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  • L’Îlot fleuri

    L’Îlot fleuri

    J’avais à ma fenêtre un bouquet d’hirondelles.
    Elles avaient fait leur nid dans cet ilot fleuri.
    C’était l’année dernière, je t’avais pour modèle,
    Tu jouais à la muse, tu étais ma seigneurie.

    Quand j’ouvrais les volets, je les voyais voler
    À la chasse aux insectes ; leur plancton aérien.
    Quand le temps était lourd, je voyais s’envoler
    Mes oiseaux en piqué des insectes terriens.

    Une coupe fermée, à l’entrée exiguë,
    Leur nid était bâti sur le toit de la hutte.
    Elles l’avaient construit dans l’espace contigu
    De cet ilot fleuri qu’est mon anacoluthe.

    Les oiseaux ont niché au début du printemps.
    La femelle a couvé ses petits œufs tout blancs.
    La nidification est travail éreintant
    Et son mâle veillait d’attention redoublant.

    Un jour les oisillons ont quitté leur maison.
    Ils ont mis des idées dans ma belle demoiselle.
    Elle m’a montré son nid au creux de son giron
    Et m’a dit : « Mon chéri faites-moi l’hirondelle ! »

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les sub-aériens

    Les sub-aériens

    Ils naviguent en surface, tous les sub-aériens
    Ils refont leur plein d’eau et de poissons d’argent
    Parés à la manœuvre les vaisseaux icariens
    Vont bientôt s’envoler dans les limbes divergents.

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  • Les chalumeaux à deux bosses

    Les chalumeaux à deux bosses

    Noria sinusoïdale qui caresse la dune,
    Tous ces dromaludaires voguent au fil de l’eau.
    Mais leur maître a troqué pour toute une fortune
    Et les a changés pour une horde de chalumeaux.

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  • Duo de butineurs

    Duo de butineurs

    Pour l’hommage à la fleur et pour son beau plaisir
    Il faut deux papillons pour l’aimer à loisir.
    L’un au pôle nord pour goûter à son suc
    L’autre au pôle sud pour l’aimer de son rut.

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  • Départ incessamment

    Départ incessamment

    Viens ! On part tout de suite dans le rebrousse-temps !
    Je suis tombé amoureux de celle qui m’a fait naître.
    Je retourne l’enlever pour être mon enfant,
    Aussi bizarre que ça puisse vous paraître !

    Retour vers le futur, choisis bien ton année
    Direction le passé avec la marche arrière
    Et les autres vitesses pour voir la destinée
    Mais il faudra freiner de toutes les manières !

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  • La chorale florale

    La chorale florale

    Venez tous entonner ce canon inédit !
    Les filles chanteront les petites fleurs roses,
    Les garçons répondront de fleurs bleues aux ladies
    Et ensemble mangeront ces quelques jameroses.

    Prêtez votre attention à votre respiration !
    Surveillez ma baguette, je donne le départ.
    Je commence par les filles, suivez la partition !
    Puis avec les garçons, souple comme le guépard !

    Je chante avec les filles, je chante avec les gars,
    On prend les marguerites, on les effeuille un peu.
    Ne perdez pas le rythme, ne faites pas de dégâts,
    Il faut bien respecter les montées et les creux !

    Reprenons s’il vous plait « Ah si j’étais fougère… »
    Les filles en voix de tête, les garçons à la basse.
    Attention maintenant la voix est plus légère
    Tandis que dans l’orchestre chante la contrebasse !

    Demain à la kermesse, vous serez la vedette !
    La chorale florale donnera son spectacle
    Et charmera les cœurs, pour l’oreille sudète,
    Pour redorer l’éclat et monter au pinacle !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Port trait-pour-trait

    Le Port trait-pour-trait

    Assis à ma fenêtre, des couleurs pleins les yeux,
    J’observe le jeu des ombres qui profilent les maisons.
    Les façades muettes aux volets capricieux
    Montrent mille personnes à la belle saison.

    Ne cherchez pas ce port, vous ne le trouverez pas !
    Il n’existe qu’en rêve et en imagination.
    C’est le fruit d’une artiste qui fit un mauvais pas
    Dans les bras d’un poète pour une aliénation.

    Elle a, sur sa palette, disposé ses couleurs,
    Lui a, à sa requête, mêlé un peu de vers.
    Mais elle a accouché l’œuvre dans la douleur ;
    Lui, il s’est reposé, ce poète pervers !

    Plusieurs individus s’y sont trouvés piégés !
    Ils errent dans les rues et dans les cabarets.
    Ils ont aménagé dans ces jolis masets
    Mais ils sont prisonniers et vont le demeurer !

