Plutôt que reprendre un cachet, tracez sur le dos de la main Un regard d’ange protecteur comme un bouclier merveilleux. Ainsi, tout ce qui est caché et qui pourrait surgir demain Cessera de vous faire peur et ne vous brûlera plus les yeux.
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Sur la Terre, l’heure de bon thé ne doit pas sonner qu’à cinq heures, Sinon il faudrait vingt-quatre heures pour y retrouver son bonheur. Justement Dieu, dans sa bonté, nous a ajusté notre cœur Comme un coucou régulateur d’un mouvement étalonneur.
Tableau « Terre de bon théâtre » de Eike Eirzmoneit.
Qu’elle est longue la destinée qui fait passer l’humanité Dans un monde de connaissances grâce à la civilisation. Combien de gens ont cheminé pour gagner la modernité D’un monde en pleine évanescence grâce à la communication.
Tombe de Ramses V – 1150-1145 av.JC – et Ramses VI – 1145-1137 av.JC -.
Quand le miroir me réfléchit l’image que je lui propose, Il redevient l’ami fidèle qui me renvoie la vérité. Et la lumière s’enrichit quand ses reflets se superposent Pour me renvoyer le modèle avec ses contrevérités.
Oser franchir une frontière où la peur se met en travers, Nous permet, le cœur en alarme, d’éprouver tout notre courage. Alors laissons notre âme entière affronter ce monde à l’envers En rigolant à chaudes larmes et rire ! Bisque ! Bisque ! Rage !
Tableau de Paula Roselló. Titre de George R.R. Martin.
Ah ! Laissez-moi rêver en jaune un printemps qui me dégourdit, Une pluie qui lave mon corps, un soleil qui chauffe mon âme. Un vent pour mon esprit aphone après cet hiver assourdi Mais qui s’éveillera encore comme annoncé dans le programme.
Même illustration que pour « L’invasion imminente » 2007-0144.
Quand s’embrasser ne suffit plus, on fait l’amour tout enlacés ! Quand forniquer ne suffit plus, par quoi peut-on le remplacer ? On peut soit tout recommencer pour entraîner sa libido, Ou alors se mettre à danser en chorégraphie dos-à-dos.
L’histoire du premier baiser n’est pas écrite dans les livres Mais imprimée dans la nature sur toutes les fleurs de printemps. Car l’amour ne sait apaiser cette furieuse envie de vivre Dont les émanations saturent l’atmosphère et le cours du temps.
Tableau « le premier baiser d’Adam et Ève » 1891 de Salvador Viniegra.
Ne cherchez pas Clochette, ne la dérangez pas ! Elle est mobilisée par un printemps féroce. Elle secoue les branchettes, les sort de leur trépas, Pour revitaliser bourgeons et fleurs précoces.
La nymphe des ruisseaux, des rivières et des fleuves Naît toujours d’une source pour rallier la mer. Jusqu’aux fonds abyssaux, elle ordonne qu’il pleuve Pour relancer la course des ondées éphémères.
La nymphe du soleil et du feu des volcans Naît d’un rayon de lune fécondé de lumière. Sa fougue fait merveille aux fêtes des Balkans, Fêtes de Pampelune, bals en avant-première.
La nymphe aux quatre vents et des quatre horizons Naît du mouvement d’aile d’un frêle papillon. Elle apporte au printemps un air de guérison Au cri des hirondelles couvant leurs oisillons.
Pendant qu’elle recousait l’ombre autour des boutons de manchettes, Wendy tomba entre les mailles et le trou d’une boutonnière. Comme il faisait vraiment trop sombre, elle appela la Fée Clochette. Mais eu beau crier, vaille que vaille, elle y demeura prisonnière.
Fort heureusement Peter Pan, qui remit son ombre à l’envers, Plongea le bras dans la doublure … et sous la jupe de Wendy Qui reconnut le sacripant et agrippa son bras pervers Pour remonter par l’encolure passant du dimanche au lundi.
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Dans les derniers jours de l’hiver, finissent les enterrements Des dernières feuilles tombées dans l’eau dormante des marais. Car c’est la loi de l’univers, la loi du renouvellement Où il faut savoir succomber pour, un beau jour, redémarrer.
