
Éclabousse-moi fort, coquelicot sauvage !
Enveloppe-mon corps de ton rouge pavage !
Ton limbe de satin, sublime coquillage,
Excite mon corps sain et l’emmène en voyage !
Ouvre grand tes pétales, laisse-moi m’installer
Sur ton tapis volant déployé sur l’azur.
Laissez-moi m’envoler, laissez-moi m’en aller,
Je suivrai les oiseaux au-dessus des masures.
Le contact de ta peau me rappelle la femme,
Membrane délicate juste sur l’ouverture,
Quand je lui fais l’amour et que son cœur m’enflamme,
Son doux gémissement ressemble à ta texture.
Rouge comme mon sang que j’ai cent fois versé,
Rouge comme son sang du cycle menstruel.
Tu nous rappelle aux cœurs cent fois bouleversés.
Coquelicot sauvage, tu n’es pas si cruel !
Tableau de Fabienne Barbier
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