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  • La crique aux mille feux

    Flamboyant de lumière, brillant de mille feux
    Illuminant le monde d’un éclat boutefeu
    Je reçois ta puissance, tu m’en mets plein les yeux
    Toi l’astre qui honore mes amis, mes aïeux.

    Tous mes bateaux s’allument, leurs voiles se consument.
    Tous les mâts étincellent comme fer sur l’enclume.
    Sur les eaux endormies, les rayons de ma plume
    Agitent cette crique et la sort de la brume.

    Des lueurs apparaissent sur les extrémités
    Par les feux de Saint-Elme avec obscénité
    Comme des farfadets avec sérénité
    Frappant leurs homélies codées d’éternité.

    (Le feu de Saint-Elme est un phénomène physique, ne se produisant que dans certaines conditions météorologiques, qui se manifeste par des lueurs apparaissant surtout aux extrémités des mâts des navires et sur les ailes des avions certains soirs. Ce phénomène se crée parfois aussi en très haute altitude, au-dessus des cumulonimbus. Dans ce cas, on parlera de « farfadets ».)

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La ligne de la vague

    L’avez-vous vue passer, cette ligne tendue ?
    Cette onde qui s’avance, cette vie dépendue ?
    C’est mon cœur, c’est mon âme qui se sont distendues
    Et traversent les flots bleus de l’inattendu.

    Je ne suis que la crête, m’avez-vous entendu ?
    Je ne suis que le son d’un accord suspendu
    Parfois désaccordé dans des malentendus,
    Parfois harmonisé dans l’amour répandu.

    Mais j’aime être la vague avec sous-entendus
    Qui relie par le monde les grandes étendues.
    Mais j’aime être la lame avec, bien entendu,
    Le sac et le ressac comme un fil surtendu.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le bras sur la mer

    J’ai barré de mon bras ces eaux tumultueuses.
    J’ai regardé passer mes passions amoureuses.
    J’ai senti les remous des eaux parfois boueuses.
    Mais il n’en est resté que poussière railleuse…

    La vie est surprenante, elle est souvent curieuse
    Et je me laisse prendre aux amours fastueuses.
    Je finis par penser ma chance fructueuse ;
    Je me laisse abuser des sirènes affectueuses…

    Mais une fois passées, les vagues présomptueuses,
    Après avoir filtré cette mer impétueuse,
    Rien ne reste des eaux aussi voluptueuses
    Sinon l’humilité toute respectueuse.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les écueils

    Regardez-les, rebellés et toujours indifférents
    Aux assauts des ressacs.
    Regardez-les fiers et forts mais jamais belligérants
    Aux attaques du sac.
    Regardez-les toujours là, immobiles persévérants
    Aux violences démoniaques.
    Au fil des ans, lentement, ils ne pourront plus vraiment
    Porter leur havresac.
    Mais ils seront restés jusqu’au bout les conquérants
    Du monde paranoïaque.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La vague déferlante – 2

    Elle frappe mon corps, elle heurte mon cœur,
    Elle est froide et glaciale, avec son air moqueur.
    La vague est sauvage, elle attaque en chœur,
    Cinglant dans la joie ou à contrecœur.

    Lentement, à l’usure, de ces marteaux-piqueurs
    Je faiblis et recule, j’ai des haut-le-cœur
    Je cherche aux alentours un petit remorqueur
    Pour panser mes blessures et revenir vainqueur.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les couleurs de la lande

    L’heure que je préfère, celle que j’affectionne,
    Entre chien et loup quand mon âme papillonne,
    Courant la lande bleue parmi les belladones,
    Comme un lion heureux rêvant à sa lionne.

    Parfois la lande est triste, parfois elle rayonne,
    Je le sais, je le sens, mon âme est tatillonne.
    Je guette l’expression des prairies vermillonnes,
    Je fais corps avec elles, mon âme est leur championne.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Ondes et mirages

    J’ai écouté les ondes et j’ai vu leurs mirages
    Mais ce n’était pour moi qu’une voie de garage.
    Combien de caprices et combien d’enfantillages
    Ai-j’au hasard laissés échouer sur cette plage ?

