Embrasés par les collisions de cœurs d’étoiles et de comètes, Tous les atomes de mon corps se souviennent encore du feu Dont l’univers fit provision lors de la création des planètes Et qui se dissémine encore jusqu’à la pointe de mes cheveux.
Te souviens-tu des temps anciens où tout se faisait à cheval ? Manger, dormir et chevaucher, faire l’amour et puis mourir. On confiait les béotiens dans des bordels de carnaval Que déniaisaient des débauchées qui d’amour savaient les nourrir.
Caméléon par sa tenue, ses fesses deviennent écarlates Lorsque le rouge de l’amour lui donne l’épanouissement Qui se transmet, par son dos nu, aux mamelons, on le relate, Qui offrent la touche glamour d’un délicat rougissement.
La vérité devient mensonge dans ce miroir interstellaire Qui dessine un « oui » quand il croît, et trace un « non » quand il décroît. La réalité devient songe durant ses éclipses solaires Et la nuit se met à l’endroit dans un jour réduit à l’étroit.
Mes pas me ramènent au puits de lumière Où je recevais quand j’étais enfant Tous les phénomènes en avant-première Du monde des fées qui m’enchantait tant.
J’ai connu dans l’arbre de la forêt noire Une arborescente présence du jour. Gravée sur le marbre blanc de ma mémoire, Cette voix perçante me parle toujours.
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L’automne digère en silence ce que la terre a récolté Dans ses chemins intestinaux sous les rafales de crachin. La vie réduite en pestilence disparaît sans se révolter Nourrir des sucs originaux ce qui renaîtra l’an prochain.
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La loi de la gravitation semble intéresser la nature Dont la flore étend ses rameaux soumis à l’attraction lunaire Qui provoque une agitation sur toutes sortes de créatures… Toujours est-il que les ormeaux en ont la branche luminaire.
La vie, dans le rétroviseur de mon véhicule de chair, M’apparaît triste en profondeur et souriante dans les hauteurs. Et ce soleil hypnotiseur plonge vers ce que j’ai le plus cher Dans l’arrière-plan transpondeur de mon bilan psychomoteur.
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Je ne sais plus qui de Clotho, de Lachésis ou d’Atropos Ont filé la vie qui m’enrobe d’une complexe chrysalide… Si j’avais gagné au loto ç’aurait tombé bien à propos Mais je suis pauvre comme Job, déboussolé et invalide.
Clotho m’avait bien fabriqué tout en métal et fer forgé Avec un cordage bien droit, incassable et garanti cent ans. Lachésis m’avait imbriqué dans une admirable apogée Où j’aurais dû devenir roi ou empereur, cela s’entend.
Mais Atropos, devenue folle, m’a coupé l’herbe sous les pieds Dans de trop nombreux accidents qui m’ont, le corps, un peu rouillé. Tant pis si je ne batifole pas dans un luxe qui me sied, Car c’est la rouille, en m’oxydant, qu’aura, ma mort, fort embrouillée.
(Tableaux de Gabriel Pacheco. Dans la mythologie des trois Parques, Clotho fabrique le fil de la vie, Lachésis le déroule et Atropos le coupe.)
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Sans voix restèrent les pingouins, comme si la mer sonnait l’alarme, Lorsque deux jambes au port de reine se substituèrent à sa queue. Pourtant elle n’en souffrit point, aucun remords, aucune larme ; Juste un regret pour la sirène d’abandonner son monde aqueux.
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Si vous apercevez cet ange sur une route de campagne En train de faire de l’auto-stop, surtout ne vous arrêtez pas ! Non seulement ils se mélangent entre elfes et démons des montagnes Mais cette bande misanthrope vous guette en posant des appâts.
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Quelle beauté et quelle grâce quand la femme se déshabille, Comme une levée de rideau sur un spectacle d’apothéose ! Tant cet enchantement m’embrasse que j’aperçois ces jolies filles, Les nuits d’amour sur mon radeau, lorsque je rêve aux flamants roses.
