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  • L’ange décalé

    L’ange décalé

    Par le décalage horaire, il a le regard absent ;
    Dans l’écartement du tendre, son esprit part en morceaux ;
    Dans l’espace d’un instant, son cœur est obsolescent ;
    Dans l’intervalle du temps, il en a plein les dorsaux !

    Mais comment s’imaginer qu’on puisse dire « je t’aime »
    Et puis un jour retirer sa pensée d’un coup de gomme.
    Comment oser publier sans être enduit d’anathème
    Que l’amour peut se reprendre comme on pèse quelques pommes ?

    C’est la faute à Stupidon, l’ange bancal de l’amour !
    Ce maladroit qui décoche ses flèches tordues et voilées !
    C’est la faute à tous les hommes qui se perdent dans l’humour ;
    C’est la faute aux bonnes femmes qui n’osent se dépoiler.

    Tout le monde parle d’amour mais chacun dans son langage.
    L’un le confond à l’humour, l’autre au sexe et au glamour.
    D’autres le traitent comme un jeu où pratiquer le tangage
    Mais tout ça c’est des paroles qui riment avec désamours.

    Mes amis, il est grand temps de remédier au problème
    Et je propose de faire un peu de compréhension.
    L’amour est indélébile, c’est un honneur, un emblème
    Et oser le retirer fait preuve de dissension.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les vêtements sacerdotaux

    Les vêtements sacerdotaux

    Quand vous irez à la messe, ne prenez pas de bagages.
    Présentez-vous au comptoir des saintes lignes officielles.
    Apportez tous vos chéquiers et vos chèques de voyages
    Pour vous faire renoncer aux possessions matérielles.

    Quand vous verrez les hôtesses vêtues des habits du culte,
    Ne faites pas attention si elles n’ont pas de culotte.
    Les habits sacerdotaux mais jamais de catapulte
    Et pour lancer le clocher, il faut friponnes pilotes !

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  • Sous les eaux, le soleil

    Sous les eaux, le soleil

    Sans avoir l’intention de décrocher la lune,
    Tandis que je marchais près d’un lac insolite,
    Au fond des eaux profondes, sans confusion aucune,
    Le soleil irradiait comme un pur satellite.

    Photo de ce bon vieux lac de Greifensee.

  • Matoiseries

    Matoiseries

    Bien cachés à la porte avec mon petit chat-sœur,
    Nous en gardons l’entrée à patte de velours.
    Notre pire ennemi, c’est les rats agaceurs
    Qui ne cessent de danser d’un pas grave et lourd.

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  • Paysage mouillé

    Paysage mouillé

    Promenant mes souliers près d’un lac singulier
    Et les ayant trempés pour m’être rapproché
    Un peu trop de ses rives aux roseaux penduliers,
    Je tentais d’en sortir sans me le reprocher.

    Ainsi je me hâtais vers des terres plus fermes
    Pour avoir les pieds secs et les idées plus claires.
    Sur cet oasis sec se dressait une ferme,
    Portes et volets fermés, un peu patibulaire.

    Je m’aventurais donc sur ces terres incertaines
    Quand une voix aigüe me fit tendre l’oreille ;
    Une jeune paysanne d’une allure hautaine
    Et vêtue de surcroit du plus simple appareil :

    « Si ta queue est aussi mouillée que tes chaussures,
    Viens auprès de mon feu, je vais la réchauffer ! »
    S’exprimant d’un sourire pendu aux commissures
    Qui argumentait bien de quoi philosopher…

    Alors je suis allé me sécher les godasses ;
    Je me suis mis tout nu pour plus de sûreté.
    Et la chaudasse a su faire preuve d’audace
    En me suçant tout cru en toute impureté.

    Mes enfants, vous irez marcher dans la nature,
    Vers ce lac imbécile en chaussant bien vos bottes !
    Mais si vous préférez plutôt une aventure
    Ne portez ni chemise, ni caleçon, ni culotte !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Faisons déconfiture !

    Faisons déconfiture !

    Pour une composition de bonne déconfiture,
    Je vous ai préparé les fruits les plus pourris,
    De ma plume émoussée de grossière écriture,
    Avec des mauvais vers et des chauves-souris.

    Commencez par un fût qui aurait fait long-feu,
    Déposez-y les fruits un peu écrabouillés ;
    Puis en guise de sucre, mettez des boutefeux
    Et attisez le tout pour tout carambouiller.