    Impossible de fuir ce qui n’existe pas !
    Aucun bateau ne viendra mouiller dans ce port !
    Ceux qui ont essayé ont connu le trépas !
    La vie est arrêtée, le temps suspend la mort.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Mon arbre d’amour

    Mon arbre d’amour

    Accroché sur les branches de l’arbre nourrissant,
    L’enfant goûte le suc de ses fruits suspendus.
    Le nectar enivrant du jus attendrissant
    Fait la sève montante à l’amour défendu.

    J’en connais l’origine, je suis le jardinier.
    J’ai affectionné l’arbre et je l’ai caressé.
    J’ai greffé de ma sève du sac de mon grainier
    Dans une jouissance et l’extase gynécée.

    Ô mon arbre-compagne, je me souviens encore
    Du goût de ton écorce et du creux de tes branches.
    J’ai goûté moi aussi à cette Manticore
    Qui habitait ton âme jusqu’à ta cime franche.

    Maintenant cet enfant qui tète goulûment
    Va connaître les hommes et grandir à ton tour.
    Je l’accompagnerai partout assidûment
    Et je lui apprendrai à pratiquer l’amour.

    Mais pour l’heure mon arbre réclame encore un peu
    De tendresse et de rêve, c’est une plante insatiable.
    Mais je sens que ma sève dure, d’un goût juteux,
    Et qu’auprès de mon arbre ma vie est formidable.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Croisons nos bois

    Croisons nos bois

    Croisons-nous dans les bois pendant que les biches sont aux abois.
    Si les faons y étaient, ils les tèteraient,
    Mais comme ils n’y sont pas, ils ne les tètent pas !
    Alors pour les bibiches gourmandes
    On se fait quelques réprimandes
    Et le vainqueur aura droit
    À toutes les biches à la fois !
    Dure loi, que celle de la forêt !

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  • Davina et Goliatha

    Davina et Goliatha

    Petite souris n’a pas peur devant le fier Léviathan !
    Un courage à la hauteur de son cœur si combattant !
    Dans son âme elle a la force que son cœur lui canalise ;
    À son corps flambe l’amorce de sa performance acquise !

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  • Mignonnes maisonnettes

    Mignonnes maisonnettes

    Quand je glisse doucement dans les limbes du rêve
    Le décor se déforme et mes chemins divergent
    Il n’y a plus de murs, il n’y a plus de trêve
    Il n’y a plus qu’un éden dans la plus belle auberge.

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  • Le hibou-gyrophare

    Le hibou-gyrophare

    Dans la lueur de ses phares, j’ai retrouvé mon chemin.
    Désormais rien ne sépare, je reviens au lendemain.
    Dans ces couleurs de fanfare, je trouve en un tournemain
    Grâce au hibou-gyrophare, mon plan sur le parchemin.

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  • Porteuse de vie

    Porteuse de vie

    Elle avait gardé ce pli, une sorte de survie.
    Marquée pour toute sa vie, dans son corps tout circonscrit.
    Comment porter ce fardeau toute sa vie sur son dos ?
    Je me sens un peu bardot ! Je me sens un peu lourdaud !

    Je suis loin d’imaginer ce qui t’a ainsi courbée,
    Ces années, embobinée, dans tes ornières, embourbée !
    Ces empreintes qui te marquent dans le corps jusqu’à l’arnaque
    Te trompent et puis t’embarquent dans la tribu d’hérésiarques.

    Quand je vois ton corps intime matraqué d’outrages ultimes
    Qui te transforment en victime et jusqu’au dernier centime,
    J’ai honte pour la race humaine qui a violé ton hymen
    Et a réduit ton domaine en un simple phénomène.

    Puis-je rendre cet hommage d’abord juste à ton image ?
    Mais j’ai peur que ton plumage se rabaisse à ton ramage !
    Pourtant ce serait dommage d’effacer dans un gommage.
    Parce que quel que soit l’âge, tu parais toujours très sage !

    À ces seins si fascinants qui nourrissent tes enfants,
    À ces hanches qui enfantent et qui te font triomphante !
    À ton giron si fécond qui ressemble à un flacon,
    À ces bras pour embrasser, à l’amour, dédicacés !

    Un sourire qui désarme et qui transmet tout ton charme !
    Un baiser pour faire fondre et qui, au cœur, sait répondre !
    Des yeux faits pour y noyer tous mes rêves apitoyés !
    Une bouche si suave qui chante tous les octaves !

    Ces mains douces pour l’amour et le cœur empreint d’humour !
    Ces mains faibles mais qui chargent sans crier à la surcharge !
    Ces mains qui travaillent dur jusqu’à toucher la rupture,
    Ces mains, oui, pourtant qui donnent toutes ces plus belles pommes !

    Et moi qui ne suis qu’un homme, moi, cette grande personne,
    Comme un crétin qui raisonne aux pensées si polissonnes !
    J’ai honte d’appartenir à ceux qui t’ont asservie.
    Mais je sais me souvenir de tes peurs inassouvies.

