L’ermite

Elle a choisi la solitude pour continuer son chemin
En parcourant le labyrinthe que lui fait suivre la nature.
Il n’est pas de similitude entre le présent et demain
Sinon de cesser la contrainte dont le temps fait sa signature.

A-t-elle apprivoisé la faune ou la faune l’a-t-elle adoptée ?
On ne sait pas, c’est simplement une osmose entre leurs essences.
Qui nourrit la belle amazone, comment s’est-t-elle donc adaptée ?
C’est en tout cas visiblement dans une entière reconnaissance.

Elle parle avec les serpents que les hommes ont désavoués.
Le séducteur abandonné lui a donné sa confiance.
En parcourant quelques arpents, elle a bien su l’amadouer
Et, lui, a su lui pardonner les rejets et les méfiances.

Quand l’obscurité est complète, il faut les voir faire la danse
Qui jaillit comme une lanterne pleurant une oraison funèbre.
Mais qui, d’une flamme simplette, croit en puissance et en cadence
Jusqu’à transmettre le feu interne qui fait reculer les ténèbres.

Secret du feu, secret du temps, secret de l’ombre et la lumière,
Comme une vestale fidèle qui veille sur le feu sacré.
Voici pourquoi en débutant cette pratique coutumière,
L’ermite crée une chandelle précieuse comme un œuf nacré.

Tableau de Maryvon Riboulet

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