    Lorsque ça épaissit, jetez-y une enclume.
    Si elle ne flotte pas, rajoutez du gros sel.
    Si ça ne mousse pas, rajoutez quelques plumes
    Puis versez le gruau dans une grosse faisselle.

    Laissez bien refroidir pendant deux ou trois nuits
    Dans un endroit humide qui sent le renfermé.
    La nuit de pleine lune, attendez-donc minuit,
    Prenez un grand couvercle, agitez, refermez.

    Plusieurs mois ont passé, invitez vos amis !
    Vos meilleurs ennemis, vos maîtresses éconduites…
    Nappez-en quelques toasts avec du salami
    Et Dieu vous octroiera une peine réduite.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • En attendant les coquelicots

    En attendant les coquelicots

    Il est bien long d’attendre que la nature passe.
    L’hiver n’est pas fini qu’alors je m’impatiente !
    Que tous ces frimas cessent, que les gelées trépassent
    Et que vienne le temps des amours inconscientes !

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  • Totale confiance

    Totale confiance

    Toujours j’ai confiance et toujours je reçois !
    Je n’ai aucun besoin, je ne suis que récipient !
    Les opportunités du jour que j’aperçois,
    Sont mon guide intérieur, mon divin excipient.

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  • Auprès de mon phare

    Auprès de mon phare

    Juste au bord de la mer, juste auprès de mon phare,
    À surveiller le ciel et toutes ses étoiles.
    À la fonte des glaces, on entend la fanfare
    Qui prévient les péniches et les bateaux à voile.

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  • États des Alpes Unies

    États des Alpes Unies

    Connaissez-vous les alpages ? La contrée amie des vaches !
    Il s’étend jusqu’au Tyrol de la méditerranée.
    Il traverse des pays et leurs langues de bravache
    Mais sous un ciel en commun aux nuages filigranés.

    Je crois que seules les vaches ont leurs cloches au même son.
    Elles se sont accordées au berger son diapason.
    Quand il leur donne le la, elles chantent une chanson
    Qui se moque des pays et bouscule les blasons.

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  • Mon chat, c’est mon grigri

    Mon chat, c’est mon grigri

    Je promène mon minet tous les jours dans ma poussette !
    Je lui mets de beaux habits, c’est mon joyeux Mistigris !
    Je prends très bien soin de lui ; s’il est sale, je l’époussette !
    Je ne me sens jamais seule, car mon chat, c’est mon grigri !

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  • Nature de morte saison

    Nature de morte saison

    Pour renouveler un peu ma nature singulière,
    Je me suis un peu amusé, sans arrière-pensée amère,
    À répartir dans ces pots, sans règle particulière,
    Le contenu de mon âme comme le faisait ma mère.

    Dans la bouteille d’eau-de-vie, une trace de sagesse
    Pour décanter mes ennuis et distiller mes envies.
    En laissant le temps œuvrer, en comptant sur sa largesse,
    J’obtiendrai un élixir à absorber à l’envi.

    Dans le broc, j’ai mis à plat, toutes mes insouciances,
    Mes maladresses et mes fautes pour mieux les clarifier.
    Vraiment, je ne sais pas trop si ça mérite la patience
    D’échanger mes eaux souillées en bon vin qualifié.

    Mais gageons que quelques fruits seront pleins de vitamines
    Et hausseront le tableau de ces liquides étranges.
    Une poire pour la soif, pour éviter la famine,
    Une pomme empoisonnée faute d’avoir une orange.

    Mais le temps n’a pas donné les résultats que j’espère.
    Ma nature est restée morte sans révéler de miracle.
    Alors j’ai changé de ton pour une vie plus prospère
    Et j’ai écrit ce poème pour lever tous les obstacles.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Combien de Pots ?

    Combien de Pots ?

    Combien de ces pots bleus et d’expériences grises
    Devrais-je accumuler dans mon grenier secret ?
    Combien de contenants et leçons bien apprises
    Devrais-je colorer de mes rêves indiscrets ?

    Hier encore j’ai rangé mes souvenirs intimes,
    Espérant à coup sûr embrasser mon destin !
    Je les ai recouverts d’une poussière infime
    Et ils ont regagné mes oublis clandestins.

    Les pots de mes chagrins ne sentent pas la rose
    Mais un renfermé sourd à mes aspirations.
    Et toute l’expérience est devenue morose
    À force de tourner sans commisération.