    Je n’ai pas ton corps sculpté pour la vie que tu as portée,
    Je n’ai pas ta destinée, ni ton âme si affinée !
    Je ne peux m’imaginer le poids des fardeaux minés
    Qui t’ont ainsi condamnée dans ta forte destinée.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Tournesols aux grands yeux

    Tournesols aux grands yeux

    Ô Mesdames Tournesols, vous avez bien de grands yeux !
    C’est pour servir de boussole à mon esprit capricieux !
    Ô Mesdames jolies fleurs, vous avez bien de grands cils !
    C’est pour arrêter mes pleurs quand j’ai le cœur indocile.

    Tous ces yeux qui me regardent semblent veiller sur mon âme,
    Ils veillent à ma sauvegarde et rallient l’homme à la femme.
    C’est comme si le soleil avait semé des gardiens
    Pour veiller sur mon sommeil et m’aider au quotidien.

    Ô Mesdames Tournesols, reposez-vous donc un peu !
    Vous brillez de mille feux et mille éclats merveilleux !
    Ô Mesdames étincelantes, vous ranimerez ma flamme
    Vous êtes affriolantes, vous êtes mon oriflamme.

    Vos pétales me renvoient la chaleur de votre sire,
    La mettant en portevoix jusqu’à me faire roussir.
    C’est comme un feu d’artifice éclatant de mille étoiles
    Qui illumine d’office l’écran vierge de ma toile.

    Ô Mesdames Tournesols, continuez toujours pareil !
    Ajustez vos parasols sur la course du soleil !
    Ô Mesdames éblouissantes, avec vous mon cœur s’enflamme
    Comme des balles traçantes conduisant l’épithalame.

    Épithalame : Poème lyrique composé à l’occasion d’un mariage en l’honneur des nouveaux époux.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Accordons nos violons

    Accordons nos violons

    Solitaires dans leur duo,
    Réfugiés dans la musique,
    Lancés dans leurs trémolos,
    Minaudant une mimique.

    Donnez-nous vite le « La »,
    Restez assis s’il vous plait !
    Mieux vaut être de gala,
    Facile d’être fair-play !
    Solfège rime avec arpège !
    La chemise est assortie,
    Si la cravate est départie,
    Donnez-nous ce privilège !

    Solitude inexistante,
    Réunis faisant la paire,
    La main gauche remontante,
    Mise sur les cordes raides.

    Dodo, c’est une berceuse,
    Rêvez doucement en chœur.
    Michonnez votre amoureuse,
    Façonnez-lui votre cœur.
    Sollicitez-lui sa main,
    La main glissée sous la jupe,
    Si la belle n’est pas dupe,
    Dormez ensemble à demain !

    Soleil chaud dans une aubade.
    Récital durant l’été.
    La soirée en sérénade
    Mise dans l’eau du Léthé.

    Dormez et faites l’amour !
    Recommencez au matin !
    Mitonnez-lui des mamours !
    Faire rouler les patins !
    Solution en attendant :
    La belle portant votre nom,
    Si vous avez des enfants,
    Donnez-leur tous ses prénoms.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La madone à l’oiseau

    La madone à l’oiseau

    Invisible et secrète dans l’ombre de la nuit,
    Sa frêle silhouette se drape dans l’éther.
    Son contour féminin se dessine à minuit
    Dans des zones où pénombre s’accorde avec mystère.

    Elle s’est envolée, colombe, à tire-d’aile,
    Elle va tous les jours et par monts et par vaux.
    On ne peut pas la suivre, c’est une tourterelle,
    Ni l’enfermer à clef au profond d’un caveau !

    Mais moi je l’accompagne quand elle passe à portée.
    Elle est douce et charmante et toujours enjouée.
    Elle a besoin d’épaule et de bras rapportés.
    Mon soutien est sa force et l’ennui déjoué.

    Une petite fille qui trace son chemin,
    Toujours prête à sourire et à faire la fête.
    Ses amis lui apportent la joie des lendemains,
    Mais dès passé minuit, la machine s’arrête.

    Et l’oiseau, dans tout ça ? me direz-vous inquiet ?
    C’est l’ami invisible qui l’escorte partout !
    Vous ne le verrez pas, il est toujours caché.
    Seul un cœur en patience peut l’entendre surtout !

    Mais foin de ces mystères, la madone à l’oiseau
    N’est pas plus singulière qu’une étrange personne.
    Son cœur est un trésor de présents, de cadeaux.
    Et le plus important, c’est son cœur qu’elle donne.

    Magicienne le jour et fidèle la nuit,
    Je n’ai jamais connu ses colères ou ses fièvres.
    Elle a de l’équilibre et ne connait pas l’ennui.
    Elle s’allaite aux bienfaits des charmes du genièvre.

