Tandis que dort la renaissance dans le secret des arbres-mères Que les dernières feuilles quittent comme celles du calendrier, La sève transmet son essence comme mille pousses mammaires Afin que Nature s’acquitte du rôle responsable-ouvrier.
Si l’année était une femme, je l’appellerais Tristounette Et si ses mois étaient des hommes, ils s’appelleraient Monotones. Alors cessons, Messieurs Mesdames, de vivre pour des clopinettes Et ne soyons plus économes d’originalité qui (dé)tonne !
(Tableau de Izumi Kogahara. « Être gai, c’est déjà changer de visage » Tahar Ben Jelloun.)
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Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.
Les flamants roses doivent leurs teintes aux crevettes qui vivent encore Et tout le poids excédentaire des écureuils est superflu. La nourriture laisse une empreinte indélébile dans le corps Car l’industrie alimentaire nous rendra obèses et joufflus.
J’aime quand la nature exprime ses capacités artistiques Par la couleur des éléments et son alchimie organique. Un coucher de soleil imprime tant de sentiments fantastiques Comme un génie du firmament doublé d’un esprit volcanique.
Tantôt de feu, tantôt de terre, tantôt de l’eau, tantôt de l’air, Tantôt d’amour métamorphosent en unissant leurs dimensions. Tantôt du feu élémentaire ou de la lumière solaire Viennent imprégner d’anamorphoses mon cœur en totale ascension.
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Parfois la nature connecte des êtres aux mondes différents Afin d’échanger en substance leurs énergies immatérielles. Ainsi lorsque l’oiseau collecte les rayons solaires afférents, Il les présente en subsistance à mes facultés mémorielles.
Le mal dérange autant le bien que le bien dérange le mal ; La mer, angélique ou démone, les a procréés en son sein. Ainsi les êtres amphibiens, asexués, femelles ou mâles Ont hérité de l’anémone un comportement assassin.
J’ai posé ton bouquet de fleur sur le rebord de ma fenêtre. Hélas, il ne reste qu’une rose née du dernier petit bouton. Alors nous le veillons de peur qu’il ne puisse demain renaître Protégé du regard morose de l’œil de mon petit chaton.
Je ne connais de Zobeïde que ce que l’histoire m’a dite Soit qu’elle était la sœur aînée de ces trois filles malmenées. Qu’elle fut rousse, blonde ou brune, ce détail compte pour des prunes Car personne n’a retenu en quoi consistait sa tenue.
Une anecdote sur Morgiane ferait passer du coq à l’âne Car cette esclave intelligente sut se montrer fort intrigante. Bien sûr, les quarante voleurs qui amassèrent tant de valeurs Purent profiter, eux aussi, des charmes qui les associent.
Tandis que la fin s’achemine autour du mythe de Jasmine, Nous apprendrons que son génie résidait bien dans son déni : Chaque fois qu’Aladin demandait une gâterie lorsqu’il bandait, La mignonne lui a rétorqué que les anglais ont débarqué.
Derrière les murs de l’histoire et ses fenêtres condamnées, Les secrets tombent en poussière et leurs images se craquellent. Sous le paravent des victoires et des exploits succédanés Ajoutons un peu de lumière pour en révéler les séquelles.
Shéhérazade, on le raconte, a inventé le feuilleton Qui se termine par un suspense à suivre au prochain numéro. Elle imagina mille contes perçus à travers l’œilleton D’intrigues ou l’envie vous en pince de suivre l’exploit du héros.
Dans la famille Shéhérazade, piochez sa sœur Dunyazad, La reine des impresarios qui combina le scénario De façon que la mise en scène s’adapte au plan de leur mécène Qui menaçait d’exécuter la conteuse persécutée.
Très bon voyage, Monsieur Colin-Maillard ! Pour une année, embarquez vers le large. Très bon voyage, Monsieur Colin-Maillard ! Et revenez quand vous prendrez de l’âge.
Méfiez-vous des sirènes hypocrites Quand vous serez sur le gaillard d’avant. Défiez-vous des poitrines circonscrites Aux soutifs accrochés au paravent.
Quand vous atteindrez l’île enchanteresse, Cachée derrière le brouillard éthérique, Faites l’amour avec les chasseresses Et faites-leur des enfants homériques.
