Catégorie : 2019

  • Le temps loupé

    Le temps loupé

    Tout va trop vite autour de moi, mais j’sais comment, heureusement,
    Rendre le temps un peu jaloux et même lui irriter le poil !
    Je me nourris au fil des mois en m’appliquant un traitement
    Qui prend la forme d’un grand loup et vit au rythme des étoiles.

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  • Guitare érotique

    Guitare érotique

    Six longs cheveux sur son corps rond, une rose autour de la bouche
    Qui chante aussitôt qu’on la frôle et qu’on lui caresse l’éclisse.
    Jamais rien ne nous interrompt quand mes doigts glissent sur ses touches ;
    Elle accompagne, comme c’est drôle, toutes mes ballades sur les cuisses.

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  • La cigogne modiste

    La cigogne modiste

    J’avais trop envie de changer mes habitudes sempiternelles
    Qui m’enferment autour de mon corps comme un costume, un uniforme.
    Une cigogne s’est arrangée, d’une façon très maternelle,
    À faire son nid en temps record comme un chapeau en haut-de-forme.

    Tableau d’Irma Kusiani.

  • Le printemps vu par les biches

    Le printemps vu par les biches

    Les plus jolies biches en fleurs offrent une gerbe de printemps
    À celui qui pourra gagner et saura mériter leurs charmes.
    Aussitôt les écornifleurs, les jeunes mâles prétendants
    Vont s’affronter, se castagner au prix du sang, au prix des armes.

    Tableau de Marc Potts.

  • Le printemps vu par les cerfs

    Le printemps vu par les cerfs

    Conquérir les jeunes femelles, les accueillir en son cheptel,
    Ça vous confectionne les bois dont les plus vigoureux s’écornent.
    Mais gare à ceux qui s’entremêlent, en s’assénant un coup mortel
    Pour de jeunes biches aux abois, et s’emberlificoter les cornes.

    Tableau d’Erik Abel.

  • Vénus et le marin

    Vénus et le marin

    Quand un marin prend dans ses bras la mer comme il prend une femme,
    Vénus se déguise en sirène et lui fait perdre la raison.
    Et leurs baisers, qu’on dénombra, ont tellement produit de flammes,
    Qu’on voit rougeoyer les carènes, d’un feu d’amour, à l’horizon.

    Tableau « Vénus et le marin » 1925 de Salvador Dali.

  • Tu es là

    Tu es là

    Où-es-tu, toi que j’aime en secret ? Où-es-tu, toi que mon cœur capte
    Quand les fréquences de l’amour atteignent ma bouche en antenne ?
    Ton goût sur mes lèvres nacrées fait vibrer mon corps qui s’adapte
    À ton absence au long des jours et tes caresses si lointaines.

    Tableau de René Magritte.

  • Le ton garance

    Le ton garance

    Voici les chasseurs de soleil, têtes brûlées, cheveux au vent,
    Qui vont tenter de concourir au prix du rouge d’excellence.
    Si vous voulez un bon conseil et désirez être innovants,
    Essayez de les conquérir aux tonalités de garance.

    Tableau de Justin Gaffrey.

  • Immersion dans les sphères

    Dans le secret de la matière j’aurais bien aimé visiter
    Les chaînes des monts atomiques ou les aurores électroniques ;
    Classer les trous d’antimatière selon leur luminosité
    Et voir le spectacle comique des radiations harmoniques.

    J’apprendrais bien l’arithmétique avec nos amis les protons,
    De l’hydrogène à l’oxygène, créés par Dieu et par Satan ;
    J’étudierais l’art poétique écrite à l’encre des photons
    Sur le cœur hallucinogène des amours de l’espace-temps.

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  • L’arbre-lumière

    L’arbre-lumière

    Souvent je me lève la nuit pour errer comme un somnambule
    Mais ma mémoire reste endormie dans une totale inconscience.
    Alors mon âme, sans faire de bruit, se met à émettre des bulles
    Qui se groupent en dichotomie sur l’arbre aux rêves d’insouciances.

    Tableau de Julia Watkins.

  • La couleur des rêves vrais

    La couleur des rêves vrais

    Toutes ces couleurs inconnues que personne n’a aperçues
    Ne s’évaporent que la nuit des rêves les plus magnifiques
    Tels la vérité toute nue sortant du puits un peu déçue
    D’avoir échappé à l’ennui des supercheries mirifiques.

    Tableau de James Coleman.