    Il est temps de briser tous ces pots imbéciles
    Que l’orgueil me conserve à l’abri du respect.
    Il est temps de jeter l’expérience inutile
    Qui nourrit mes greniers vides et circonspects.

    Je les ai balancés dans le champ du potier,
    Abandonnant aux vents mes intentions stériles.
    Et je vais parcourant les plages aux cocotiers
    Me nourrir de la vie et d’amours puériles.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Chutes éternelles

    Chutes éternelles

    Depuis que je suis tombé, tout s’écroule autour de moi.
    Il n’y a ni stabilité ni d’arrêt quoi qu’il en soit.
    Tout continue de rouler comme des pierres de guingois.
    Je reviens à mon départ et je repars chaque fois.

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  • L’aventure aveugle

    L’aventure aveugle

    Perdue dans le brouillard, l’insolite aventure
    Me tend ses bras ouatés pour mieux m’emmitoufler.
    Oserais-je y aller sans la déconfiture
    De ne voir l’avenir sans pouvoir y souffler ?

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  • Ces fous cerfs-volants

    Ces fous cerfs-volants

    Mais qu’ont donc tous ces cerfs cet hiver à paraître ?
    Sur un cube de glace dans mon verre à whisky !
    Sur la tête du lit en face de la fenêtre !
    Sur le plateau carré portant mes zakouskis !

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  • Des oies blanches comme neige

    Des oies blanches comme neige

    Parce que nul n’est censé ignorer Dame l’Oie,
    Il faut bien reconnaître qu’on marche au « pas de loi »,
    Alors vous serez blancs et de très bon aloi
    Lorsque je vous dirai vraiment n’importe quoi !

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  • Sur les galets colorés

    Sur les galets colorés

    Couchés nus sur les galets, juste vêtus des rayons
    Qui colorent l’horizon et se délaient dans la mer,
    Faisons l’amour coloré, utilise mon crayon
    Pour tremper dans ton encrier ma sève au goût doux-amer.

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  • Jamais seul

    Jamais seul

    Jamais seul avec un bon livre,
    Jamais seul avec mon ordi,
    Jamais seul quand je suis ivre,
    Jamais seul je suis dégourdi.

    Jamais seul sur mon PC,
    Jamais seul sur mon Apple.

    Toujours seul jusqu’au décès,
    Toujours je manque à l’appel.

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  • Sortie des songes

    Sortie des songes

    Belle à peine ingénue émergeant de mes songes ;
    Hier encore sirène, aujourd’hui faite femme.
    Comme un arbre au printemps chargé de faux mensonges,
    Portant ses fruits de vie fors que mon cœur affame.

    Deux yeux pour m’observer, deux yeux pour me nourrir,
    Une bouche à sourire, une bouche à plaisir.
    Sauras-tu contenter mon cœur prêt à mourir ?
    Sauras-tu me séduire au-delà du désir ?

    Si souvent j’ai rêvé de ton visage tendre !
    Tu courrais avec moi accrochée à mon bras.
    Si souvent j’ai prêté une oreille à t’entendre
    Rire de mon malheur quand mon âme sombra !

    Mais tu as su plonger dans mes troubles abysses,
    Me prendre par la main lorsque je me noyais
    Et puis me ramener sur la rive propice
    Pour pleurer avec moi quand je m’apitoyais.

    Sans prononcer un mot et sans faire un seul geste,
    Tu as su exprimer une chanson d’amour.
    Juste avec ta poitrine, tes hanches et tout le reste,
    Tu as su ranimer une flamme d’humour.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La balançoire du fakir

    La balançoire du fakir

    Pour faire de la balançoire, il suffirait d’un nuage
    Bien dodu mais bien solide pour y accrocher ma corde.
    Puis, je verrais le fakir activer le remuage
    Dont les ferments de sa flûte joueraient la miséricorde.

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  • Le coucher du Roi

    Le coucher du Roi

    Toujours, le Roi-Soleil, après avoir brillé
    Va se coucher le soir et se donne en spectacle.
    Pour finir en beauté sur des teintes grillées
    Il ressemble au phénix s’éteignant au pinacle.

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  • Geronimo à l’appel

    Geronimo à l’appel

    Dès que le soleil se lève, il répond à son appel,
    Debout sur le pied de guerre et la main sur le clavier.
    Si Géronimo est prêt à jouer sur son Apple,
    C’est que l’ennemi est là et doit mordre le gravier.