J’aime les peaux pastellisées, un peu rosées, pas trop hâlées, Dans une touche de couleurs évoquant la peinture à l’eau. Mais dans les eaux javellisées, ce traitement, au pis-aller, Fera fondre non sans douleur la cellulite et le maillot.
Illustration « plongeon en eau pastel » de Sabrina Chess.
Maintenant que l’ophtalmologue m’a prescrit de me rincer l’œil, À la vitesse de la lumière, mes douleurs deviennent fantasmes. Notamment chez le sexologue où, pendant que la belle s’effeuille, Je suis branlé par l’infirmière tandis que monte mon orgasme.
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Après avoir joué longtemps avec les démons et les anges, Les dieux ont inventé la Terre avec ses pauvres et ses riches. Les parties commencent au printemps et se terminent aux vendanges ; Tous les hommes deviennent militaires car déserter, c’est de la triche.
Contre la promesse d’un chèque, commence la bataille immonde Et comme les pions sont des veaux, tous se précipitent dans l’arène. Une fois le roi mis en échec, on exécute tout le monde, Après on mange les chevaux et enfin on viole la reine.
Les belles plantes aiment la pluie, juste une ondée pour les mouiller, Pour faire briller leurs pétales sur leurs corolles toutes humides. Si vous avez un parapluie, essayer de vous débrouiller Pour cueillir un beau végétal à peine éclos, un peu timide.
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Pour de meilleurs émoluments, chaque musicien se dévoue À préparer son récital et s’exercer comme il se doit. Chacun accorde son instrument en clef de fou, je vous l’avoue, Car, en musique, il est vital de bien se dérouiller les doigts.
Je me souviens un soir de fièvre, vaincu par un staphylocoque, Quittant ma raison coutumière, j’ai franchi toutes les frontières. Et je courus, nu comme un lièvre, fou comme un pou, fier comme un coq, Poursuivi par les infirmières dans ma folie primesautière.
Souvent mes livres véhiculent leur lecteur vers d’autres horizons Comme un voyage autour du monde mais de plus de quatre-vingts jours. Et parfois certains fascicules deviennent comme une prison Tant leurs fantaisies vagabondes m’y assimilent pour toujours.
C’est aussi grâce à Assimil, que je poursuis le don des langues À condition d’avoir la place d’y caser ces mots étrangers. Mais si tous les jours j’assimile des citations et des harangues, Mon cerveau devient un atlas et ma mémoire est dérangée.
J’ai essayé la méthode Assimil pour apprendre l’allemand ; j’y suis encore, je me suis perdu dans les ruelles de la langue.
Sire Orion, prince des étoiles, règne la nuit sur les callunes Qui renvoient l’hommage bleuté des fils et filles de la Terre. Quelques comètes ont dévoilé une amourette avec la Lune Malgré les plaintes rameutées du soleil, dès lors, solitaire.
Les masques plaisent aux timides confondus dans l’anonymat Des garçons robustes au cœur tendre et des jolies filles au cœur dur. On ose enfin, les yeux humides, déclencher un Hiroshima, L’atome au cœur prêt à se fendre dans la fission d’une aventure.
Pour végéter en ce séjour, boire la coupe jusqu’au calice, Installez sur la mezzanine quelques végétaux sensoriels. Arrosées quatre fois par jour avec amour, avec délice, Les fleurs deviendront féminines quand elles passeront au pluriel *.
* Comme Amours Délices et Orgues. Tableaux de Vincent Van Gogh.
Si d’aventure je me retrouve au pied de l’arbre généalogique, J’en scierai bien une ou deux branches, surtout celle où je suis assis. Que mes ancêtres le réprouvent, connaissant rien en botanique, J’y grefferai d’une main franche du raisin blanc et du cassis.
« Bateau sur l’eau ? Il est fou, Dieu ! » S’exclamait Noé ce matin Après avoir bien picolé et éclusé quelques tonneaux. Mais ce travail si fastidieux permit à ce petit malin, Dans son navire bricolé d’y emporter maints jambonneaux.