  • Arbre-en-ciel

    Arbre-en-ciel

    Encore une branche de plus à l’arbre-en-ciel pour ce printemps
    Qui lui apporte nourriture, pluie et chaleur, avec amour.
    Encore un cercle au cœur du tronc comme une aura qui se propage
    Et qui émet sur la fréquence de toute la vie sur la Terre.

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  • Le passage

    Chaque fois qu’une année se forme, s’ajoute une aura de lumière ;
    Au corps se rajoute une branche, le cœur grandit et puis mûrit.
    Le paysage se déforme d’une manière coutumière
    Comme une petite avalanche de jours dont le temps se nourrit.

    Le seuil est très imperceptible mais, une fois qu’il est passé,
    Le monde se métamorphose car désormais tout a changé.
    Tout ce qu’hier était possible devient aujourd’hui dépassé
    Alors je passe à autre chose car je dois bien m’en arranger.

    Cette force de l’habitude masque ce qui est important
    Et lorsqu’une personne manque, l’oubli l’emporte en triomphant.
    Et plus je monte en altitude, plus je trouve réconfortant
    De souscrire un compte à la banque des bonheurs de mon cœur d’enfant.

    Tableaux d’Anita Burnas.

  • La cathédrale de lumière

    La cathédrale de lumière

    Ce furieux soleil qui pénètre l’intimité de la forêt
    Comme un envahisseur ardent qui sème un vol de connaissances.
    Voici les troupes de rayons qui convertissent de lumière
    Les arbres sortis des ténèbres qui lèvent leurs bras vers le ciel.

    Tableau de Julia Watkins.

  • Croisements

    Croisements

    Qu’il est joli le jour qui vient, qu’il est bien laid celui qui part,
    Comme si la couleur du présent gommait la pâleur du passé !
    Qu’il est gai ce soleil riant, qu’elle est triste la lune endormie !
    Combien le renouveau efface les douleurs déjà oubliées !

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  • La promenade

    La promenade

    Je m’en irais bien promener parmi ses cheveux en broussailles,
    Respirer l’azur de ses yeux, explorer sa gorge profonde ;
    Escalader son petit cap pour jouir de beaux paysages
    Entre ses lacs mouillés de nacre et ses cavernes aux chairs pulpeuses.

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  • La clef de l’oubli

    La clef de l’oubli

    Je voudrais bien me libérer de tous mes soucis enfouis
    Mais j’en ai mélangé les clefs avec ma cervelle d’oiseau.
    Qui sait ? Peut-être un amoureux m’avait confié son secret
    Que j’ai enfermé à la cave dans une cage de roseaux ?

    Tableau de Catrin Welz-Stein.

  • La forêt impressionnante

    La forêt impressionnante

    Irai-je d’un pas monotone quand la forêt est en automne
    Ou avec un pas éreintant quand la forêt est au printemps ?
    Pourquoi opter un air sévère quand la forêt est en hiver
    Et choisir un air détaché quand la forêt est en été ?

    Parlez-moi plutôt de saisons qui se dérobent à ma raison ;
    Des couleurs hors de ma palette, infrarouges ou ultraviolettes ;
    Des jours où vous n’entendriez pas la voix du calendrier ;
    Des jours pas encore écoulés pour embrasser qui vous voulez.

    Tableau d’Iris Scott.

  • Ma garde-robe pour la semaine

    Ma garde-robe pour la semaine

    Lundi, si le temps est en pleurs, je mettrai une robe à fleurs ;
    Mardi, si le temps est morose, plutôt quelque chose de rose ;
    Mercredi, joli mois de mai, j’enfilerai ce qui me plait ;
    Jeudi, dans l’aube satinée, je fais la grasse matinée ;
    Vendredi, il pleut, il flotte, il mouille, je trouve un truc, je me débrouille ;
    Samedi, c’est jour de lessive, je reste nue, un peu lascive ;
    Dimanche, le soleil brille encore, je vous dévoilerai mon corps.

    Tableau d’Anna Silivonchik.

  • La couleur des astres

    La couleur des astres

    Quand l’atmosphère se maquille aux couleurs des Monts de Vénus,
    La Terre se fait féminine pour nous séduire au crépuscule.
    Puis la Lune se déshabille et sort en petite tenue
    Sous l’ultime lueur safranine d’un Soleil fou qui éjacule.