    Écoutez ces cris de guerre qui montent dès le matin
    Pour galvaniser les hommes qui attendent leur café.
    Il faut bien nourrir ses troupes sans faire de baratin
    Pour donner de l’assurance d’un cœur ferme et sans gaffer.

    Parfois sonne la retraite qui nous promet une trêve
    Et le grand chef se retire auprès de son chocolat.
    Mais il ne mange pas trop ; il doit préserver ses rêves
    De ces cadeaux qu’il espère auprès de Saint-Nicolas.

    Des jours entiers il s’enferme ; c’est pour son recueillement
    En verrouillant bien sa porte scellant son isolement.
    Il a quand même veillé à faire, précieusement,
    Provision de ses Kinder Riegel bénévolement.

    Mais qui sera sa princesse, mais qui sera son Orphée
    Qui troquera son esprit contre un vrai cœur qui soupire ?
    Saura-t-elle l’enlacer auprès des bras de Morphée
    Pour vaincre cet imbécile et numérique vampire ?

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Fleurs de lune

    Fleurs de lune

    Pierres de lune dans les racines, rosée fraîche du matin,
    Tous les ingrédients sont là pour voir éclore les fleurs.
    Ces si jolies fleurs de lune aux pétales de satin
    Qui font rêver les artistes et respirer les souffleurs.

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  • La grande évasion

    La grande évasion

    Évadez-vous tous en cœur ! Faites des nœuds aux chemises !
    Ouvrez la porte au bonheur et changez votre atmosphère !
    Suivez le vol des oiseaux car c’est par leur entremise
    Que s’ouvrira le chemin vers une nouvelle Terre !

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  • Histoires de cigognes

    Histoires de cigognes

    Quand deux cigognes se croisent au retour des livraisons,
    Elles se racontent comment se présentaient leurs lardons.
    « Le mien était potelé et pesait plus que de raison ! »
    « La mienne criait d’une voix stridente, c’était pire qu’un chardon ! »

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  • Le colibri dans la tempête

    Le colibri dans la tempête

    Quand la tempête se lève, menaçant le frêle oiseau,
    Celui-ci n’en a que faire et prend l’air écornifleur.
    « Connaissez-vous cette histoire, celle du chêne et du roseau ? »
    « Ta puissance n’est que du vent, moi j’étreins le cœur des fleurs.

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  • Butiner ou voler

    Butiner ou voler

    Nos deux commères abeilles faisaient la tournée des bars
    Et butinaient le nectar à s’en péter l’abdomen.
    Après avoir picolé et raconté des bobards,
    Elles en perdirent leur ruche et s’écartèrent du domaine.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Mes lettres-nature-mortes

    Mes lettres-nature-mortes

    Toutes ces invitations, que sont mes natures mortes,
    Voient l’appel à partager au-delà de la peinture.
    Voyez ce cadre parfait qui scelle comme une porte
    Le message recelé dans l’ultime fermeture.

    Tous mes récipients renferment mon nectar le plus intime.
    Oserez-vous y goûter ? Risquerez-vous d’accepter ?
    Mon breuvage est un poison qui vous fera ma victime,
    Mais aussi un antidote qu’il faudra intercepter.

    On prétend que mes images sont de parfaites inepties,
    Que leur créateur est fou ou frappé d’ignominie.
    Mais laissez-moi vous montrer qu’elles sont une asepsie
    Contre un mal que l’on vous fait croquer en catimini.

    Beaucoup d’autre ont refusé de rejoindre mes agapes.
    Ils m’accusent de malice et de vivre dans mes rêves.
    Souffrez que ces collations ne sont pas des chausse-trapes,
    Mais reflètent mes intuitions que je recueille sans trêve.

    Mes pensées contre nature ne resteront pas lettre morte ;
    Si elles sont décalées, c’est de l’homéopathie.
    Juste assez pour provoquer un réflexe en quelque sorte
    Pour réveiller votre aura, élever votre empathie.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le faucheur

    Le faucheur

    Il vous tranchera la vie au plus près de vos racines,
    Brandissant sa grande faux comme un sceptre d’agronome.
    Il vous scindera le cœur avec sa lame assassine
    De la précision glacée du funeste métronome.

    Mais c’est pour vous détacher de ces liens qui vous enserrent ;
    C’est pour mieux vous délivrer de ce que vous n’avez su faire.
    Lorsque l’heure est arrivée, il se fait votre émissaire
    Pour vous permettre d’oser de changer votre atmosphère.