Avec sa patte de lapin et son chapeau à l’eau de rose, Les cartes en main, Alice hélas, a l’air furax, les seins à l’air. Dès qu’elle aura mis le grappin sur cette reine au cœur morose, Elle abattra son full aux as, échec au roi et dix de der !
Toute femme est née d’une femme qui est la fille de sa mère Jusqu’à la souche primitive au cœur du féminin sacré. Tandis que l’homme, sans être infâme, serait d’une branche éphémère Mais dont l’action compétitive produit un plaisir consacré.
Lorsque Geneviève et Françoise s’échangent leurs petits secrets, Une étrange chose se passe dans l’éternité éphémère. La rhétorique genevoise cultive ce bagout discret Qui fait se fondre dans l’espace et les paroles et les commères.
Tableau « Méditations genevoises » 1934 de Jean Viollier.
Pas d’égoïsme, dans la nature ; chaque élément est solidaire. La pluie s’allie avec le vent pour propager vie et semence ; Les corps montent en température quand le feu embrase la terre ; La flore se soumet au levant nourrie de même appartenance.
Toutes les lois de l’univers encensent cette discipline Qui rend hommage à la science avec la physique quantique. Tandis qu’un Dieu, à mots couverts, rend l’humanité orpheline En mêlant l’âme et la conscience dans le cantique des cantiques.
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Michel-Ange peignit la Joconde aux coloris pastellisés Avec des fleurs de primevères immortalisant le printemps. Regardez-le chaque seconde afin de matérialiser La jeunesse que captivèrent des coups de pinceaux de vingt ans.
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Ces milliers de petites flammes en lignes infinies, étoilées, De la lavande répétitrice évoquent, en effluves violets, La chaîne incessante des femmes, au corps marqué, au cœur voilé, Sempiternelles génitrices produisant la chair à violer.
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S’il m’arrive un jour de croiser une femme nue, puis une autre, Des filles à la poitrine vierge ou des dames arborant leurs fesses, Sans que je veuille pavoiser, je me ferai le bon apôtre Afin de leur offrir ma verge et même plus, je le confesse.
Tandis que le temps passe du matin jusqu’au soir, Les oiseaux de passage suivent un autre rythme. Les femmes se repassent les images d’espoir, Qu’elles soient folles ou sages, d’un nouveau paradigme.
Aujourd’hui laisserons ouvertes l’ensemble des portes des cages Pour que les femmes capturées s’y retrouvent émancipées. Cette illusion sera offerte pour rafistoler leurs blocages Afin que les courbaturées puissent aussi participer.
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Les descendantes égyptiennes paradent en déshabillé Afin que les dieux s’émerveillent entre Vénus et Aphrodite. En Alger, derrière les persiennes ou derrière les moucharabiehs, Ce sont les hommes qui les surveillent comme des beautés interdites.
(Tableau « Les femmes d’Alger – Version O » de Pablo Picasso. https:www.youtube.comwatch?v=TCsr-3P1AFs )
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Sur l’échiquier de mon enfance, jouaient les bons et les méchants. Mon père régnait en roi des bons, ma mère en nettoyait l’arène. Mes frères prenaient ma défense quand je rentrais en pleurnichant Et je gagnais quelques bonbons chez ma grand-mère et ma marraine.
L’échiquier du monde d’adultes devient un peu plus compliqué ; Il y a les pauvres, il y a les riches, il y a l’argent, il y a la guerre. Tantôt la chance me catapulte en haut puis, tout m’est confisqué, Sauf si j’utilise la triche en dépit de l’instinct grégaire.
Mais le jeu reprend sa valeur quand la vie affronte la mort. Les pions iraient au paradis mais les reines iraient en enfer. Entre tous ces tours de malheurs, j’avoue n’avoir aucun remords ; Je n’en fais pas une maladie car, dans la vie, faut pas s’en faire.
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Depuis que l’instinct mécanique s’est imposé au cœur des hommes, Le monde vit en expansion pour travailler et gagner plus. Depuis ma Suisse alémanique, de ses nombreux aérodromes, Je vois voler en suspension des pommes sonnant l’angélus.
Le roi et la reine étaient nus, jouant des parties génitales. Le roi se montrait cavalier et montait la reine tour à tour. Jusqu’à ce qu’il soit reconnu que tous leurs pions, à l’hôpital, Se retrouvaient multipliés, leur nombre doublant chaque jour.
