La force

Lorsqu’il y a confrontation et qu’il faut mesurer sa force
On se choisit un adversaire ou bien c’est lui qui nous choisit.
C’est une expérimentation où l’on va enlever l’écorce
Pour extraire un mal nécessaire qui de l’intérieur nous moisit.

Sous-estimer le concurrent nous amène droit à l’erreur
Et nous nous aveuglons d’orgueil en nous croyant le plus puissant.
Le craindre a l’effet récurrent de nous envelopper de peur
Ou croire que le mauvais œil nous a retournés impuissants.

Ne jamais abaisser sa garde, toujours rester dans la méfiance.
Souvent on se croit protégé par une fausse sécurité.
Si à un moment par mégarde, on se prélasse dans la confiance
On risque de voir s’abréger sa vie en toute impunité.

Mais l’important dans le combat n’est pas de perdre ou de vaincre :
Le véritable tour de force est de trouver la solution
Qui unira sans un coup bas et qui saura alors convaincre
Les prétendants, bombant le torse, qu’ils sont alors dans l’illusion.

Mieux vaut connaître l’ennemi qui se reflète à l’intérieur
Que l’adversaire a excité et qu’on déteste au fond de soi.
Mieux vaut donc traiter en ami celui qui voit de l’extérieur
Le mal et ses connexités que lui seul permet qu’on perçoit.

Tableau de Maryvon Riboulet

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