    Je n’en regrette pas moins ce triste voyage
    Les bons moments vécus, les tendres effeuillages
    Seule la voix de la mer dans tous ses coquillages
    M’accompagne encore tout au long de mon sillage.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le port à l’aube

    Dès que s’enflamme l’aube aux couleurs de lumière,
    Les marins endormis piégés dans leur sommeil
    Se retrouvent éblouis et ferment leurs paupières
    Devant l’astre puissant qui sonne leur réveil.

    Ça leur brûle les yeux, le supplice est cruel !
    Ils froncent les sourcils, mettent main en visière !
    Heureusement pour eux, pas besoin de visuel ;
    Ils suivent la marée, tout droit, dans la lumière.

    Et l’essor prodigieux du chariot de Yahvé
    Brille de mille feux d’un éclat glorieux.
    Les marins aveuglés ont les yeux délavés
    D’un iris délayé par ce bleu victorieux !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’hélice rose

    Venez tous embarquer dans mon navire-prose !
    Il vogue sur les sept vers là où soufflent les vents
    Il franchit les sonnets grâce à l’hélice rose
    Parti d’Eldorado, il vaincra l’océan !

    Mon hélice est taillée d’un bloc de météore
    Dans un embrasement d’aurore boréale
    Avec l’Amour de Dieu dans un confiteor
    Qui fait Rose-des-vents, délices floréales !

    Je suis seul Maître à bord, le Capitaine et mots
    Je vous emmènerai aux pays légendaires
    Derrière l’horizon dans la baie des gémeaux
    Où l’on s’aime d’amour le soir au belvédère.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’invite à l’amour

    Lorsque s’ouvre la fleur au chemin de l’extase !
    Lorsque mille parfums au goût musqué s’exhalent !
    Quand les préliminaires s’effacent à l’épitase !
    Quand le pistil culmine d’un plaisir abyssal !

    C’est une belle plante et de bonne famille.
    Elle a de belles jambes surtout quand elle se penche.
    Quand sa robe est troussée ou qu’elle se déshabille
    Et qu’elle ôte sa petite culotte pervenche.

    Connaissez-vous son nom ? C’est Alice Martagon !
    Elle vit à Marseille, elle est méridionale !
    Elle sert les midis ses délices estragon
    Que je vais déguster dans son sein vaginal.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le papillon à la gerbe

    Souvent l’âme s’envole et part à tire-d’aile
    Comme un papillon noir aux ailes couleur de miel.
    Toujours attiré par des gerbes d’étincelles,
    Il se nourrit de mets subtils immatériels.

    Aussi légère que l’air, délayée dans l’éther,
    Elle est la part innée de l’être solitaire.
    Partie spirituelle, divine et éternelle,
    Le cœur est ta raison d’aimer irrationnelle !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Petit ange blond

    Dis-moi, bel ange blond, as-tu vu mon armée ?
    J’ai perdu mon épée, au bras, je suis blessé !
    Dis-moi, bel ange blond, as-tu mon bouclier ?
    Il était à mon bras mais j’ai dû le lâcher !
    Peux-tu, bel ange blond, m’aider à me lever ?
    Je suis tombé là-bas, j’ai failli, j’ai chuté !
    Merci, bel ange blond, grâce à toi j’ai lutté
    Je me suis relevé et j’ai continué !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’arbre majeur

    Le roseau est parti et l’arbre est un peu triste…
    Il ne voit plus son maître, il ne voit plus son Christ.
    Mais il sait affronter tous les vents redoutables
    Et courber, quand il faut, son ombrage admirable.

    Il a longtemps laissé graver sur son écorce
    Des messages d’amour de feu comme une amorce.
    Mais il a éprouvé tellement de divorces,
    Qu’à présent il préfère ne plus bomber le torse.

    Sous ces austères branches que cache sa ramure,
    Il a participé à de nobles aventures,
    Des serments, des duels et des investitures ;
    Il pourrait même révéler votre futur…

    Qu’adviendra-t-il de lui, quand viendra l’égoïne ?
    Servira-t-il de lit à une belle héroïne ?
    Ou bien moucharabieh de la fière bédouine ?
    Ou encore l’armoire d’une jolie malouine ?

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’arbre-flamme

    Dans un buisson d’épines, d’une flamme de feu,
    L’ange m’est apparu dans la vision de Dieu.
    Il m’a adoubé Maître pour servir de mon mieux
    Afin de les guider à mon tour vers les cieux.