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  • Les reflets impressionnants

    Les reflets impressionnants

    Dans les labyrinthes à l’envers fragilisés par le réel,
    La pluie remonte de la terre jusqu’aux nuages qui l’aspirent.
    Puis le phénomène se brouille et la réalité me montre
    Que ce n’était que le reflet de ma folle imagination.

    Tableau d’Erin Hanson.

  • Encore loin de l’excellence

    Encore loin de l’excellence

    Pour faire une étude moyenne, il m’a fallu en jouer dix.
    Pour jouer une bonne musique, j’en ai pratiqué dix moyennes.
    Pour faire un très bon concerto, je dois en produire dix bons.
    Mais pour atteindre l’excellence, je devrai jouer dix mille fois.

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  • Je suis vous

    Je suis vous

    Un Dieu impénétrable m’a joué un bon tour
    En me faisant renaître plus d’un milliard de fois.
    Une vie, je suis un homme ; une vie, je suis une femme,
    J’ai été vos aïeux, je serai vos enfants.

    Tableau de Laurent Folco.

  • La voix de sa maîtresse

    La voix de sa maîtresse

    Au temps où travaillait ma tête, remplie de deux petits oiseaux
    Que je chargeais de réfléchir, il m’arrivait des solutions.
    Mais un jour je fis la conquête d’une femme au joli museau
    Et les oiseaux ont dû fléchir et stopper leurs circonlocutions.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • La piste des toiles

    La piste des toiles

    Tout ce qui restait du détective, hormis sa pipe et son chapeau,
    Formait un rideau de mystère sur sa disparition soudaine.
    Seule son amie, la Capitaine des éclaireuses débrouillardes,
    Qui lui courait la prétentaine, sut le trouver dans le brouillard.

    Tableau de René Magritte.

  • La bonne aventure

    La bonne aventure

    Si un oracle m’avait appris toute ma destinée sur Terre,
    J’aurais été moins timoré, plus risque-tout, peut-être artiste.
    Seulement voilà, le résumé de toute mon existence est si long
    Qu’il demande une vie entière pour m’en montrer chaque étape.

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  • Les quatre saisons

    Au printemps ma ville s’éveille et ses enfants vont à l’école
    Pour apprendre le nom des rues et forger l’esprit batailleur.
    Puis ils s’endorment et se réveillent pour respecter un protocole
    Qui chaque jour les rend férus d’apprendre à être le meilleur.

    En été ma ville travaille dans un circuit bien établi
    Qui commence par les transports qui ne s’arrêteront jamais.
    Et, sous peine de représailles, l’emploi du temps préétabli
    Règle son rythme comme un sport pour lequel il faudra ramer.

    À l’automne ma ville recompte tous les jours, les mois les années
    Qu’on a passés à récolter ce qui s’empile dans les greniers.
    Une part pour Monsieur le Vicomte qui jouit à s’en pavaner ;
    Une part pour les gueux révoltés qui n’auront que le choix de grogner.

    En hiver ma ville s’endort dans des jours de mélancolie ;
    Le temps se fige dans ses ruelles, les maisons s’emplissent d’ennui.
    Ainsi, la boîte de Pandore m’a donné un torticolis
    Et mon espérance cruelle, c’est de dormir toute la nuit.

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  • La robe couleur d’avenir

    La robe couleur d’avenir

    Une robe couleur du temps qui me dirait le temps qu’il fait
    Pour aujourd’hui ou pour demain, je trouverais ça assez banal.
    Mais si c’est la couleur du temps qui se passe au plus-que-parfait,
    Alors ça, c’est du cousu-main à inscrire dans les annales !

    Photo de Norbert Ghisoland.

  • L’ombrelle jaune

    L’ombrelle jaune

    Que n’ai-je, sous la pluie battante, couru sous un parapluie jaune
    À la poursuite du temps perdu entre les gouttes en rideau ?
    Calmer un peu la fièvre ardente qui bout dans mon cœur d’amazone
    Après ma jeunesse éperdue quelque part dans les flaques d’eau ?

    Tableau de Françoise Collandre.

  • L’école des clones

    L’école des clones

    Qu’ils sont jolis, ces comédiens d’un monde stéréotypé
    Qui grimacent au quotidien d’une manière constipée !
    Pour sortir de l’indifférence, certains souhaitent être galonnés
    Mais restent dans la transparence dans laquelle ils sont tous clonés.

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  • L’école des clowns

    L’école des clowns

    Le président est un menteur ; les spécialistes, des bouffons ;
    Les journalistes, des comédiens et la télévision, leur temple.
    Sous le poids des bonimenteurs et leurs infos, nous étouffons
    De voir l’état au quotidien nous en montrer le triste exemple.