    Et moi, je suis l’oiseau, qui égaie ses journées.
    Je chante et je fredonne des chansons d’amour.
    Mon plumage est soigné de ses longs doigts de fée.
    Je lui rends cet hommage, moi l’oiseau troubadour.

    Par un jour de printemps, je l’avais rencontrée.
    J’étais l’oiseau blessé tombé du haut du nid.
    Elle a su prodiguer et a su démontrer
    L’énergie nécessaire à ma mélancolie.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Pelote fantasque

    Pelote fantasque

    Vous ne trouverez pas le bout de ma pelote !
    Un fou un peu fantasque en a coupé le bout.
    Depuis elle galope à travers l’azimut
    Et lorsque je l’appelle, je lui crie « Belzébuth ! »

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  • L’atmosphère orange

    L’atmosphère orange

    Englouti dans mes rêves de l’océan étrange,
    Toutes ces fleurs dressées m’ont prêté leur oreille.
    La communication dans l’atmosphère orange
    M’a révélé mes peurs de façon sans pareille !

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  • Maroc au nouvel an

    Maroc au nouvel an

    Je sais, moi, du Maroc, ses énigmes étranges
    Qui t’accostent, aussitôt que ton univers change.

    Tu parcours, au début, d’un œil neuf, étranger
    Cette ethnie inconnue que tu dois partager.

    Il t’attire, celui-là au coin d’une ruelle
    Il t’étonne, il diffère, sa nation est plurielle.

    Elle est passée, rapide, sans que tu l’aperçoives
    Elle est belle, elle a fui sans que tu la perçoives.

    Nous aurions désiré nous arrêter, enfin,
    Pour goûter, un moment, ces délices sans faim.

    Vous auriez cru, qu’ici, c’était pour vous y plaire
    Sans savoir que ces lieux cachaient des hommes fiers.

    Ils sont d’ailleurs, chez eux ; ils y ont leurs affaires
    Ils ont d’autres horizons ; vous devrez vous y faire.

    Elles te laisseront ce message éternel.
    Reviens bientôt nous voir, nous sommes fraternels.

    Casablanca, le 1er janvier 2006

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  • La clef du château

    La clef du château

    Pour résoudre l’énigme, je te donne un indice :
    Dans tous ces camaïeux de blancs, de bleus, de verts,
    Mille reflets de jade dans tous ces appendices
    Et le château juché sur son rocher couvert.

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  • La Création au Tac-au-Tac

    La Création au Tac-au-Tac

    Un perroquet perché au-dessus du volcan,
    Échappé du Mexique, perdu dans les Balkans,
    Il s’envole émergeant d’une mer de nuages
    Et sur cet océan il ébroue son plumage.

    Soudain semblant crever l’horizon de l’espace,
    Voici le Roi Soleil, sa Majesté fugace !
    Irradiant de son feu cet univers qui naît,
    Engendré par la vie de son Dieu qui parait.

    Il étend tous ses bras dans un ciel de lumière
    Qui vient pour inonder les rochers de poussière.
    Enfin la mère accouche dans ses miroitements
    Et enfante l’amour qui brille au firmament.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Fée Florette

    La Fée Florette

    À l’étal des marchés dans les halles animées,
    Elle montrait son sourire et ses grands yeux rieurs.
    Elle trônait en reine dans sa robe élimée
    Et haranguait son peuple avec un ton crieur !

    Elle vendait des colchiques et des pommes d’amour,
    L’étalage magique attirait les badauds.
    Avec de la tendresse et à foison d’humour,
    Le marché résonnait de ses petits cadeaux !

    Je lui ai acheté mes meilleurs ingrédients.
    Elle ajoutait la touche finale du jour.
    Je donnais aux amis quand j’étais étudiant
    Un peu de son amour, un peu de son bonjour.

    Elle m’a recueilli une soirée d’hiver,
    Je devais traverser les montagnes du nord.
    Elle m’a prodigué les soins les plus divers.
    Je m’en souviens encore comme un chant de ténor.

    Ma gentille Florette, lorsque je pense à toi,
    Tout mon cœur s’émerveille comme sous l’arc-en-ciel.
    Mes meilleurs souvenirs sonnent l’appel courtois
    Quand je revois en rêve mes désirs essentiels.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Fée Fleurette

    La Fée Fleurette

    Encore un jour de fête qui se rajoute aux ans,
    Un trésor qui prospère et qui prend sa valeur.
    Les meilleures marmites font les bons composants,
    Comme un sabre magique retourne à l’avaleur.

    Si nos chemins divergent, le tiens est balisé
    De petites lumières disposées par les fées ;
    Elles t’ont préparée, avec les alizées,
    Une jolie demeure et du plus bel effet !