    La famille des maîtres n’est pas une chose aisée !
    Ça demande de faire tout un parcours sacré.
    Puis revenir en arrière le regard apaisé,
    Aider chaque personne et tout lui consacrer.

    J’ai suivi le chemin jusqu’à l’embrasement
    De mon cœur et mon âme à l’illumination.
    Maintenant ma fonction est consciencieusement
    D’éclairer de mes vers et mes divinations.

    Mon petit ministère est bien trop réservé.
    Il me faudrait, sans doute de mon mieux, l’empoigner !
    Alors toi qui m’écoutes, si tu veux préserver
    Mes actes et mes prières, viens donc m’accompagner.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Bouddha au rayon vert

    Une source d’amour, une harmonisation
    Coule en moi et atteint toutes les dimensions
    C’est ma source de vie, mon illumination
    Qui m’invite au bien-être et à la compassion.

    Comme une onde d’amour, une sainte vibration,
    Qui unit les niveaux de mes âmes passées.
    Et je peux demander à cette aspiration
    À me faire monter et à me dépasser.

    Toutes ces dimensions sont comme des poupées russes.
    Quel que soit le niveau, je m’y retrouve entier.
    L’univers est formé comme un vaste utérus
    Qui enfante l’infini comme un Dieu charpentier.

    Comme une ondulation qui propage le feu,
    Mon corps est étiré dans l’espace infini.
    Chacun des petits « moi » représentent un nœud
    Qui entre en vibration de l’écho transfini.

    D’une poupée à l’autre parfois un rayon vert
    S’immerge depuis un nœud vers un monde inférieur.
    Un miracle s’accomplit alors dans l’univers ;
    C’est l’écho fulgurant des mondes supérieurs.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le port des plaisirs

    J’ai trempé dans mon encre tous ces mâts victorieux.
    Ce sont eux qui m’emportent et prolongent mes yeux.
    Ils leur font découvrir mille trésors précieux.
    Et leur font conquérir des combats glorieux !

    J’ai remonté mon ancre colorée d’outremer,
    J’ai recueilli un peu du liquide foncé
    Et j’écris mes récits à l’encre de la mer
    De tous les ennemis que j’ai pu défoncer.

    Oserai-je le dire, je jouis du plaisir !
    La mer est ma maîtresse et je suis son amant !
    Nous sommes les complices et avons nos désirs
    À gagner nos combats parfois imprudemment.

    Je suis le capitaine, j’ai gagné mes galons
    En chevauchant ma belle en toutes positions.
    D’orient en occident levant mon gonfalon
    À gagner mes batailles jusqu’au septentrion.

    Quand je reviens au port, je suis souvent blessé.
    Ma maitresse me berce lorsque je suis à quai.
    J’y retrouve les amis que j’avais délaissés,
    Quant à mes ennemis, je rabats leur caquet !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La plage au levant

    La naissance du jour marque à ce point mon âme :
    Lorsque j’ouvre les yeux je suis comme un enfant
    Qui découvre son monde éclairé par la flamme
    Qui monte à l’horizon d’un essor triomphant.

    Soleil du jour, bonjour ! Tu me donnes l’éveil,
    Le diapason réveil d’un chef d’orchestre éclair !
    Mon cerveau fait éponge, tout gorgé de sommeil,
    Que lentement je pompe dans tous mes capillaires.

    Qui je suis, où je suis ? Je suis comme amnésique.
    Je n’ai pas retrouvé tous les cailloux semés
    Au royaume des rêves parsemés de musique
    Du pays des abeilles de leurs ruches essaimées.

    Puis tout se reconstruit, comme ville endormie.
    Mes artères et mes veines retrouvent le trafic.
    Sorti de la maison, le pied mal affermi,
    Je salue l’univers d’un œil philosophique.

    Et les pieds dans le sable, marchant sur le rivage,
    Les yeux fixés sur l’astre qui déchire les côtes,
    Ses rayons viennent mourir dans ce golfe sauvage
    Et absorbent ma vie qui subit leur décote.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’amour bouddhique

    Pas de lumière plus grande que celle de l’amour !
    Ce désir qui nous lie parcourt le tour du Monde
    D’une étoile filante et d’un éclair d’humour
    Qui fait rire la Terre et dont mon cœur abonde.

