Catégorie : 2019

  • Le solstice d’été – 1

    Le solstice d’été - 1

    Après le coup de foudre au cœur dont l’amour flashe sa lueur,
    Vient le temps du coup de chaleur qui fait transpirer de sueur.
    Qu’il est doux, le frisson d’humour juste au temps des préliminaires,
    Qu’il est chaud le désir d’amour lorsqu’il est extraordinaire !

    Dessin de Jean-Pierre Gibrat.

  • La voie d’Icare

    La voie d’Icare

    Pour sortir de ce labyrinthe d’économie industrielle,
    J’aspire à voler, comme Icare, partir à l’assaut du soleil.
    Dessus les râles et les plaintes, je serai l’oiseau Gabriel
    Qui chie sur les politicards et leurs amis de bons conseils.

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  • L’infini féminin

    L’infini féminin

    Si l’éternel est féminin et la passion, une maîtresse,
    Alors l’art devient infini, au sinus et au cosinus,
    Lorsque le regard masculin se pose comme une caresse
    Sur les surfaces transfinies des seins et du mont de Vénus.

    Tableau de Ernst Ludwig Kirchner – 1991.

  • Trois petits cochons

    Trois petits cochons

    En Suisse, les petits cochons, qui en ont dans le cabochon,
    Se font refaire, quel délire, le corps en forme de tirelire.
    Mais quand ils deviennent verrat, ils connaissent un destin ingrat
    Et quittent le jardin d’Eden pour l’enfer Delikatessen.

    Tandis que des belles cochonnes mènent une vie de patachonnes,
    Les vieilles truies dans les Grisons, finissent leur vie en prison.
    Et les gorets au sacrifice se transforment en chair à saucisse
    Car, pour la plupart des gens bons, on les aime surtout en jambon.

    L’homme et le porc sont omnivores mais l’homme a une longueur d’avance.

  • Le bain de minuit

    Le bain de minuit

    Que j’aime voir l’ombre bleutée sous la lune bleue de la nuit
    Caresser tes seins de déesse et flatter ton mont de Vénus !
    Sous les grands arbres souffletés, prenons notre bain de minuit,
    D’un vent d’amour et de tendresse mêlé de frissons en bonus.

    Tableau de Viktoria Prischedko.

  • Au-delà de la lumière

    Au-delà de la lumière

    Lorsque les anges ralentissent, leur énergie devient matière
    Car, au-delà de la lumière, règne la volonté divine.
    Mais pour qu’un jour l’homme aboutisse à dominer la Terre entière,
    Il devra devenir poussière et rejoindre ses origines.

    Gravure de Gustave Doré.

  • Le repos de la chatte

    Le repos de la chatte

    Après avoir bien ronronné et échangé mille caresses,
    La chatte va se reposer en enroulant son corps girond.
    Et quand je viens m’abandonner sur mon fauteuil avec paresse,
    La chatte revient m’imposer sa bienveillance sur mon giron.

    Tableau de Jeanne Mammen.

  • Les flamants rouges

    Les flamants rouges

    Ceux qui risquent la Cirrhose croient voir des éléphants roses ;
    Moi qui vois des flamants rouges, je trouve ça plutôt louche.
    J’devrais peut-être arrêter, sauf si vous le regrettez,
    D’écrire mes Reflets-Vers et mes idées de travers.
    Mais s’ils vous rendent moroses, je les rêverai en prose.

    Tableau de Daria Petrilli.

  • L’esprit du taureau

    L’esprit du taureau

    J’invoque l’esprit du taureau pour célébrer la pleine lune
    Qui va précéder le solstice et ouvrir l’ère sidérale.
    Ouvrez bien grand les pectoraux, sentez sans résistance aucune
    Les énergies qui s’y blottissent et vous transmettent sa spirale.

    Tableau de Cat Hawkins.

  • Un voyage de rêve

    Un voyage de rêve

    Quand Ève est descendue du train en gare d’Eden-Paradis,
    Elle n’avait pour tout bagage qu’un gros bouquet de fleurs des champs.
    Comme elle avait condescendu à jouer cette parodie,
    Elle exigea que l’on engage un Adam assez alléchant.

    Tableau de Leonor Fini.

  • Et Adam dans tout ça ?

    Et Adam dans tout ça ?

    Lisons la bible au féminin ! Dieu apparaît comme une femme,
    Divine vierge créatrice du monde et tout le tralala.
    Satan a rangé son venin et le serpent n’est plus infâme ;
    Du coup, Ève, émancipatrice, vit seule dans son Valhalla.