J’ai perdu ma ligne médiane dans les intimes souterrains En ayant, du sein Sacré-Cœur au Mont de Vénus, frissonné. Alors j’ai rappelé Ariane d’un coup de fil fort souverain Car son accès est conducteur aussitôt qu’il est poinçonné.
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Quand la déesse des forêts m’apparut, nue, en bois d’ébène, Comme je ne suis pas de bois, nul besoin de faire un dessin, Car lorsque je l’eus déflorée, j’ai pu profiter de l’aubaine En l’entendant me dire « bois ! » du lait qui coulait de ses seins.
Elle avait effacé son nom à force de coups de lessive. On appelait la lavandière, faute de mieux, « Joli-Nichon ». Elle ne savait pas dire non aux invitations successives Et aux passions incendiaires qui lui montaient le bourrichon.
J’avais ramassé des tulipes pour les offrir à Saint-Michel. Hélas, d’un souffle de dragon, le vent les porta dans les nues. Après m’être mordu la lippe, j’ai couru chercher une échelle. Trop tard ! Les marées du lagon gardaient les couleurs retenues.
Lumière et chaleur vont ensemble pour m’éclairer de l’intérieur jusqu’à ma source biologique où je découvre qui je suis. Amour et bonheur se rassemblent et se projettent à l’extérieur Comme une lanterne magique traçant le chemin que je suis.
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En ouvrant un œil dans mon cœur, en mettant du cœur dans mon œil, Je trouverai tous les trésors et obtiendrai tout ce que j’aime. En traversant toutes mes peurs, en renonçant à mon orgueil, Ce qui devient multicolore n’est plus le monde, mais moi-même.
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Dans les artères du passé, les vents tourbillonnent encore, Pompés du cœur de la cité au fond des faubourgs délavés. Et les maisons carapacées aux murs fondus dans le décor Résonnent avec intensité sous les empreintes des pavés.
Défenestrés du Paradis, Adam et Ève ont dû gravir Toutes ces ruelles étroites pour y commencer une vie. Les vieilles pierres affadies contre le temps ont dû sévir ; Il en reste, à gauche et à droite, quelques légendes inassouvies.
Lorsque mes rêves se font cendres, je lâche prise à l’univers Afin que de mon esprit renaisse comme le phénix du printemps. Je laisse son âme descendre sur mon corps encore en hiver Pour donner nouvelle jeunesse à mon cœur d’amour de vingt ans.
Et voici Mars, dieu de la guerre, debout sur son char de soleil, Avec ses cavaliers de pluies et artilleurs de giboulées. Alors les mémoires de naguère, des printemps que les vents balayent, Mêlent les histoires d’aujourd’hui avec les légendes écoulées.
Enceintes, sous leurs robes de moire, les femmes aiment cultiver Les fleurs dont elles font la cueillette pour en garnir leurs balconnets. Seul le temps en garde mémoire et la couleur à l’arrivée Sera bonbon pour les fillettes ou azur pour les garçonnets.
Adieu les premiers perce-neiges, jeunes pousses d’écobuage, Qui fleurissez avant printemps pour chauffer les cœurs en hiver. Les vents se livrent au manège et font bailler les gros nuages Qui vont pleurer avant longtemps leurs grosses larmes salivaires.
À l’occasion des Saints de glace, la nature, en avant-première, Nous montre en exclusivité la collection pour cet hiver. Faute d’espace, faute de place, nous n’aurons que peu de lumière Mais apprécierons l’intimité avec les fées de l’univers.
La brume dépose ses voiles lorsque l’aube fait sa toilette Comme pour faire un paravent sur la nature intimidée. Lorsque pâlissent les étoiles, elle apparaît dans sa voilette Robe légère qui vole au vent avec les feuilles débridées.
Attention, protégez vos yeux de l’éclat des mille soleils Que Monsieur de l’Astre Solaire vient d’offrir à Dame Nature ! L’effet est, certes, prodigieux et d’une beauté sans pareille Mais pitié pour nos oculaires et ajustez bien vos montures !