    Quand mon cœur rit de joie, mon corps est en émoi !
    Dans mes éclats de rire, j’ai la sérénité.
    C’est pourquoi je recherche au plus profond de moi
    Tout ce qui est comique avec félicité !

    Lorsque la femme rit, elle rit à l’amour
    Lorsque son compagnon la pénètre d’humour.
    Le bouddha est rieur et son corps n’est que joie,
    Il en ouvre la porte à tous les villageois.

    Toute la jouissance et la réjouissance,
    C’est avec tout l’humour qu’il vous faut l’honorer !
    Femmes nues et riantes font la luminescence
    Qui fait rire les hommes, les fait s’améliorer !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Exposition de coquelicot

    Pour t’écrire ces lignes j’ai cueilli mille fleurs
    Et dans mon encrier j’ai versé leurs couleurs
    Ma plume est indocile et s’agite d’ardeur
    Insolite et soumise pour t’exprimer mon cœur.

    Étendard écarlate aux couleurs de mon sang,
    Je le verse pour toi et je n’hésite pas
    À mouiller la chemise comme un concupiscent
    Qui ose escalader tes farouches appâts.

    J’en ai fait macérer dans l’eau de mon oubli,
    Je les ai distillées durant toute une nuit.
    J’en ai bu la liqueur dans mon corps anobli
    De leur sang de dragon au soleil de minuit.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La bonne nouvelle

    Je parcours cette lettre qui me relie à toi
    Les sillons de ton encre tracés par tes doigts
    Sont milliers de caresses qui se fondent sur moi
    Et me rappellent encore pour longtemps nos émois.

    Tes rimes sont un chant qui chante à mes oreilles.
    C’est la douce chanson qui sourit à mon cœur.
    Chaque mot s’harmonise comme nul autre pareil.
    Une symphonie d’amour dans un rythme moqueur.

    Aussitôt commencé, là, mon pouls s’accélère !
    Il me tient en haleine et je n’aurai de cesse
    Que de le terminer de mon auriculaire
    Qui en parcourt les lignes de ma main de princesse.

    Demain je t’écrirai juste deux ou trois lignes.
    Je n’ai pas comme toi ma plume qui fleurit.
    Elle est simple et exprime entre les interlignes
    Que je t’aime d’amour Ô toi ma seigneurie.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Rencontre au coucher

    Le moment que j’attends,
    C’est au soleil couchant,
    Car je vais rencontrer
    Celle qui me fait rêver…

    Dès que je m’assoupis,
    Dès que je m’alanguis,
    Je pars dans les plaisirs
    Guidé par mes désirs…

    Dès que mon âme quitte
    Cet esprit qu’elle habite,
    Elle va rencontrer
    Sa sœur pour lui montrer…

    Combien il lui est cher
    D’enlacer leurs deux chairs
    Et connaître l’amour
    En ce beau demi-jour…

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Vénus au levant

    Vénus se fait belle souvent…
    Elle n’a pas son pareil devant
    Tous ses millions de prétendants
    Pour leur offrir un cœur d’enfant !
    Les années passent et, cependant,
    Aucune ne ride sur le devant !
    Juste quelques flèches s’accumulant
    Au cœur d’un carquois séduisant.

    Pourtant je l’ai abandonnée
    Depuis qu’un jour l’heure a sonné
    Où j’ai osé démissionner
    D’un amour disproportionné.
    Car j’ai compris, impressionné,
    Qu’elle m’avait conditionné
    Pour être un valet ordonné
    Où tout lui serait sanctionné.

    Ce n’est pas de gaieté de cœur
    Que j’ai infligé ce malheur
    Et j’en accepte sa rancœur ;
    J’ai fait tout ça à contrecœur…
    J’en ai des Haut-le-cœur moqueurs,
    J’en goûte l’amère-liqueur.
    Dans cette guerre crève-cœur
    Il n’y a ni vaincu ni vainqueur.