    Dans la mythologie nordique, le Valhalla est le lieu où les valeureux guerriers défunts sont amenés… peut-être pour plaire à l’Éternel féminin qui y vit ?

  • La sieste à l’ombre

    La sieste à l’ombre

    Après le déjeuner sur l’herbe et un dessert érotisé,
    La belle s’endormit à l’ombre près de ses amants dégrisés.
    Un peu déçue car sa superbe n’avait pas pu rivaliser
    Avec l’arrogance du nombre de ses prétendants épuisés.

    Tableau « La Sieste » 1905 d’Henri Manguin.

  • Ces péchés capiteux qui montent à la tête – 7

    Ces péchés capiteux qui montent à la tête - 7

    La luxure
    Mourir d’amour est le péché réputé le plus coté en bourse
    Surtout quand les bourses sont pleines et que l’érection suit son cours.
    Jamais ne pourrai m’empêcher de participer à la course
    Au rut sur les monts et les plaines auprès des femmes aux beaux atours.

    Dessin de Georges Barbier.

  • Ces péchés capiteux qui montent à la tête – 6

    Ces péchés capiteux qui montent à la tête - 6

    La colère
    Les femmes se mettent en colère quand on passe le nez en l’air
    Sans les mirer comme il se doit. Mais si l’on siffle avec les doigts,
    Alors là, ça les met en rogne et aussitôt elles vous cognent
    D’une main pourtant délicate une claque sur les omoplates.

    Dessin de Georges Barbier.

  • Ces péchés capiteux qui montent à la tête – 5

    Ces péchés capiteux qui montent à la tête - 5

    L’avarice
    Si l’homme se montre trop avare en amour et en sentiments,
    La femme est plutôt dépensière mais tient les cordons de sa bourse.
    Et s’il se montre trop bavard en mensonges et en boniments,
    Elle s’avèrera créancière pour que, d’amour, il la rembourse.

    Dessin de Georges Barbier.

  • Ces péchés capiteux qui montent à la tête – 4

    Ces péchés capiteux qui montent à la tête - 4

    L’envie
    Le désir de l’œuvre de chair devient de plus en plus intense
    Que le désir de posséder ce que quelqu’un d’autre détient
    Le premier revient assez cher, faut pas rogner sur les dépenses ;
    Le second devient obsédé et là plus rien ne le retient.

    Dessin de Georges Barbier.

  • Ces péchés capiteux qui montent à la tête – 3

    Ces péchés capiteux qui montent à la tête - 3

    L’orgueil
    Comme elle se sentait supérieure en esthétique et en beauté,
    Il lui fallait plaire davantage en étalant son capital.
    C’est en montrant son postérieur dont la valeur était cotée,
    Qu’elle gagna en avantage sur son organe génital.

    Dessin de Georges Barbier.

  • Ces péchés capiteux qui montent à la tête – 2

    La paresse
    Ceux qui sont nés dans le midi savent très bien que la paresse
    N’est pas du tout ce que l’on dit mais juste une marque de sagesse.
    Il fait trop chaud pour travailler, traîner son ombre est fatiguant !
    On se lève un peu débraillé et se recouche en zigzaguant.

    Dessin de Georges Barbier.

  • Ces péchés capiteux qui montent à la tête – 1

    Ces péchés capiteux qui montent à la tête - 1

    La gourmandise
    Il n’est, pour la bouche gourmande, meilleur plaisir que savourer
    Entre deux coupes de champagne, chocolats et pâtisseries.
    Donc si ta femme te demande ce soir au lit de la bourrer,
    Mets dans la croupe de ta compagne ta plus exquise coquinerie.

    Dessin de Georges Barbier.

  • Le divin quintuor

    Le divin quintuor

    Que j’aimerai le son du cor au fond de ma tombe, endormi,
    Quand je renaîtrai d’un nouveau corps, encore engourdi de fourmis !
    Après une danse macabre avec la mort pour partenaire,
    À la lumière des candélabres, je suivrai l’aube imaginaire.

    Tableau de Nicholas Kalmakoff.

  • Jungfrau

    Jungfrau

    Saluant les sommets de France, les vals d’Italie et de Suisse,
    La Jeune Fille nous assure son ineffable nudité.
    Offrant sa poitrine à outrance et, par derrière, ses fières cuisses,
    Elle s’oppose à la censure et toutes ses absurdités.

