
Le fond des mers est frais et les amours rigides
Entre le matelot invité aux abysses
Et la sirène hélas qui se montre frigide
Ne fait aucun effort, la passion s’estourbisse.
Heureux comme un poisson dans l’eau ne suffit pas
Et le marin déçu se sent un peu frustré ;
La sirène avait beau promettre ses appas,
Sur son lit de cailloux, elle n’a su s’illustrer.
Leurs amours sont noyées ; le feu de la passion
Ne saura plus vraiment comment les réjouir.
Ayons pour le bonhomme toute la compassion
Qu’il est en droit d’attendre d’être mort sans jouir.
Tableau de Miguelanxo Prado
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