    Trois petites étoiles suspendues sous ton ciel
    Indiqueront ma présence et de belles pensées.
    Si jamais l’auréole s’assombrit en partiel,
    Jamais l’éclat du cœur n’en sera offensé.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Éclat d’abus

    Éclat d’abus

    Répétées à l’envi, toutes ces fleurs de vie,
    Cette gerbe efflorée par la main du semeur,
    Semble perpétuer d’un élan de survie
    Le désir d’exister et fixer sa demeure.

    Combien de mes erreurs entachées de couleurs
    Semblent me rappeler tous mes vices cachés ?
    Combien de ces valeurs sont de fausses douleurs
    Et combien il est temps d’enfin me débâcher ?

    Connaîtrai-je la peur de perdre mes valeurs
    Même si l’inconnu n’a pas de consistance ?
    Peu m’importe de quitter ce monde de malheurs
    Si les lois et les règles ont autant d’importance !

    Pas d’erreur, pas de faute, tout ça, c’est inventé !
    Le péché, le respect et la propriété,
    La prise du pouvoir est ainsi éventée !
    Nos maîtres ont triché et trahi la société.

    Tous ces murs élevés pour cacher à ma vue
    Tous les trésors volés commencent à trembler !
    Je vais dynamiter et prendre au dépourvu
    Tous ceux qui m’ont trompé avant d’y ressembler.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’oreille des fleurs

    L’oreille des fleurs

    Je me suis approché de l’oreille des fleurs,
    Agenouillé dans l’herbe mouillée de rosée,
    Accrochée dans l’espace d’un temps maroufleur
    Qui la fixe à la terre ; l’intermédiaire osé.

    Juste un chuchotement accordé aux pétales,
    Un murmure énoncé au creux de son pistil,
    L’infime vibration est transmise aux sépales,
    Et plonge dans la terre sans en perdre le style.

    Tous mes vacillements sont transmis à la terre,
    Tous mes atermoiements partent dans les racines,
    La planète à l’écoute n’a pas de mystère
    Et connait mes conflits dans mon âme assassine.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Funambule coccinelle

    Funambule coccinelle

    Elle est funambule, un peu libellule,
    La belle coccinelle veut défier le ciel.
    Elle met les voiles, les pieds sur la toile
    Et s’en va régner sur les araignées.

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  • Ma bécane du désert – 1

    Il démarre au quart de tour, il fait un aller-retour
    En un instant de misère, mon fier vaisseau du désert !
    Aussitôt que je l’enfourche, il soulève bien sa fourche
    Et bondit dans l’étendue de dunes, bien entendu !

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  • Défense d’espoir

    Défense d’espoir

    Serre-moi la trompe que je te détrompe,
    Que je te rassure de toute censure.
    Défense d’espoir, plus de désespoir.
    Lave tes blessures soigne tes morsures !

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  • Sur une mer de nuages – 1

    Sur une mer de nuages - 1

    Au fil de mon bateau-livre, enivré de fumées saoules,
    Je suis le flot chimérique entraîné de tout mon soûl.
    Sur mes rêves poétiques qui s’enfuient je ne sais où,
    Je vis la fuite illogique, inattendue et partout.

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  • La biche aux abois – 1

    La biche aux abois

    Émergeant du bois, la biche aux abois
    Semblait fascinée juste devant moi.
    Moi, le jeune cerf, j’étais découvert
    Et le cœur qui serre dans ces reflets verts.

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  • Au pied du volcan

    Au pied du volcan

    Que de belles fleurs, de belles couleurs
    Aux pieds de Votan, au pied du volcan !
    N’est-il pas étrange de voir dans l’orange
    La source de vie qui partout fleurit ?

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  • La sirène des calanques

    La sirène des calanques

    Elle bronzait nue, là dans les calanques.
    Elle offrait son corps aux yeux des passants.
    Moi qui traversais, coupant la salanque,
    J’avais le regard fort embarrassant.

    Ses bras écartés, posés sous la nuque
    Tendaient sa poitrine aux rayons cuivrés.
    Moi qui suis normal, pas même eunuque,
    Mon cœur battait fort jusqu’à m’enivrer.

    Elle était sans voix, la belle sirène,
    Pour ce rendez-vous, elle avait troqué
    Sa queue de poisson avec sa marraine
    Contre sa parole qui restait bloquée.

    Pas une parole ne sortait de sa bouche.
    Ni des mots d’amour, ni des mots sucrés.
    Je n’ai pas compris si j’avais la touche ;
    Notre liaison était échancrée.

    J’ai pris une plume pour écrire alors
    Quelques mots d’amour sur son joli corps.
    Elle a répondu brandissant mon sexe
    Pour tracer sur moi le texte réflexe.

    Pour communiquer nous utilisons
    Ma plus grosse plume et son encrier.
    Chacun à son tour, face à l’horizon,
    Faisons couler l’encre jusqu’à en crier !

    Elle a tant bramé qu’elle a retrouvé
    Sa voix et le charme s’est évaporé.
    Ondulant sa queue sans désapprouver
    Elle s’est enfuie, là, toute éplorée.