    La Jungfrau, « Jeune fille » ou « Vierge », est un sommet suisse dans le massif des Alpes bernoises qui culmine à 4 158 mètres d’altitude. Et merci à Damar Val pour la photo.

  • La maison d’en face

    La maison d’en face

    Numéro treize, rue du chat noir, j’habite un bel appartement
    Dont la fenêtre du grenier donne sur la maison d’en face
    Il s’agirait d’un vieux manoir, à des sorcières appartenant,
    Où j’entends leurs matous grogner quoiqu’elles disent, quoiqu’elles fassent.

    Tableau de Cat Witch Brownstone.

  • Le Shah et la houri

    Le Shah et la houri

    Le Shah la prit pour une houri tandis qu’elle ouvrait sa vitrine
    Qui exposait deux mamelons qui dansaient les yeux dans les seins.
    Mais en lorgnant son trou de souris, plus attirant que sa poitrine,
    Alors tomba son pantalon brusquement sur ses mocassins.

    Tableau de Kees van Dongen. « Et ça danse les yeux dans les seins… » Jacques Brel – Les paumés du petit matin.

  • Chut !

    Chut !

    Si tu sais garder un secret, alors j’enlèverai mon masque
    Pour faire sortir la vérité des tréfonds du puits de mes yeux.
    Et si tu sais rester discret, tu verras dans mon cœur fantasque
    Monter avec célérité mon désir le plus licencieux.

    Tableau de Chie Yoshii.

  • Ciel !

    Ciel !

    Ces émotions qui papillonnent lorsqu’elle se trouve découverte
    S’épanouissent comme une rose et elle rougit comme un enfant.
    Ciel ! La surprise la bâillonne laissant ses deux lèvres entrouvertes
    Sur un sentiment qu’elle n’ose avouer qu’en se rebiffant.

    Tableau de Chie Yoshii.

  • La mère océanique

    La mère océanique

    Homme, tu chériras ta mère et sa matrice océanique
    Qui te renvoie dans son miroir les origines de ton âme.
    Mais si tu ne peux percevoir le lien qui t’unit à la femme
    Ses larmes resteront amères et son silence laconique.

    Tu souhaites aller dans les étoiles et vivre une vie d’opulence
    Dans un avenir pragmatique où la fin justifie les moyens.
    Alors tes racines se voilent derrière toutes ces turbulences
    Car l’amour et l’esprit technique ne seront jamais mitoyens.

    Tableau « mère océanique » de Leigh J. McCloskey.

  • L’amour en cuisine

    L’amour en cuisine

    Monsieur s’ennuie dans son plumard ? Vite une bisque de homard !
    Madame s’ennuie dans sa baignoire ? Vite une raie au beurre noir !
    Monsieur veut faire son polisson ? Vite une soupe de poissons !
    Madame veut jouer la salope ? Vite une tranche d’escalope !

    Faire l’amour ou bien manger n’est pas toujours incompatible ;
    D’abord on se dévore des yeux puis on passe à la casserole.
    Certains vont jusqu’à échanger de partenaire réversible
    Mais pour les gourmets c’est au pieu qu’l’amour détient le premier rôle.

    Tableau de Tejal Patni.

  • La chatte de la mère Michel

    La chatte de la mère Michel

    La mère Michel perdit sa chatte et s’en fut chez l’pére Lustucru
    Qui lui caressa le menton et lui effleura les tétons.
    Elle lui ôta sa cravate et lui enleva, qui l’eut cru,
    Sa chemise et son pantalon qui retomba sur ses talons.

    Personne ne trouva le chat mais on raconte que la souris
    Qui s’mit dans le lit du boucher apprécia tant sa saucisse
    Qu’elle l’épousa et s’attacha à faire l’amour à son mari
    Afin qu’au moment du coucher, elle pût répéter l’exercice.

    Tableau de Kees van Dongen.

  • Mes amythologiques – 2

    Parfum d’amour
    Lorsque le sphinx renaît dans un parfum de cendres,
    L’amour renaît aussi en intimes fragrances.
    L’arôme du plaisir explose comme une essence
    Et distille un bouquet d’élixir sexuel.

    Touche d’amour
    De sauts en soubresauts, la petite sirène
    Se cambre et me caresse en sensuels tête-à-queue
    Dont l’onde se transmet sur la peau étendue
    En vibrations sensibles jusqu’à la jouissance.

    Souffle d’amour
    Quand la petite mort m’emporte dans les nues,
    Je découvre soudain l’éternel féminin.
    Je ne suis plus matière mais nouvelle substance
    Et je pars en voyage sur les monts de Vénus.