Sur le retour, saluez au Cap Horn Les gens qui vivent au pays des grands pieds. Si certains vous doivent encore leurs cornes Embrassez leurs compagnes comme il vous sied.
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Il suffit d’un bouton de rose et juste le temps d’une pose Pour retrouver sans prétention le temps d’une méditation. Quand l’esprit se métamorphose, que le cœur pense à autre chose, S’ouvre dans l’autre dimension l’âme en pleine contemplation.
Quatre-vingt-dix pour-cent de moi, de mes cellules en flopées, Provient des cent milliards de mois où la vie s’est développée. C’est pourquoi nous nous ressemblons, mêmes pensées, mêmes idées, C’est pourquoi nous nous rassemblons dans nos pays et nos cités.
Si je fais la comparaison avec tous les comportements, Les habitudes, les réactions qui nous viennent à chaque moment, La seule chose qui me distingue de cette vaste humanité Sont mes réflexions un peu dingues qui sortent de la banalité.
D’amitiés, d’amour et d’envies, quand le cœur s’est trop enrichi, Son coffre-fort résonne à vide car jamais l’or ne s’y entasse. Ainsi l’école de la vie courbe les chemins infléchis Par les rêves de gloire avides qui fondent dans le temps qui passe.
Ce serait faire une offense de trouver rime à la fesse, Ce ne serait pas courtois de l’enfermer dans des vers. Car, en plus, « Être » et « Avoir » font de piètres auxiliaires L’un qui limite la femme, l’autre qui la valorise.
Pythagore cherche encore l’ineffable théorème Pour quadraturer le sein et sa masse qui s’affaisse. Si la racine carrée du sexe est irrationnelle, Plaise à Dieu qu’elle renferme toute l’origine du monde.
Tout est écrit sur la figure, les mensonges et la vérité. Le sage saurait les décrypter, le naïf pourrait s’y abuser. Tout est permis dans la nature, les défauts et les qualités ; Faut l’accepter et s’adapter ou choisir de les refuser.
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Autour de l’art éblouissant gravitent mille-et-une palettes D’ombres et de lumières d’or et leurs couleurs surnaturelles. Mais voici, s’épanouissant, la plus divine des starlettes : La nouvelle Ève Conquistador, femme divine et éternelle.
Juifs et chrétiens puis musulmans se sont penchés sur la question Et en ont écrit de gros livres d’après la parole de Dieu. Occidentaux et ottomans s’en sont fait une indigestion Quant au lieu où il fait bon vivre et quant au peuple le plus radieux.
Moi, j’ai trouvé la solution : Dieu nous a offert pour Noël Un gigantesque meccano avec des hommes et des femmes Qui s’assemblent avec passion, mélangent Israël et Ismaël Et réunissent par un anneau tous les descendants d’Abraham.
Plus fort que l’arbre de Noël, plus beau qu’un sapin décoré, L’arbre de vie énergétique avec des anges colibris ! Avec l’esprit d’Emmanuel dans tous les chakras arborés Par un cœur d’amour magnétique pour protéger les sans-abri.
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Ce n’est pas la Terre qui tourne mais les jolies poitrines rondes Et les yeux quittent leurs orbites sous l’attraction de jolies fesses. Quoi qu’il advienne, qu’il en retourne, la femme dirige le monde Et offre, d’une mort subite, le paradis, je le confesse.
Heureux qui sait interpréter le postulat métaphysique De cet électron féminin qui va plus vite que la lumière. L’onde amoureuse sécrétée par la beauté de son physique Crée cet alchimique venin qui donne vie à la matière.
De la propagation de l’air à la circulation de l’eau, De la transmission de la vie à la répétition du jour, À l’échelle moléculaire évaporée dans un halo, Partout il fuse, inassouvi, l’électron libre de l’amour.
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Combien de fois ai-je arpenté cet escalier ascensionnel Censé me faire découvrir tous les secrets de la matière ? Combien de fois ai-je déchanté de ces niveaux spirituels Quand j’ai compris qu’il fallait vivre avant de trouver la lumière ?
Désolée pour cette photo, j’n’aime pas trop la peinture à l’eau ! Désolée pour l’air ahuri, je ne sais pas ce qui m’a pris ! Désolée pour mes yeux hagards, ce matin j’étais en retard ! Désolée je suis hors de prix, mais ça vous l’aviez déjà compris !