    Si à votre tour, vous la rencontrez,
    Nue et allongée dans une calanque,
    Pour rompre le charme et pour le contrer,
    Je n’ai pas d’idées et je suis en manque…

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Bouquet primal

    Bouquet primal

    Bouquet essentiel de douces pensées ;
    Un bouton de rose pour faire un présent ;
    Un peu de fougères, c’est peu dépenser
    Mais ça met du vert, air omniprésent.

    Une rose blanche pour demain dimanche ;
    Un bouton fleuri pour ce samedi.
    Rose de Thuringe pour faire romanche ;
    Un peu de frou-frou pour la comédie.

    Des fleurs des Sept-Vents, là sur le devant ;
    Des fleurs de bruyère protègent l’arrière ;
    Un peu de lilas nous fait l’allégresse ;
    Un brin d’hortensia pour une caresse.

    Il est hygiénique et très important
    De mettre en bouquet ses belles pensées !
    Un bouton portant la trace du temps
    Pour voir s’épanouir tous ses beaux projets.

    Commence aujourd’hui ton premier bouquet :
    Choisis bien le vase à ton corps pareil ;
    À chaque intention, fais un beau paquet ;
    Et refleuriront toutes tes merveilles !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Lavabo de sable

    Lavabo de sable

    J’ai toutes tes larmes recueillies souvent
    Dans cette cuvette, dans cet océan.
    Toutes ces douleurs, ces cris émouvants
    Sont bien conservées dans ce beau séant.

    Bercées par les vagues aux reflets d’argent
    Dans ce baptistère au creux des rochers,
    Coiffées de nuages au ciel divergent,
    Lavabo de sable, toutes raccrochées.

    Dans un camaïeu d’or et d’outremer,
    Les larmes infusées perdent de leur sel.
    Elles prennent un goût un peu doux-amer,
    Un peu aigrelet, comme un hydromel.

    Quand seront passées les heures endurées,
    Tout ce goût de fiel, amer et cruel,
    Sera dilué, sera récuré.
    Pauvre cœur blessé, pauvre Emmanuelle !

    Lavabo de sable filtre doucement !
    Tous ces maux s’enfoncent dans ta digestion !
    Puis sont absorbés en soubassement
    Et sont transformés en résurrection !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Cœur planté

    Cœur planté

    J’ai planté mon cœur dans les Alpes Suisses,
    Juste au bord du lac aux sables de grès.
    Un trait de couleur sur ses belles cuisses,
    Prêt à consommer au dernier degré.

    Plus haut que les monts, mon amour est fort,
    Plus fort que les vents soufflant sur la plaine,
    Plus profond que l’air sans le moindre effort
    Que l’air du moment dans mon âme pleine.

    Pour rêver un peu, rêver à l’amour,
    J’ai cueilli la fleur, l’étoile d’argent,
    Je l’ai déposée d’un geste glamour
    Pour y voir glisser ma plume émargeant.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Cœur de feu

    Cœur de feu

    Soudain embrasée de mille rayons,
    Soudain embrassée sur son joli front,
    Juste soulignée d’un trait de crayon,
    Comme titillée d’un infime affront.

    Son cœur s’est ouvert dans un flamboiement,
    Fils d’or et d’argent tout étincelants.
    Une longue plainte comme un aboiement,
    Jouissait d’un sexe encore ruisselant

    À peine touchée, à peine effleurée,
    Tout à son plaisir toute énamourée,
    Juste caressée, tout juste affleurée,
    Soleil rayonnant du cœur ajouré.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Bienvenue ingénue

    Bienvenue ingénue

    Je passais souvent devant sa fenêtre,
    Elle avait appris à me reconnaître.
    Au son de mes pas, elle avait compris
    Que je m’approchais ; j’en étais épris.

    Elle était coquine et savait montrer
    Ses charmes indiscrets et les démontrer.
    Elle posait nue devant sa fenêtre
    En sachant très bien ce qui allait naître.

    Vous l’avez compris, la belle ingénue
    Était séduisante au-delà des nues !
    Mes yeux se posaient tout déshabillés
    Sur cette poitrine toute émerveillée !

    Des seins merveilleux qui me regardaient
    Tout droit dans les yeux et me provoquaient.
    Quand je m’arrêtais devant sa fenêtre,
    Elle se relevait pour me compromettre.