    Je l’ai entendue siffler plusieurs fois dans cette vie,
    Tranchant chaque fois la part qui m’entrainait vers le bas.
    La blessure est douloureuse, difficile est le devis
    Lorsqu’il faut prendre commande et continuer le combat.

    Regardez-le aiguiser le fil ténu de sa lame
    Car il n’est pas immoral et ne cherche pas le mal.
    Il est juste l’instrument du plus profond de votre âme
    Qui décide quand il faut un jour préparer ses malles.

    C’est le passeur de votre âme, il faut bien le reconnaître
    Et le tranchant de sa lame est parfois bien nécessaire.
    Il faut mourir à la vie afin de pouvoir renaître
    Pour préparer le retour du prochain anniversaire.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les cendres de décembre

    Les cendres de décembre

    Au solstice de l’hiver quand tout se pare de glace
    Et que les cristaux fleurissent comme des étoiles au vent,
    Je monte à la citadelle retrouver dans son palace
    Ma reine sur sa terrasse, préoccupée sous l’auvent.

    C’est une tâche difficile qu’être reine des amours
    Pendant le temps des frimas et des journées raccourcies.
    Heureusement qu’il y a les nuits bien plus courtes que les jours
    Qui permettent d’abriter les idylles endurcies.

    Les volutes de tendresse parées de mille couleurs
    Enchantent mon cœur de braise et le préservent du froid.
    Les spirales de caresses éliminent les douleurs
    Et complimentent mon corps qui abandonne ses effrois.

    Toutes ces gerbes ardentes, dans des coïts prolongés,
    Me réchauffent le sérum qui coule dans mes artères.
    Toutes les étreintes vives entre nos corps allongés
    Me prolongent l’énergie dont je suis héréditaire.

    C’est la saison des amours mortes pour ceux qui hibernent,
    Mais c’est celle qui consume mon cœur et mon corps de feu.
    Je suis le Phénix de l’hiver, j’allume les drapeaux en berne
    Et j’entretiens votre flamme pour la saison des adieux.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Fleurs de novembre

    Fleurs de novembre

    C’est à l’aube des jours tristes qu’il faut sortir de l’impasse
    Avant que les afflictions n’envahissent mon pays.
    C’est aux portes de l’hiver, avant que mon cœur trépasse
    Que je vais cueillir mes fleurs dans les champs de l’abbaye.

    Je commence par l’Aurore, cette fleur du Canada
    Qui pousse à longue distance et me met le cœur en transe.
    Puis je butine Carmen, celle qui me répond « nada ! »
    Quand je demande son prix en faisant des remontrances.

    Sous le soleil de midi, j’aime cueillir Dalila
    Et la baiser dans le foin avec le vent pour témoin.
    Mais c’est notamment Fabienne que je couche dans les Lilas
    Retroussant sa robe blanche, sans culotte néanmoins.

    Plus tard dans l’après-midi, j’effeuille la marguerite
    Avec la jolie Sophie en lui ôtant ses habits.
    Lorsque le soleil s’abaisse, rasant les toits des guérites,
    Je lui broute le minou tartiné de wasabi.

    Sous la cape de la nuit noire, je dépose enfin ma gerbe
    De toutes ces fleurs des champs devant un feu de cheminée.
    Quand leur peau est bien dorée, comme le dit le proverbe,
    Je leur fais mon plein d’amour, aux sexuelles graminées.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le naufrage de la Saint-Valentin

    Le naufrage de la Saint-Valentin

    Pour attirer les femelles et faire le joli cœur,
    Noé a voulu bien faire en criant « Girafes à poil ! »
    Aussitôt tous les beaux mâles, se pressant, l’air forniqueur,
    De bâbord à tribord toute, ont fait basculer la voile.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La Saint-Valentin en famille

    La Saint-Valentin en famille

    Chez nous les gibbons fripons, Saint-Valentin tous les jours !
    On le fait tous en famille, c’est plus érotissimo !
    Le phallus laqué de rouge dans la salle de séjour
    On joue à « trousse-chemise » et on crie « bravissimo ! »

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  • Jésus à bicyclette

    Jésus à bicyclette

    N’en déplaise à tous ceux qui sont conservateurs,
    Mais marcher sur la flotte à pied, c’est la galère !
    Or pour être écolo, un peu modérateur,
    C’est avec mon vélo que je vais au séminaire.