Le confident le plus discret ne parle pas, il est muet. Mais il procure à une femme son pesant d’or dans son boudoir. La beauté n’a plus de secret, c’est bien connu, c’est désuet. La grâce qui, le cœur, affame, se dérobe au tain du miroir.
Le confesseur le plus intime ne chante pas, il est silence. Mais lorsque sort de l’instrument la note aiguë évanescente, C’est le plaisir le plus ultime, la volupté dans l’excellence Dont le soupir ingénument meurt d’une note caressante.
Le compagnon le plus fidèle ne s’en va pas, il est loyal. Mais il protège des assauts de tous ces chevaliers servants. Il tient à l’amant la chandelle mais, lorsque vient l’instant royal, Aboie pour aider le puceau tandis qu’il mord le plus fervent.
La vie me paraît pragmatique car peu importe les moyens Afin qu’une espèce remporte la partie sur ses adversaires. On a porté l’informatique à portée des concitoyens Pour que la science ouvre la porte à plus qu’il n’était nécessaire.
L’homme moderne des loisirs repousse la moindre fatigue ; Il cherche l’aisance à tout prix en accumulant ses richesses. Pourtant, malgré tous ses désirs et tous les efforts qu’il prodigue, Seulement cinq sens sont compris en lui qu’elles qu’en soient leurs prouesses.
La poésie et la peinture s’opposent au progrès mécanique. L’art ne cherche ni à prouver, ni à savoir, ni à apprendre. La musique et la littérature relient au monde chamanique Toutes les racines éprouvées qu’un golem ne saurait comprendre.
Se poser ces questions primaires reste une chose naturelle Mais y chercher la vérité reste à jamais insaisissable (irréalisable). Ne sortiront de la lumière ni réel ni surnaturel puisqu’ils sont dans l’obscurité derrière un mur infranchissable.
Dans cette interminable nuit, seule la Lune règne en maîtresse Et les étoiles ouvrent le bal en illuminant les sapins. Rondes et fêtes jusqu’à minuit en poussant des cris d’allégresse. Puis, dans un grand coup de cymbale, surgit de l’ombre, le Roi Lapin.
Pour ceux qui auraient des idées tordues, « Cunicole » n’a rien à voir avec le cunilingus mais signifie simplement « relatif au lapin ».
Les femmes adorent le solstice, les femmes vénèrent la lune. Quoi de plus naturel en somme que se retrouver entre filles ! Cette nuit, elles sortent des coulisses, tout de go, à la bonne fortune, Sans les enfants et sans leurs hommes, les femmes brisent leurs coquilles.
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Parce que la raison du miroir me semble souvent la plus froide, J’aimerais casser ce reflet qui n’imite que l’apparence. Briser les dossiers, les tiroirs qui renferment l’image roide Qui n’est qu’un pauvre camouflet de mon utopique aberrance.
Comme il n’avait pas de brouillon pour faire l’homme à son image, Il fit, à la seconde fois, ce chef d’œuvre qui s’avéra. Les anges se sont écriés « Grouillons ! Dimanche on sera au chômage ! » Et Dieu leur annonça « Ma foi, je la laisse ainsi puis, on verra ! »
Tout partait d’une bonne idée lorsque les dieux se divertirent Avec les licornes phalliques et les centaures bordéliques. Mais le grand chef a décidé d’arrêter sirènes et satyres ; Juste un mâle machiavélique et une femelle presqu’angélique.
La première image qui reste après la rencontre fortuite. La couleur d’un joli chapeau ou d’un colifichet en cuivre. Ou simplement ce petit geste qui vous a marqué tout de suite, Doublé d’un cri, comme un appeau, qui vous invita à la suivre.
À vélo dans la vie, l’aventure à vau-l’eau Envolée dans l’amour joue des jambes en l’air. Volé, lové, ravi, le cœur méli-mélo Fait des allers-retours par à-coups circulaires.
La femme naquit dans un œuf avant qu’Adam sorte de terre Mais Dieu ne fut pas satisfait que ces deux-là soient autonomes. Alors il fit un coup de bluff, unissant ces célibataires, En les prétendant imparfaits et pécheurs, nom d’un p’tit bonhomme !