    Les mains sur les hanches, les jambes écartées,
    J’étais fasciné devant sa beauté.
    Son sexe épilé semblait murmurer
    « Viens me délivrer, je suis emmurée ! »

    J’ai frappé un coup au pas de sa porte,
    Tant pis si j’ai tort, le diable m’emporte !
    Elle m’a ouvert, tout comme une offrande
    Elle m’a offert enfin de la prendre.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’homme au chap’Ose

    L’homme au chap’Ose

    Je suis l’homme au Chap’Ose.
    Coiffé de ce chapeau magique, je peux oser ne pas être raisonnable, oser être farfelu, oser affirmer de lever mon bouclier contre toute intrusion raisonnable et oser m’engager à laisser la morosité à l’extérieur.
    J’ose promettre de lessiver les fantômes stériles des souvenirs inutiles et de décrasser les blessures qui déchirent et qui tirent vers le bas.

    Photo de Maryvon Riboulet.

  • La conquête des couleurs

    La conquête des couleurs

    Chamarré de couleurs et d’étranges reflets,
    Les bateaux filent à l’aise et les marins vainqueurs
    Partent à la conquête des îlots essoufflés
    Qui leur apporteront mille vents de couleurs.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • L’accent à la danse

    Elle a l’accent aigu au bout de sa main gauche.
    Elle a mis l’accent grave au bout de sa main moite.
    Un accent circonflexe courbe sa jambe droite
    Et le pied au tréma pour terminer l’ébauche.

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  • En attendant le soleil

    Notre soleil n’est pas toujours au rendez-vous
    Car parfois c’est la pluie et parfois il fait nuit.
    Alors pendant ce temps serrons-nous entre nous ;
    Entre tes bras j’aurai moins froid et moins d’ennui.

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  • Le bouquet mystère

    Le bouquet mystère

    Pour mon anniversaire on va faire une fête
    Et pour le décorer j’ai posé ce bouquet.
    Quelques roses d’amour pour mettre un cœur au faîte
    Sur un brin de glaïeuls élevés au Touquet.

    Pour rester modéré, j’ai mis l’eau de Vichy
    Dans un broc faïencé qui est un peu fêlé,
    Mais l’alchimie agit sur ces fleurs de lychees
    Et la magie opère, le charme est révélé.

    Ce bouquet tord l’espace dans un rebrousse-temps.
    Il transgresse l’essor dans les sept dimensions.
    Si son cœur de cristal appartient à Votan
    Son volcan intérieur en porte la mention.

    Dis-moi, Source de Vie, enseigne-moi l’esprit !
    Apprends-moi ta sagesse dans toute sa largesse !
    Livre-moi dans le cœur tout dont je suis épris
    À mon âme en collecte de sa chair sauvagesse !

    Un peu plus tous les jours, un peu plus chaque jour.
    Plus encore qu’hier et bien moins que demain.
    Tous ces élans d’amour rehaussent mon séjour
    Que je partagerai tout au long du chemin.

    Loin de se terminer, ce bouquet refleuri
    Tous les jours de ma vie ; tous les jours c’est l’amour.
    Il suscite les rencontres de jolies seigneuries ;
    Toutes ces belles âmes qui m’aiment en retour.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’amour à la cuisine

    L’amour à la cuisine

    Version « gentille cuisinière »

    Elle a mis en cocotte tout l’amour de son cœur.
    Ses arômes embaumés se suivent à la trace.
    Elle goûte la vie d’un petit air moqueur.
    Elle porte en oriflamme son tablier madras.

    Sa peau est saturée d’un parfum de cannelle,
    La chevelure ornée de fleurs aromatiques.
    À sa bouche un refrain d’un air de villanelle,
    Ses mains dirigent en maître son art gastronomique.

    Elle rythme les heures à grand coups de chaudron,
    Tinte mille timbales avec sa mandoline,
    Exécute des danses en maniant des tendrons
    Avec ses grands couteaux plantés dans les pralines.

    Elle tourne, elle danse devant ses fourneaux,
    Elle virevolte en maniant ses cuillers d’olivier,
    Elle orchestre ses pots, accorde les bigorneaux
    Qui font un quatuor dans les eaux du vivier.

    Son cœur est accordé à sa table enrichie.
    Si vous voulez l’aimer offrez-lui une gerbe
    De thym et de laurier et de l’eau de Vichy.
    Elle sait conjuguer les mets avec les verbes.


    Version « méchante sorcière »

    La perfide Lucrèce a mangé la chandelle
    Avec ses vieux crapauds qui croupissent en bocaux,
    Parfumés aux esprits de soufre et mortadelle,
    Relevés de piments et de bulbes buccaux.

    Une peau grenelée d’écailles de serpent,
    Les cheveux en bataille en toile d’araignées,
    Une bouche pincée aux moustaches émergeant
    Et le cul endiablé infusé en saignée.

    Elle fait bouillir les cœurs dans ses maudits chaudrons,
    Se délectant des cris que poussent ses victimes
    Quand elle entre en transe entachée de goudron,
    Brandissant ses balais dans les parties intimes.

    Certains soirs on la voit danser nue sous la lune
    Avec les farfadets et les vieux loups garous
    Et plein d’originaux compagnons de fortune,
    Enfourcher leur balai et partir au Pérou !

