
L’humain : Tu n’es pas juste, tu es injuste !
La Justice : « Juste, pas juste », je reconnais bien là une réflexion humaine !
L’humain : Tu es cruelle et sans cœur !
La justice : Mais à qui t’adresses-tu ? À la justice de la vie, à la justice humaine, à la justice dont l’Écho fait l’univers ?
L’humain : La vie est cruelle, l’univers n’a pas de loi, les hommes cherchent la guerre !
La justice : Les hommes veulent nommer « bien » et « mal » tout ce qui les entoure. Ce sont les hommes qui ont inventé cela.
L’humain : Oui ! Pour rétablir l’équilibre et faire triompher le bien du mal !
La justice : Voilà bien une pensée d’homme : « Ceci doit être bien et ceci doit être mal ! » Tu ne regardes qu’avec les yeux, pas le cœur !
L’humain : Tu oses parler de cœur, toi, qui te livres à des injustices !
La justice : Ni justice, ni injustice, ni bien, ni mal. Il n’y a que le présent et ce qui est.
L’humain : Mais c’est toi qui détiens la responsabilité de juger et de trancher !
La justice : Je ne fais que permettre à l’homme d’aller au bout de ses actes. Qu’ils soient « bien » ou « mal » comme tu les désignes, ne sont que les fruits de ses actes. Le fauve qui dévore sa proie est-il coupable et sa proie est-elle innocente ? Ce n’est là qu’un concept humain !
L’humain : Mais je possède le libre-arbitre pour choisir le bien plutôt que le mal.
La justice : Ne serait-ce pas ce libre-arbitre qui donne une justice différente à chacun ?
L’humain : Tu joues avec les mots tandis que moi, je défends ma vie !
La justice : Tu joues avec la justice de ta vie mais tu te places en juge dans ta vie !
L’humain : J’aspire à une justice parfaite !
La justice : Tu te bats pour une justice parfaite de ta vie et tu veux y insérer une justice d’homme. Abandonne cette idée de justice, accepte ce qui est. C’est ton esprit qui juge, qui compare et qui crée de toute pièce ta propre instabilité.
L’humain : Mais c’est l’esprit qui dirige mon libre-arbitre et choisit entre le bien et le mal.
La justice : En vérité, tu as peur du mal et tu n’es pas libre de choisir.
L’humain : Je ne veux pas le mal mais le bien.
La justice : C’est là le cœur du problème : Tu ne sais pas à l’intérieur de toi si tu possèdes le bien ou le mal et tu as peur de la réponse.
L’humain : Puisque tu es juste, réponds-moi !
La justice : le bien et le mal sont des idées fausses. Mais selon ta logique, le mal engendre le bien, le bien produit le mal et c’est ce mouvement qui te dérange.
L’humain : Alors comment résoudre cela ?
La justice : Vis ta véritable vie d’humain selon ton cœur et tu le découvriras.
Tableau de Maryvon Riboulet
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