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  • Saint-Valentin s’énerve

    Saint-Valentin s’énerve

    Valentine est en retard et Saint-Valentin s’énerve !
    Il va tromper sa fureur en faisant de grosses vagues.
    Mais Valentine s’en fiche ! Avec sa copine Minerve
    Elle parcourt les boutiques pour s’acheter une bague.

    « Peste soit de ces ferrailles » Hurle-t-il à Cupidon
    Qui a fait tomber ses flèches dans l’énorme tourbillon.
    « Attends que je les ramasse » lui répond Poséidon
    « Et on lui pique les fesses pour calmer ton goupillon ! »

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  • Les journées d’octobre

    Les journées d’octobre

    Pendant les journées d’octobre dans une lumière obscure,
    Quand le soleil importune les collines en gris-amer,
    Lorsque les brumes alourdissent les colonnes de mercure,
    Je sens l’amour qui s’étire dans le bleu-gris de la mer.

    Au moment de l’équinoxe, j’aime à parodier les noces
    En organisant des bals costumés particuliers.
    Toutes les femmes sont nues, juste un châle en mérinos
    Qui caresse leurs épaules par un charme singulier.

    Elles arborent un masque, ces Vénus incognito,
    Qui dérobe leurs visages aux prunelles indiscrètes.
    Laissant pour seule parure leurs plus gracieux capitaux ;
    Des seins en forme de poire, lumignons pour amourettes.

    Affiché comme un trophée entre des splendides cuisses
    Trône le symbole intime de leur temple de l’amour.
    Et lorsqu’elles vous dépassent, pas un silence ne bruisse,
    Dandinant leur croupe altière qu’on ne voit pas tous les jours.

    Souffrez que je vous délaisse juste un instant, s’il vous plait,
    Pour inviter à la danse la reine de ces beautés.
    Sur une couche confortable, avec mes plus beaux couplets,
    Je crée la danse du sexe que j’appelle le « cul-botté ».

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La vierge de septembre

    La vierge de septembre

    Il dit oui, il dit non, il ronronne au giron,
    Manifestant souvent ses airs d’indépendance.
    Il se plait à régner sur tous les environs,
    Il est maître à penser lorsque sa souris danse.

    Elle, c’est presque pareil et c’est tout le contraire !
    Caressant son matou couché sur son minou,
    Elle répète ses caresses sans jamais s’y soustraire
    Au chaton de son cœur, son petit coquinou.

    Si la chatte échaudée craint l’eau réfrigérée,
    Il vaut mieux pour le chat qu’elle soit en chaleur !
    Il faut être mouillée mais sans exagérer
    Sinon les saints sont durs et nous font un malheur !

    Le soir elle se met nue devant la cheminée,
    Le matou sur son ventre mordillant l’abricot ;
    Elle jouit dans l’extase de l’habile minet
    Fors la belle nubile lui court sur l’haricot.

    Mais le brave chaton aura sa récompense :
    Une chatte odorante agréable à lécher.
    La nymphomane aura comme unique dépense
    De nourrir de câlins l’animal alléché.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Route de nuit

    Route de nuit

    Souvent ma route me déroute vers les flammes de l’enfer.
    Mais c’est parce que je doute et que Dieu semble étranger.
    Mais avec de la confiance, laissant les choses se faire,
    Je vois ma nuit s’éclaircir et s’écarter le danger.

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  • Le cul assis entre deux chaises

    Le cul assis entre deux chaises

    Suspendue dans l’instant d’un temps mort hermétique,
    Elle fuit un passé qui ne lui convient pas.
    Réfugiée dans l’absence d’avenir hypothétique,
    Elle reste en balance et saute les repas.

    Elle n’a que regrets d’une vie chimérique
    Et accuse la vie de n’avoir rien compris.
    Elle cherche les raisons les plus ésotériques
    Qui ouvriront la voie qu’elle cherche sans tromperie.

    Si vous l’avez croisée elle a dû vous apprendre
    Où chercher la clarté et comment la trouver.
    Si elle vous a parlé vous avez su comprendre
    Qu’elle ne fait que quérir de vous être approuvée.

    J’ai partagé sa vie pour le temps d’un voyage,
    Toujours à fureter et chercher les phénix.
    Mais quand elle revient elle fait son nettoyage
    Et dilue les images qui tachent son cœur d’onyx.