    Tableaux de Nicholas Kalmakoff.

  • La théorie du complot

    La théorie du complot

    Cessons de croire en ce complot qui aspire à nous engraisser,
    Nous formater depuis l’enfance pour devenir chair à pâté.
    Combien verseront de sanglots ceux qui s’estimaient progresser
    Vers la richesse et l’opulence alors qu’ils n’étaient qu’appâtés ?

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  • Mes amythologiques – 1

    Saveur d’amour
    L’amour me met l’eau à la bouche quand je rêve de ma chimère
    Qui vient la nuit pour m’inviter à la rejoindre dans l’autre monde.
    Alors l’amour devient sucré et je ne suis plus qu’une langue
    Dont les papilles goûtent l’extase de toutes les saveurs du sexe.

    Chanson d’amour
    L’amour résonne à mes oreilles comme le tam-tam des tambours
    Puis coule comme une musique chantée d’une voix de gorgone
    Dont l’écho se démultiplie et crée un espace de sons
    Où je renaît adolescent dans un orgasme symphonique.

    Couleur d’amour
    L’amour ajoute des couleurs à la palette de mes sens
    Lorsque le féminin sacré me connecte à son univers.
    Des formes naissent et disparaissent en monticules de lumière
    Qui tracent des teintes érotiques dans une excitation suprême.

    Tableaux de Leonor Fini.

  • Femmes fatales

    Femmes fatales

    À chaque signe astrologique, la femme l’emporte dans son domaine ;
    Qu’elle soit capricorne ou lionne, cancer, poisson ou bien verseau,
    Qu’elle soit sagittaire ou scorpionne, bélier, taureau, vierge ou gémeaux.
    Même la balance, c’est logique, est bonne comme la romaine.

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  • Femme à toute heure

    Femme à toute heure

    J’aime ma femme du matin qui dort dans ses draps de satin ;
    J’aime ma femme de midi qui rêve tout l’après-midi ;
    J’aime ma femme au crépuscule qui m’embrasse et qui me bouscule ;
    J’aime ma femme dans la nuit à l’heure du bain de minuit.

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  • Le coup de pied

    Le coup de pied

    Comme elle était venue au monde avec des pattes de velours,
    Elle devint contorsionniste et une perle dans son métier.
    Afin de rester pudibonde sans trop exciter les balourds,
    Elle se fit perfectionniste dans l’art de jouer avec les pieds.

    Tableau de Vladimir Fedotko 1991.

  • L’arc-en-étoiles

    L’arc-en-étoiles

    Dans un creuset d’eau et de feu de notre Terre nourricière,
    Un souffle venu d’un oracle a fécondé l’arbre de vie.
    Et cet esprit forma le vœu que la femme soit bénéficiaire
    Pour renouveler le miracle qui perpétue notre survie.

    Tableau de Jo Voight.

  • Ouvrez votre cœur aux papillons

    Ouvrez votre cœur aux papillons

    Les pensées les plus authentiques passent par le canal du cœur
    Et transportent les mots d’amours sous la forme de papillons.
    Les bleus sont les plus romantiques, les gris expriment les rancœurs
    Et pour agrémenter mes jours, leurs vols produisent un carillon.

    Tableau de Christian Schloe.

  • Naturellement écrit

    Quand le corps va se promener, l’esprit rempli le cœur de sève
    Et pompe l’encre des grands pins dans l’encrier imaginaire.
    J’en profite pour ramener un peu d’idées que je prélève
    Auprès des forêts de sapins peuplées d’elfes originaires.

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  • Panoplie pour amoureux

    Panoplie pour amoureux

    Pour les rencontres amoureuses, voici venu le temps des fleurs !
    Vous trouverez en promotion la panoplie du soupirant.
    Après une automne langoureuse et un hiver terni de pleurs,
    Revêtez l’habit d’émotions qui séduit les cœurs chavirant.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Sous les jupes des coquelicots

    Jambes en l’air, la fleur de joie montre ses dessous impudiques
    Et ses organes sexuels paraissent de toute beauté.
    Comment pourrais-je avoir le choix de refuser l’instinct lubrique
    Qui m’attire d’un sensuel éblouissement chapeauté ?

    Mais l’indécente demoiselle sait aguicher avec du style
    Car, sous l’écarlate jupon, se dresse l’objet du désir.
    Et les étamines donzelles se presser autour du pistil
    Pour un petit câlin fripon dans un bucolique plaisir.