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Hier, vous vous sentiez démon, le samedi en confession ; Aujourd’hui, vous devenez chèvre quand vous consultez votre psy. Alors oubliez les sermons qui vous apportent l’impression D’être un bouc, un porc ou un lièvre, et qui ne sont rien qu’inepties.
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L’art d’un bon café réussi vaut son pesant d’or et son prix ! Les turcs en sont les plus avares et les italiens, les plus fiers. Si aux « States » il sent le roussi, c’est que les ricains n’ont pas compris Que rien ne vaut le samovar, nec plus ultra des cafetières !
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L’emblème des feuilles de chênes provient d’une constellation Appelée « Trou Blanc du Conil » mais située on ne sait où. Il n’empêche que, l’année prochaine, on saluera l’apparition D’une galaxie juvénile dont l’emblème s’ornera d’un houx.
Tout cela est rigoureusement faux ; si vous dites ça en société, on se moquera de vous.
Les secondes molles, les minutes dures, Les heures s’affolent et les jours perdurent. Les maisons se gonflent, les gens se concertent, Les voitures ronflent dans les rues désertes.
La métamorphose des rues en théière Semble peu de chose sur la ville entière Car il est cinq heures et dans la cité On a tous à cœur l’addiction du thé.
Et chaque fois que je reviens dans les ruelles du temps qui passe, Une nouvelle image s’échappe d’une fenêtre entrebâillée. Ainsi mon âme me prévient qu’il ne s’agit pas d’une impasse Mais de l’avant-dernière étape où je dois me ravitailler.
Tableau « Ruelle au moulin à Mykonos » de Jean-Claude Quilici.
L’anniversaire d’un cheval se compte au nombre de conquêtes Gagnées avec son cavalier, fort marri d’être dans la lune. Pourtant, s’il n’eut pas de rival, il apparaît après enquête Que la jument fut ralliée à des compagnons de fortune.
L’automne joue les dégradés qui mêlent l’or, le rouge et l’ambre Témoignant sa reconnaissance envers la nature artistique. Ses natifs les plus haut gradés pourront gravir, durant novembre, L’échelon de la connaissance comme une gamme chromatique.
Les soirées mauves de novembre courbent la palette du temps Que le soleil mêle dans l’ambre d’un ciel nuageux qui s’étend. Et les crépuscules violets préparent l’aurore à venir En ombrant d’une nuit voilée le tableau des jours d’avenir.
Dans les sentiers abandonnés, par des passages inconnus, Le cœur de novembre a souri au cœur de l’automne honoré. Ainsi, par une randonnée en dehors des chemins connus, Mon âme s’est trouvée nourrie d’un peu d’amour de la forêt.
Joli petit cœur de feuilles découvert ce matin dans un sentier qui ne menait nulle part… comme quoi, les impasses peuvent être remplies de découvertes.
Cette petite voix chantante qui met le cœur dans la maison, J’en ai gardé la partition que j’interprète tous les jours. Petite fée, petite amante, premier amour de la saison Qui fut longtemps la condition sine qua non d’un pur amour.
Car les mamans ne meurent pas ; elles s’endorment doucement Dans le brouillard des souvenirs de notre enfance qui s’efface. Car les mamans ne changent pas ; elles nous guident patiemment En préparant notre avenir sans regarder le temps qui passe.
Un jour, l’image se détache et disparaît dans la lumière Puis, la nuit tombe brusquement dans la pesanteur du silence. Et voici le cœur qui s’attache à percer l’écran de poussière Pour ranimer tous ces moments imprégnés de sa vigilance.
Les yeux fermés, bouche cousue, seule la présence invisible Résonne dans un égrégore hors de l’espace-temps-matière. Leur voix peut sembler décousue dans nos épreuves imprévisibles Mais l’âme demeure en accord avec l’éternité entière.
Selon que vous serez rouge ou noir d’après les règles de la charte, Vous aurez un destin royal ou bien un simple numéro. Pour triompher en son manoir, il faut tirer la bonne carte Sauf un coup d’état déloyal qui remet les scores à zéro.