    Toujours à préjuger et critiquer les actes,
    Toujours prête à étendre ses meilleures théories,
    Elle reste immobile dans la posture exacte
    Pour la reconnaissance d’être mise au pilori.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Bienvenue au Paradis

    Bienvenue au Paradis

    Vous avez choisi « Air-Paradis » et vous avez bien fait !
    Nos lignes sont tranquilles et nos hôtesses aimables.
    Allez au magasin chercher tous vos bienfaits :
    Auréole, paire d’ailes et tout le consommable !

    On se couche le soir quand le soleil se couche,
    On se lève au matin dès que l’aube parait.
    On fait sa gymnastique et on prend une douche
    Et après, tous à poil, on va au cabaret !

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  • Chat-pot de paille

    Chat-pot de paille

    Le chat-pot est posé sur la chatte brulante
    Dont les cheveux de flammes réchauffent le matou.
    Qu’il est bon d’être aimé d’une femme stimulante !
    Qu’il est bon d’être coiffé de son meilleur atout !

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  • Papillon instantané – 1

    Papillon instantané - 1

    Si l’effet papillon est assez chaotique,
    Quand il cesse de voler et reste stationnaire,
    La Terre entière s’arrête en transe hypnotique
    Car le lépidoptère est fort disciplinaire !

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  • En colonne à la dune

    En colonne à la dune

    En file indienne sur les dunes
    On change d’angle de vision.
    On voit les choses inopportunes
    Et l’horizon à profusion.

    On voit les dunes sans limite
    Infinies comme une frontière.
    On s’aperçoit qu’on est ermite
    Et que c’est pour la vie entière.

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  • Le goût de l’août

    Le goût de l’août

    À la saison des amours, lorsque les cigales chantent
    Et les grillons du foyer assourdissent le silence,
    Ce regard en clair-obscur, témoin d’un cœur qui déchante
    Attend, espère et soupire tous ses désirs en balance.

    Une alchimie de couleurs qui noie tous ses sentiments
    Dilue toutes les nuances qui peuvent altérer son âme.
    Sous les coups et les douleurs, ces morsures de piment,
    Qui mijotent dans le cœur et entretiennent sa flamme.

    La femme en pleine lumière révèle un cœur qui s’enflamme.
    Elle se dore sous le soleil et fait feux de tous ses charmes.
    Elle se gorge, elle accumule et si elle suscite le blâme,
    Elle l’évacue la nuit dans ses rires et dans ses larmes.

    Elle a besoin de soleil, c’est son aliment unique
    Pour en nourrir ses enfants fruits de ses amours triviales.
    Un feu ronfle dans son cœur comme un poêle magnifique
    Et réchauffe le foyer de sa maison familiale.

    Ne lui jetez pas la pierre de discorde réfractaire.
    Ne jugez pas ses envies, son orgueil et sa bohème.
    Elle distille les maux et les soucis de la Terre
    Dans le creuset de son cœur et les transforme en poèmes.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Dans le noir avec un bon éclairage

    Dans le noir avec un bon éclairage

    Pour trouver mes idées je prends mon grand filet
    Dans le noir très profond là où sont les meilleures.
    Il suffit, pour trouver, d’avoir dans son gilet
    Une source de lumière et être un bon veilleur.

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  • En remontant la mer

    En remontant la mer

    Au fur et à mesure que mon bateau avance,
    Je déplie un par un les rouleaux de la mer.
    Après, je récupère son sillage en mouvance,
    Que je redéployerai sur sa course éphémère.

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  • Les couleurs du néant

    Tandis qu’il voyait le noir dans ce monde sans lumière,
    Dieu a séparé d’un geste les ténèbres sans soleil.
    Et d’un chaos si obscur d’un faux néant de poussière,
    Ses yeux ont imaginé tout un monde de merveilles.

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  • L’échappée belle

    L’échappée belle

    Si un jour l’horizon devient un mur de pierre
    Insondable, infini, sans espoir d’échapper.
    Lâche prise en confiance par une simple prière
    Et la porte s’ouvrira pour ta belle échappée.

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  • La sirène-madone

    La sirène-madone

    Dans le noir éclairé d’une nuit sans ténèbres,
    Elle a longtemps bercé son ancêtre poisson.
    Cette ancienne sirène, femme aujourd’hui célèbre
    Avec sérénité la divine moisson.

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