Lorsqu’il sera passé au marbre par des matous, fiers sur leurs branches.