    Vénus, j’ai le cœur solitaire
    Nos souvenirs peuvent se taire
    Mais leurs sillons creusent un cratère
    Dont nous sommes dépositaires.
    Nous étions trop autoritaires
    Et pas assez complémentaires.
    Notre lignée héréditaire
    Est notre accord testamentaire.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’œil ouvert de Bouddha

    Il est fermé à l’extérieur,
    Il est ouvert à l’intérieur,
    Il a branché toute ma chair,
    Il me connecte à l’Univers,
    Mon esprit est son émetteur,
    Et mon âme son récepteur.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Sérénité Siddhârta

    Tu nous l'as apporté, Merci Ô Siddhârta !
    Tu nous l'as enseigné, Merci Ô Sandana !
    Cette sérénité à présent partagée,
    Cet amour dans le cœur amplifie le bonheur,
    C'est à moi désormais de les distribuer,
    De les distribuer et les fructifier !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’offrande à l’Amour

    C’est l’appel de l’amour, le temps des atours et des attirances
    Le printemps a fleuri les bois, les taillis, de mille fragrances
    Ça donne à tous les cœurs beaucoup de bonheur, beaucoup d’assurance
    Temps de l’espérance avec tempérance jusqu’à délivrance !

    Quand il y a de l’amour, il faut de l’humour, pour faire adhérence.
    Quand la belle a souri, le garçon aussi, ça fait cohérence !
    Ça donne du plaisir, puis ça fait sourire, ça fait communiquer.
    Les parties de fou-rire, c’est comique à décrire, ça aide à forniquer.

    Puis il y a la tendresse, il y a les caresses et les beaux sentiments.
    Les ambiances feutrées, lumières tamisées, les jolis compliments.
    On se dit des mots doux, des bisous dans le cou, et bien évidemment,
    Tout le monde se détend, puis la belle s’étend et même impudemment.

    Après il faut construire et songer à bâtir une maison dorée.
    Accueillir des enfants et des petits-enfants que l’on va adorer.
    Pour vivre en société, en équanimité et magnanimité,
    Développer ses valeurs et le sens de l’honneur pour notre humanité.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Flamme champêtre

    Quand les couleurs s’embrasent d’une flamme vive,
    Quand les eaux des rivières éclaboussent les rives,
    Quand toute la nature se réveille et ravive
    Alors les hommes en chœur et les femmes revivent !

    Cette flamme champêtre lie le ciel à la terre.
    Elle se fait complice dans le cœur du foyer.
    Les maris et les femmes deviennent solidaires
    Et se prêtent assistance par l’amour déployé.

    Frère et sœur montrent aussi l’appui indivisible,
    Ou encore Père-fille, ou la mère et son fils.
    Compatibilité entre sexe est possible,
    La mixité construit et offre un bénéfice.

    Partout dans l’univers, l’énergie se divise
    En deux polarités sans cesse opposées.
    Mais l’union des extrêmes est la seule devise ;
    Pour l’écho créateur, c’est la règle imposée.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’écoute intérieure

    Dans le silence doux de ma méditation
    J’entends tous les secrets et les révélations.
    La nature me parle et mon âme ascensionne.
    L’univers dans mon cœur fusionne et je rayonne !

    Mes sens se multiplient à l’intérieur de moi.
    Un réseau s’établit et il me reconnecte
    À toutes mes entités qui forment tous mes « moi »
    Et je m’ouvre à l’écho que le réseau collecte.

    Ma vision s’amplifie et change de dimension.
    Une ouverture intime accrue à l’infini
    Comme un jeu de miroirs concentrant l’attention ;
    Un laser de lumière où je suis transfini.

    J’ai l’honneur de prétendre que, dans cette vision,
    Je vois dans son ensemble comme l’écho de Dieu.
    Pour extra-sensorielle que soit cette allusion,
    Elle est chère à mon âme, c’est miséricordieux.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Aurore au soleil

    Un champ d’or pur ondule sur sa coiffe flottante.
    Des racines toniques sur sa tête éclatante.
    Forte de ses cheveux, cette femme battante
    Est armée de puissance et délices envoûtantes.

    Deux lapis lazuli incrustés dans ses yeux
    Lancent des éclats d’or dotés de mille feux.
    Miroirs d’une âme noble et d’un cœur merveilleux,
    Ils brillent comme des phares d’un bleu camaïeu.

    Deux rubis magnifiques donnent à tous ses baisers
    Comme un goût de cerise au parfum embrasé.
    Instrument qui prolonge le feu d’un cœur braisé,
    Nul ne peut le combattre, nul ne peut l’apaiser !