Que font les ratons au repaire lorsqu’ils n’ont plus rien à laver ? Que font ces trois célibataires quand ils n’ont plus rien à manger ? À l’automne, nos trois compères s’ennuient au logis enclavé Au creux d’un arbre salutaire où l’ennui vient les démanger.
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L’inaccessible étoile, le paradis perdu, L’Eldorado mythique et la Terre promise. Ce mirage n’est qu’un voile sur mon âme éperdue Qui sans cesse pratique cette faute commise.
Je ne suis que pensée qui se croit supérieure Au monde matériel sans cesse en collusion. Mon âme est offensée de n’être qu’inférieure ; Mes marques sensorielles ne sont qu’une illusion.
Il voulait voler aussi haut que pouvaient le porter ses ailes Pour survoler le vaste monde en revêtant la peau de l’aigle. Il a souhaité ses idéaux aussi forts qu’aspirait son zèle À pousser sa faim furibonde d’outrepasser toujours les règles.
Mais l’aigle royal est tombé là même où il croyait monter Et l’oiseau a brisé dans l’œuf tous ses appétits de puissance. Si le corps n’a pas succombé à son excès de volonté, Son âme a pu remettre à neuf l’humilité en connaissance.
Alors voilà. Il reste assis. Il ne sait pas… il réfléchit… La vie ne s’arrête pas là, elle prend juste un autre chemin. Terminées les acrobaties, le survivant s’est affranchi D’une ancienne vie de gala pour un nouveau parcours humain.
Imaginez que vous entriez au paradis main dans la main Avec un ange sous la pluie comme une sorte de baptême… Peut-être que vous apprendriez que Dieu vous attendait demain Mais finalement qu’aujourd’hui, ça revient du pareil au même.
Photo d’un auteur inconnu et dénichée par Frédéric MAILLARD qui a bon goût, le bougre.
Quand je me perds dans des histoires qui m’entraînent dans l’incertitude, Je reviens souvent m’égarer dans des ruelles indélébiles Qui s’ouvrent sur des territoires dans lesquels j’avais l’habitude De lutter et me bagarrer contre mes pensées volubiles.
Le « X » au cœur des croisements, le « Y » aux bras de vainqueur Les deux forces s’interpénètrent dans une fusion chromosomique. Après, l’amour courtoisement entretient le cercle aux trois cœurs : Le père, la mère, l’enfant à naître comme une alliance alchimique.
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Il pourrait voir sans être vu grâce à la présence invisible De sa robe couleur de nuit et ses antennes camouflées. S’il vous maintient en garde à vue sous ses griffes irrésistibles, Il peut tenir jusqu’à minuit sans même paraître essoufflé.
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Derrière la porte aux souvenirs, toutes mes couleurs se transforment ; Certains détails sont effacés et d’autres remontent en surface. Ce que j’essaie d’y retenir, à chaque visite, se déforme ; Ainsi disparaît mon passé que le sable du temps efface.
Lorsque la Lune fait ses malles pour survoler notre planète, Elle emprunte les voies des cieux de la Petite à la Grande Ourse. Et ces dernières se trimballent autant d’étoiles que de comètes Car que le bal doit rester gracieux jusqu’à ce que finisse la course.
Que j’aimerais changer de tête pour mieux emballer mes conquêtes ! Au matin, une qui va m’asseoir fortune et bonne renommée ; À midi, figure de fête pour déjeuner en tête-à-tête ; Prince charmant quand vient le soir pour séduire ma bien-aimée.
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Quand mon Train de rêves démarre et traverse les océans, Selon l’appel des anémones, les poissons nagent au ralliement, Attirés par ce tintamarre qui disparaît dans le néant, Et ressemblent aux feuilles d’automne qui volent dans mon compartiment.
Dans la profondeur de la nuit, je ne trouve que le refuge Dans le silence épais qui sourd du plancher où plus rien ne bouge. Mais quand l’aurore m’éblouit la carapace calorifuge De mon cœur qui se meurt d’amour, alors j’embrasse un poisson rouge.