    Son âme est consignée au bas d’un parchemin
    Émargé de son sang par un trait de sa plume.
    En un coup de balai elle fait son chemin
    Guidée par son étoile : une tête d’enclume !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Vol en couleurs

    Les voleurs de couleurs en sont tout barbouillés,
    Leur forfait achevé, ils retournent au repaire.
    Ils laissent derrière eux une piste embrouillée.
    Ils sont fiers et heureux, ces deux fieffés compères.

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  • L’amour, plus fort que l’océan

    La mer ouvre un passage au messager d’amour
    Et les flots qu’elle écarte lui montrent le chemin.
    Il apporte ma lettre à l’aimée de mes jours.
    J’ai gravé mes serments au bas du parchemin.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La traversée du désert

    Aussi loin que tes yeux crèveront l’horizon,
    Rien ne change et la fin échappe à ta raison.
    Le désert de l’attente semble un piège hermétique
    Mais l’alchimie du sage vaincra l’énigmatique.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Il n’y a pas d’horloge sans talon aiguille

    Deux aiguilles en talon pour me désigner l’heure,
    Les fesses arrondies pour les phases de Lune,
    Deux boutons pour régler le temps des belles couleurs,
    Deux mains pour les secondes et compter ma fortune !

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Fumée de gitane

    Fumée de gitane

    Elle ondule aux couleurs de son feu intérieur.
    La fumée de gitane est une incandescence.
    Elle exprime l’amour par ses yeux extérieurs.
    Son corps est un hommage et le plaisir des sens.

    Corps en luminescence et les bras en cadence,
    Son sang est son essence et son cœur son moteur,
    L’énergie de ses jambes attise ma patience
    Et ses autres attraits grimpent à bonne hauteur.

    Rouges affriolants, Grenats tambourinant,
    Des pompons en flammèches qui font dansotter l’âme,
    Son Étole étoilée aux épaules dandinant,
    Ses jupons accordés à son sexe de flamme !

    Dans les fumées d’encens emmêlées dans l’éther,
    Relents de narguilé et d’anis étoilé,
    L’atmosphère enivrante est un peu délétère
    Et l’offrande à la femme est enfin dévoilée.

    Pour un amour d’ailleurs, pour un cœur de gitane
    On pourrait par son sang aller vendre son âme.
    Pour moi, c’est déjà fait, j’ai jeté ma soutane,
    J’ai fumé son amour et je vis à Paname.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La main du Vannier

    La main du Vannier

    Un soleil au giron qui darde ses rayons,
    C’est le panier d’osier qui connait sa naissance.
    Et son Dieu créateur le couve de ce don
    Qui guide l’artisan au pic de sa croissance.

    Il est un maître à sa façon, il est l’élève de son cœur,
    Tressant la vie de ses amis dans les mailles unies du bonheur.

    La naissance cosmique a cet art singulier
    Qui lui fait déposer sa main leste au panier.
    Pour l’élue de son cœur, d’un travail régulier
    Qui fait mûrir d’amour tous les fruits du canier.

    Il est un maître bâtisseur, il est le chevalier vannier,
    Nouant des liens d’attachements dans l’osier souple du panier.

    Du matin jusqu’au soir ses doigts créent l’avenir,
    Il noue ses fils d’amour pour ses fils adorés.
    Il n’a pas de soucis pour les jours à venir,
    Il perpétue des liens dans ses paniers dorés

    Il est le maître de l’osier, il est le maître façonnier
    Il met du cœur dans ses paniers et la tendresse du vannier.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le plateau arménien

    Le plateau arménien

    Parfumée d’estragon, colorée d’émeraude,
    Un zeste de raisin et un soupçon de poire,
    Importée d’Arménie, dans une mer noiraude,
    Elle étanche la soif et guérit vos déboires.

    « Why not aqua ? » demande le serveur souriant !
    « Aqua negra ! » répond le client malicieux !
    « Poire, Estragon, Raisin ? » insiste ce soupirant
    Qui cherche à me séduire par ses mots délicieux !

    Je préfère goûter, là, dans sa caravane,
    Ses nectars arméniens élevés au soleil,
    Au bord du Lac Sevan, du côté d’Erevan
    Qui fait fleurir les filles et le vin en bouteille.

    « Va hé goute-moi ça ! » me dit le cuisinier.
    « Narinez ces parfums ! »me dit-il l’air malin.
    « Albertissez-moi fort !» sans vous contrarier.
    « Has Milk dans ta pizza ? » Je dis « Oui », j’ai trop faim !

    On ne comprend pas tout ce qu’il dit dans son coin
    Mais ses yeux parlent mieux, son sourire irradie
    Le langage du cœur vaut mieux qu’un baragouin
    L’amour dans ses pizzas ouvre le Paradis.

    Tableau de Fabienne Barbier