    L’impudique coquelicot du petit bois de Kyburg.

  • La couleur du silence

    La couleur du silence

    Quand le silence est la réponse à une demande d’amour,
    Le cœur jamais ne se prononce sur cet écho de désamour.
    Alors il clame sa douleur par des suppliques bigarrées
    Pour donner un peu de couleur à ses amertumes égarées.

    Tableau « Silent Talk » 2016 de Oleg Zhivetin.

  • Les fées lunatiques

    Les fées lunatiques

    À la nouvelle lunaison, les coquelicots s’épanouissent
    Car ce sont les fées lunatiques qui créent leur couleur rouge-sang.
    Elles prononcent une oraison dont les mots qui s’évanouissent
    Exhalent un pigment chromatique sur les boutons luminescents.

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  • Nouvelle lune

    Nouvelle lune

    La nouvelle lune se cache derrière un rideau de ténèbres
    Et les étoiles en profitent pour jouer les filles de l’air.
    Alors on voit que se détachent plein de feux follets qui célèbrent,
    Parmi les bourgeons néophytes, le repos de l’astre lunaire.

    Tableau d’Alice Mason.

  • Le trésor de la forêt

    Le trésor de la forêt

    Lorsque tu atteindras l’orée où jadis la foudre a frappé,
    Grimpe au sommet du tronc et vise par l’œil unique de l’arbre mort.
    Du soleil perçant la forêt, un rayon perdu, rescapé,
    Pointera, à midi précise, vers l’emplacement du trésor.

    Ce matin dans la forêt d’Eschenberg, j’ai vu un trésor : un chevreuil, deux renards et des fraises des bois.

  • C’est les rats !

    C’est les rats !

    Après les rouges chaperons et les méchants loups scélérats,
    L’homme a tant conté son adresse au jeu du chat et de la souris,
    Qu’enfin ceux qui hériteront de nos mémoires, c’est les rats
    À qui reviendra l’allégresse de lire la vie qui leur sourit.

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  • Le café au violoncelle

    Le café au violoncelle

    En ce dimanche après-midi, la jeune fille goûte la sieste
    En compagnie de son galant qui lui joue de son violoncelle
    D’abord un air de rapsodie, puis une musique céleste
    Qui suscitera par son talent le désir de sa jouvencelle.

    Tableau « le café au violoncelle » de Roman Zasnolov.

  • Stéréosexuels

    Stéréosexuels

    Bras-dessus et bras-dessous, côte-à-côte et fesse-à-fesse,
    L’homme et la femme s’assemblent, corps concave et corps convexe.
    Par-dessus et par-dessous, face-à-face tout en caresses,
    La femme et l’homme, ensemble, jouent un concerto pour sexes.

    Tableau de Marlina Vera.

  • Tout comme une femme orange

    Tout comme une femme orange

    Les femmes orange dilatent mes rêves jusqu’à ce que le réveil sonne
    Qui les fait voler en éclats comme il briserait une cruche.
    L’apparition hélas trop brève laisse juste un BANG qui résonne
    Et réduit mon élan à plat tout comme un ballon de baudruche.

    Photo de Ilkeys.

  • Bienvenue sur l’île de Juin

    Bienvenue sur l’île de Juin

    Je tracerai un gué de lumière qui raccordera comme un joint
    Notre bateau jusqu’à la plage où nous découvrirons l’amour.
    Tu honoreras la première le passage à l’île de Juin
    Et je viendrai sur le rivage te retrouver au petit jour.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Coup de foudre dans les coquelicots

    Coup de foudre dans les coquelicots

    Couchés parmi les coquelicots, déboutonnant ton calicot,
    Il m’a suffi de t’embrasser pour sentir nos corps embrasés.
    Dans la position missionnaire, le cœur sert de paratonnerre
    À l’amour dont les coups de foudre font détonner le feu aux poudres.

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  • Coquelicot, Messieurs

    Coquelicot, Messieurs

    Bas les masques, l’écarlate fleur des champs dont l’oriflamme
    Flotte en maître avec bravache parmi colzas et blés d’or.
    Toutes les fleurs se relatent l’apparition de la flamme
    Qui brandit devant les vaches la cape du toréador.

    (Ça y est ! Ils sont arrivés dans le nord de la Suisse, les coquelicots qui font rougir les champs de blé ! Il m’a fallu grimper sur les plateaux fermiers pour les rencontrer.
    Celui-ci est né à Eidberg, le village le plus haut de la commune de Winterthur.)

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.