L’été et le marchand de glaces, l’automne et ses fruits de saison, L’hiver et sa neige cruelle, au printemps tout a disparu. Les minutes fuient dans les ruelles, les heures s’étirent dans les rues, Les mois s’étalent sur les places et les années dans les maisons.
Le corps pressant la taille frêle et souple de la poule d’or, La coquetière s’émerveille à manger ses œufs à la coque. Mais si son rêve est naturel toute la nuit tandis qu’elle dort, Le matin quand elle se réveille, elle s’aperçoit que c’est un coq.
« Je veux que chaque laboureur de mon royaume puisse mettre la poule au pot le dimanche. » Henri IV.
Ce morceau d’ange qui se dévoile et m’observe dans un fragment Du miroir brisé de mon cœur lorsque l’amour métamorphose ; Avec son beau regard d’étoile qui m’éblouit subitement, Avec son sourire moqueur sur une joue de couperose.
Monsieur Personne garde un penchant pour le Paris de sa jeunesse Que son fantôme vient respirer d’Opéra au Trocadéro, Toute la nuit se déhanchant avec son costume trois-pièces Puis, quand l’heure aura expiré, il rentrera en tombereau.
Dessin de David Merveille connu pour ses reprises de Monsieur Hulot sur un air de Jacques Doineau.
Le jour où les fous voleront avec les cons, chefs d’escadrille, Finies les pointes de vitesses qui nous procuraient des frissons. Tous les gaffeurs décolleront les pieds chaussés en espadrilles Et passeront sans délicatesse montgolfièrement le mur du çon.
Évidemment péroreront toutes les jeunes et vieilles filles Qui, par surcroît d’impolitesse, outrepasseront ces garçons En agitant les ailerons attachés à leurs bas résille Mus par de redoutables fesses calées sur le cheval d’arçon.
Quand je deviendrai grand et fier et que j’aurai la barbe blanche Avec la moustache fleurie qui saura chatouiller les filles, Je m’enverrai en montgolfière, le cul en l’air, tous les dimanches Et je survolerai Paris pour atterrir à la Bastille.
Les bois se recouvrent de cuivre et leurs feuilles sont emportées Par les vents qui jouent dans les branches dont l’anche vibre à l’unisson. Ce soir, je vous invite à suivre toutes les notes, sur la portée, Qui résonnent dans la nuit blanche, l’hymne qui vous donne des frissons.
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Octobre nous a enchantés avec ses ombres et ses lumières Qui ont transformé la forêt en théâtre extraordinaire. Des aurores ensanglantées aux soirées en avant-première ; Surréalisme défloré par un alcool d’Apollinaire.
L’art de la cuisine alchimique atteint toujours la perfection Dans les bonnes vieilles marmites galvanisées, le feu au cul. La liqueur d’amour orgasmique n’y fait d’ailleurs pas exception : Si vous la consommez trop vite, l’addiction vous rendra cocu.
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La vie en vers semblera étrange lorsque tous les gens se mettront À s’habiller un jour en prose, un jour en rimes, un jour en vers. Nous rirons peut-être en orange et pleurerons jaune-citron Mais nos amours à l’eau de rose nous mettront le cœur à l’envers.
Si je photographiais l’automne à travers le prisme du temps, Obtiendrais-je un portrait de femme ou bien celui du sexe fort ? Un homme ? Ce serait monotone ! Une femme, bien plus répercutant Car la nature plait à mon âme en féminine métaphore.
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Renversez la carte du tendre en faisant couler les rivières Depuis leurs sources et leurs racines jusqu’à la mer de feuilles mortes. Et s’il vous complaît de m’entendre charmer vos plus belles crinières, Louez l’automne qui me fascine et ses tons qui me réconfortent.
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Après avoir magasiné les fins de séries tout l’été, Ève se trouva désabusée lorsque l’automne fut venue. Plus de beaux jupons satinés ou de jolis décolletés ! Adam lui lâcha, médusé : « Tu n’as qu’à danser toute nue ! »
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