    Quant à ses autres charmes, ils resteront cachés
    Car à peine sa robe sur ses pieds est lâchée,
    À ses seins, tu succombes comme papier mâché,
    À son cul, tu t’effondres et là… elle est fâchée !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’amour démasqué

    Enlève un peu ton masque et montre-toi sans fard !
    J’ai percé ta muraille, perçu ta beauté rare.
    Pas besoin d’artifice sur tes sudoripares !
    Naturelle tu plais, exposée sous mon phare.

    Tu t’accroches à mes rimes, ma jolie ballerine.
    À mes vers tu arrimes ton œil aigue-marine.
    Ton masque un peu déprime ta jolie figurine.
    Vois, je te le supprime, ma belle Alexandrine.

    Je sais bien que tu changes sans relâche de masque.
    Tu ne veux rien montrer de ton âme fantasque.
    Pour l’arracher de force il faut une bourrasque
    Mais la peur te maintient enfermée sous ton casque.

    Ton œil gauche est ouvert, ton œil droit est couvert,
    Ton esprit recouvert, ton âme à découvert.
    Moi, je suis le trouvère qui a vu entr’ouvert
    Ton cœur nu comme un ver ce soir à Vancouver.

    Elle a quitté son masque triste, elle se tourne, elle s’anime.
    Elle ose enfin changer de rythme, un changement un peu subtil.
    Elle préfère se dévoiler. Être au grand jour, plus anonyme !
    Elle s’accroche à mon bonheur et se raccroche à mon pistil.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le baiser audacieux

    Ce baiser est pour toi, toi qui m’ouvre les bras.
    Je te donne mon souffle, je ne respire pas.
    Quand tu m’offres ta bouche, mon cœur vole en éclat
    Et mon âme est déjà partie au Canada !

    Je parcours de mes mains ton corps incandescent.
    La chaleur envahit mon sexe tumescent.
    En réponse à tes seins, mamelons turgescents,
    Je les oints de ma bouche ; baiser effervescent.

    Et pour joindre à l’extase nos deux corps découverts,
    Je brandis comme langue mon phallus de trouvère.
    Je l’enfonce dans la bouche de ton sexe entrouvert
    Et on t’entend gémir d’ici à Vancouver !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’Amante attirante

    Ta démarche m’a plu, sortant soudain des nues ;
    Ton parfum m’a ému, chère et tendre ingénue.
    Je t’ai tendu les mains, déposées sur un sein
    Puis, autour de tes reins caressant ton bassin.

    Comme une vraie sirène, ton doux chant m’hypnotise ;
    Je ne sais pas comment mais, ton charme m’attise.
    Et c’est plus fort que moi, ma nature profonde,
    Si je suis attiré comme une âme seconde.

    Tu te moques de moi et souvent m’humilie.
    Tu ne m’appelle jamais et me laisse avili.
    Tu fais semblant de dire que tu ne penses qu’à moi,
    Mais tu me laisses seul et sans le moindre émoi !

    Enfin un jour tu prends un futile prétexte
    Qui m’envoie promener d’un grotesque contexte.
    Tu me laisses tomber, disant que j’ai la rage ;
    Moi, je reste sonné sans force et sans courage.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La flamme bleue des arbres

    Hissez haut vos couleurs, habitants de la Terre !
    Montrez vos énergies, colorez l’atmosphère !
    Il est temps que vos rêves en couleurs se révèlent,
    C’est votre âme que j’aime et que mon cœur recèle.

    Si lundi tout est gris, moi je vois tout en rose.
    Le mardi me sourit quand les gens sont moroses.
    Mercredi tout fleurit parmi les lauriers-roses.
    Jeudi charme mon cœur et balaie la névrose.

    Vendredi le soleil à la cime des arbres
    Donne aux murs des maisons des chatoiements de marbre.
    Samedi si la pluie vient mouiller la nature,
    Dimanche ravira comme un coup de peinture.

    Que vos cœurs soient témoins et même récepteurs !
    Que votre esprit travaille et renvoie les couleurs !
    Afin que votre corps soit un révélateur !
    Et que l’âme transcende un divin émetteur !

    Tableau de Fabienne Barbier