    Cessons donc ces gamineries, cessons ces blagues dans le coin !
    Si les grimaces s’évertuent, on va crier à l’imposture !
    Ça ne sert à rien, les clowneries quand on ne sait pas rire à point
    Sinon « le lièvre et la tortue » deviennent « la fièvre et la torture » !

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  • La transmission

    La transmission

    Quand les projets des testicules en vue des trompes de Fallope
    Laissent l’esprit embarrassé par tant de questions à poser,
    L’énergie de l’amour circule dans un train d’ardeur qui galope.
    Et les deux corps de s’embrasser par des câlins interposés.

    Tableau de Michael Cheval.

  • Erreur de livraison

    Erreur de livraison

    Ce sont de véritables écheveaux que ces atermoiements du temps
    Départ de Noël au balcon, destination Pâques aux tisons !
    Heureusement, en deux-chevaux, on ne craint pas le mauvais temps
    Et ce n’est pas quelques flocons qui limiteront notre horizon !

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  • Pâques en musique

    Si on remplaçait les couleurs par les valeurs de la musique ?
    Les formes rondes deviendraient des refrains chantés en canon ;
    Tous les écueils de nos douleurs interpréteraient leurs ziziques ;
    Et tous les défunts reviendraient dès qu’on jouerait du tympanon.

    Si on remplaçait les paroles par les accords de la musique ?
    Les hommes chanteraient aux femmes tout leur amour en opulence ;
    Les religions joueraient le rôle d’un métronome aphasique ;
    Et les politiciens infâmes s’exprimeraient dans les silences.

    Si on remplaçait les saveurs par les faveurs de la musique ?
    Le sucré serait harmonie et le salé plus dissonant ;
    L’amer, l’acide à la vapeur seraient berceuses anesthésiques ;
    Le cinquième goût, l’umami, sonnerait en carillonnant.

    Tableaux de René Magritte.

  • Les Chats de Pâques

    Pourquoi la chatte geint et miaule en sons plaintifs et langoureux
    À la recherche des matous que le destin va apporter ?
    Pourquoi sort-elle de sa piaule pour retrouver ses amoureux
    Et se sent-elle prête-à-tout pour les garder à sa portée ?

    La chatte aime ses prétendants bien souples et bien magnifiant
    Et aime assister aux combats qui désignera le vainqueur.
    Elle se prépare, en l’attendant, pas besoin de lubrifiant ;
    Et c’est parti pour la samba qui durera quatre ou cinq heures.

    À Pâques les cloches résonnent pour la distribution des œufs,
    À Pâques les chattes ronronnent et se lamentent à qui mieux-mieux.
    Demi-douzaine de chatons, fruits des amours de la saison,
    Qu’on offrira dans des cartons en faisant le tour des maisons.

    Dessins de Rina Zeniuk.

  • L’œil qui déshabille

    Chez moi, les murs ont des oreilles et me procurent une vision
    Qui me permet de percevoir l’intimité de mes voisines.
    Mais une propriété pareille demande beaucoup de précisions
    Pour éviter d’apercevoir les cornichons qui avoisinent.

    Tableau de Lohmuller Gyuri.

  • L’ingénue-fard

    L’ingénue-fard

    Quand la couleur de vos pensées fait apparaître un papillon
    Mêlé de fleurs entrelacées, c’est que vous êtes amoureuse.
    Portez alors, pour compenser, habits de fête et cotillons
    Mauves, lilas ou violacés pour des rencontres savoureuses.

    Tableau de Maria Pace-Wynters.

  • Le résurrectionnisme

    Le résurrectionnisme

    De toutes les formules magiques, celle de Lazare doit être tue
    Sinon tous les morts ressuscitent dès qu’on relit la parabole.
    Ainsi le cycle liturgique, à chaque étape, constitue
    Une invitation qui suscite une pléiade de symboles.

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  • Les vampires végétariens

    Les vampires végétariens

    Vous remplacerez le sang frais par un jus de tomate bio.
    Ça vous reposera les dents et paraîtra moins outrageux.
    Mais si mes conseils vous effraient, faites cet échange en trio ;
    Il me semble, c’est évident, qu’à trois on est plus courageux.

    Tableau de Remedios Varo 1962.