J’en demande pardon à tous ceux qui n’aiment pas que je parle de Dieu mais c’est plus fort que moi, ça m’amuse !
L’art semble une illusion optique lorsqu’il entreprend d’encadrer Les belles rondeurs féminines dans une roide quadrature. Sauf la perspective érotique des jolies jambes cylindrées Dont la rectitude illumine ces divines architectures.
Cette frontière entre la mort qui grave le temps éternel Et la vie qui passe et emporte le flot des pensées de demain. Toute une érosion de remords sous les vagues sempiternelles Et moi qui me tiens sur la porte avec ma valise à la main.
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Ce sein avide, souvent furtif, bravant le gardien du soutif, Qui fuit, de manière impudique, la protection de la tunique, Qui darde un petit œil curieux, affrontant les regards furieux ; Celui-là, c’est le saint des seins ! Pas besoin de vous faire un dessin.
Elle n’aimait pas les jeux d’argent mais s’habillait avec aisance De grandes cartes à jouer – surtout les cœurs et les carreaux – Car il était encourageant de prendre son mal en patience Lorsqu’elle était tout enjouée le soir en tirant les tarots.
Le cœur partage trois visions de la vie, au nom de l’amour : Subir les règles imposées, faire son devoir de son mieux ; Braver et conquérir le monde, sortir du lot et puis, gagner ; Ne rien faire pour mieux observer comme un témoin indispensable.
Diamants trempés dans le phosphore, perles nacrées d’un bel orient, La femme au regard de lionne m’enthousiasme encore aujourd’hui. Venue du détroit du Bosphore, née dans des palais luxuriants Dont les récits m’approvisionnent en contes des mille-et-une nuits.
Fabriquées dans un no-man’s-land, situé dans le Cirque Hipparque, Par des lunatiques lutins dans le cratère « Au bon écueil » ; Voici vos nouvelles guirlandes : la farandole des trois Parques Qui découperont votre sapin pour en fabriquer un cercueil.
(Tableau d’Hanna Silivonchik. Tous ceux qui ont lu « On a marché sur la Lune » se souviendront du Cirque Hipparque.)
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Un contralto pour une voix, incarné sans contrefaçon, Perçu quand Madame retire tout ce qu’elle peut de l’instrument ; Les notes sonnent à claire-voie des ouïes en colimaçon Et vous entendrez retentir son cœur qui jouit congrûment.
Vous me croirez si vous voulez mais j’étais parmi les apôtres Avec Jésus et Mahomet conviés à un grand festin. La Madone s’aperçut, chamboulée, en récitant son Patenôtre, Qu’avec Siddhârta au sommet, nous étions treize, quel destin !
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En faux-semblants et en douleurs, l’année s’écoule lentement ; En noir et blanc ou en couleurs, la vie s’étire doucement. Juste une larme au coin des yeux quand la situation s’aggrave ; Juste un sourire merveilleux, finalement ce n’est pas si grave.
Pourquoi chercher à travailler et croire à un Père Noël Qui distribuera la retraite uniquement si on est sage ? Fous, parmi la foule à lier, tous autour de Marie-Noëlle, Vivons la vie d’une seule traite comme des oiseaux de passage !
Que Siddhartha me le pardonne, je me suis un jour déguisé En Bouddha fleuri et hippie et sa panoplie assortie. Seule, m’a résisté la Madone qui m’avait les sens aiguisés Puis, s’est conduite en vraie chipie et jeté mes fleurs aux orties.
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Parler du mont Fuji-Yama reste avant tout un pléonasme Car « yama » signifie « montagne » dans le langage japonais. Il en est de même pour le lama dont le légendaire sarcasme Veut qu’il vous crache et vous castagne cependant qu’il vous jappe au nez.
Les Aquarius font la navette, transportant nos nouveaux voisins Que l’on renvoie chez eux céans ; sans (cent) personne(s) pour en témoigner. De notre côté de la planète, nous sommes plus ou moins cousins, Maîtres des mers et océans des confins les plus éloignés.
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Dans la famille-et-une-nuits, je vis, depuis la nuit des temps, Une existence fugitive qui rebondit de branche en branche. J’aime mon arbre de minuit à l’heure où son ombre s’étend Sur les atmosphères festives des jours fériés et des dimanches.