  • Le contrepoint

    Le contrepoint

    Dans l’histoire de la musique, on joue souvent du contrepoint
    Qui consiste à superposer les mêmes lignes mélodiques.
    Par abstraction métaphysique, on jongle aussi, avec les poings,
    De mots et termes interposés d’une manière méthodique.

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  • Les rêves chamarrés

    Les rêves chamarrés

    Passé le dimanche des rameaux, s’accroissent les plantes bulbeuses
    Qui, au temps des grandes marées, voient leur énergie décupler.
    Sur les fenêtres des hameaux au clair de la lune gibbeuse,
    S’ouvrent les rêves chamarrés auxquels les étoiles suppléent.

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  • Jardin de relaxation

    Jardin de relaxation

    Pour ne pas devenir l’esclave de mes soucis et mes pensées,
    Je les laisse s’épanouir dans mon petit jardin secret.
    Et dans mon cœur, naît une enclave où vit mon âme compensée
    De voir l’esprit s’évanouir sans un remord, sans un regret.

    Illustration de Daria Petrilli.

  • Rêves de Lune

    Rêves de Lune

    Rêve bleu-coquelicot, je vois passer les chevaux ;
    Rêve vert comme le sang, j’entends passer les pur-sang.
    Rêve rouge comme la mer, mes songes se font amer ;
    Rêve orange-firmament, mes désirs sont permanents.

    Tableau de Lisa Mae Smith.

  • Les fées de l’ombre

    Les fées de l’ombre

    Quelques petites fées de l’ombre ne sortent qu’à la pleine lune
    Car leurs pouvoirs ne s’accomplissent que dans la pénombre lunaire.
    Cependant quel que soit leur nombre, elles tissent un filet de fortune
    Pour que les poissons le remplissent selon les tables solunaires.

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  • Fées des étoiles

    Quand les étoiles sont accordées selon le diapason céleste,
    Les harmoniques se transforment en doigts de fées sur la portée.
    Alors, des morceaux raccordés, des petites notes se délestent
    Et tombent en épousant la forme d’une déesse héliportée.

    Plusieurs sont venues sur la Terre aussitôt qu’elle fut créée
    Pour régenter les éléments afin qu’ils soient harmonisés.
    Ainsi l’eau, le feu, l’air, la terre furent ensemble agréés
    Pour s’assembler comme aux aimants d’une énergie divinisée.

    Au matin, dès potron-minet ou à l’heure entre chien et loup,
    Lorsque se réduit la lumière, elles paraissent à peine visibles ;
    Vous les verrez s’illuminer, lorsque dort le soleil jaloux
    Pendant sa sieste coutumière, d’une manière imprévisible.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • La berceuse

    La berceuse

    Une fois que l’amour a joué sa partition avec brio,
    Les instruments font une pause et tous les musiciens s’endorment.
    Parfois, après ce coup de fouet, les chœurs pensent à faire un trio.
    Et si sa présence s’impose, alors l’ensemble se transforme.

    Tableau d’Alex Fishgoyt.

  • Le sexophone ou le saxofemme

    Le sexophone ou le saxofemme

    L’amour se joue comme en musique et réclame une introduction
    Suivie de mouvements rapides et du doigté des instruments.
    Le cor résonne d’un son physique, le sax vibre de séduction
    Et le rythme se dilapide en percussions, éperdument.

    Photo de Kristin Klade.

  • Les rameaux – 2

    Les rameaux - 2

    Femme, tu incarnes la souche aux mille ramifications
    Dont chaque extrémité accouche d’autres diversifications.
    Homme, tu mûris comme un fruit qui deviendra électron libre
    Avant d’éclater à grand bruit pour retrouver ton équilibre.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les rameaux – 1

    Les rameaux - 1

    Au cœur des bois et des forêts, après qu’ait sonné l’équinoxe,
    Les rayons de la pleine lune bercent les rameaux nouveau-nés.
    Une lumière phosphorée, comme une aurore paradoxe,
    Fait germer des fleurs opportunes sur les arbres impressionnés.

    Quand, six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus vint à Jérusalem, la foule l’acclama lors de son entrée dans la ville et tapissa le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.

  • Le ballet des silhouettes

    Le ballet des silhouettes

    Quand revient le théâtre d’ombres, lorsque le rideau est tombé,
    Les silhouettes nous invitent, dans un coucher opalescent,
    À voir danser dans la pénombre, poitrines et fesses bien bombées,
    Des créatures qui gravitent autour du feu évanescent.

    Photo de Dominic Liam.