Catégorie : Reflets Vers censurés

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  • La métamorphose

    À l’instar de Gregor Samsa métamorphosé en insecte,
    Un jour j’ai été transformé en couchant avec Médusa,
    Femme-serpent qui m’offensa par une piqûre suspecte
    Qui, dans nos deux corps déformés, pénétra et se diffusa.

    Mais le coït était si fort que je ne sentis pas venir
    Les écailles me couvrir le corps lentement de la tête aux pieds
    Comme je redoublais d’effort pour conserver le souvenir
    Dans le Grand livre des records je n’ai pas flairé le guêpier.

    L’orgasme vint et il advint que nos deux chairs n’en faisaient qu’une ;
    Je restai, la queue déployée une heure ou deux à lézarder.
    Puis dans le marais poitevin je m’établis dans la lagune
    Guettant mes proies pour les noyer lorsqu’elles venaient s’y hasarder.

    Les 2 Illustrations de Luigi Seraphinianus pour son « Codex Seraphinianus » ont été censurées par Facebook au jour de la parution ; le 3ème Tableau est de Denis Gordeev.

  • Les sirènes noires

    Certaines sirènes aux queues noires auraient été entraperçues
    Entre les eaux claires des tropiques du Capricorne et du Cancer.
    Comme il faut le voir pour le croire, un budget a été perçu
    Auprès des banques philanthropiques pour allouer des émissaires.

    Ainsi plusieurs observateurs ont recueilli toutes les preuves
    Qui en démontrent l’existence au grand dam de l’Évolution.
    Certains clichés révélateurs parmi les meilleures épreuves
    Ont signalé la consistance des noires circonvolutions.

    Charles Darwin a négligé la branche des femmes-poissons ;
    Aussi il paraît difficile de classer les sirènes noires.
    Malgré les avis mitigés, les chercheurs ont fait la moisson
    De documents assez faciles à prouver toute cette histoire.

    1ère image : photo de Roberto Manetta sur https://www.artphotolimited.com/galerie-photo/roberto-manetta censurée par Facebook à sa parution ;
    2ème image : Tableau de Rowena.

  • Chauve-souris mon amour

    Une chambre à coucher étrange, une literie sens dessus-dessous,
    Et la position renversée comme le pendule du tarot.
    Mais la souris en robe orange qui ne portait aucun dessous
    Me demanda de lui verser mille balles pour son maquereau.

    « Mille balles ? Ça vous suce le sang ! » Répondis-je à la pute vampire.
    « À moins que vous ne m’accordiez une remise, je m’en vais ! »
    La belle qui avait l’esprit commerçant, ne voulant pas pour un empire
    Baisser le prix fort stipendié, m’expédia aux vents mauvais.

    Méfiez-vous donc de ces femmes qui vous mettent la tête à l’envers
    Et qui vous mettent sur la paille lors de la première rencontre !
    Autant ses désirs sont infâmes que ses services sont pervers
    Car après avoir fait ripaille, MST viendront à l’encontre.

    L’image a été censurée par Facebook le 06.12.2024.

    Tableau d’Igor Morski.

  • Les ondes valentines

    Toutes les femmes me rappellent mes souvenirs d’avant la vie,
    Avant que je devienne un homme, avant de prendre un corps de chair.
    Et si les femmes m’interpellent, si leur présence me ravit,
    Je n’y vois là que le symptôme de mes principes les plus chers.

    Sans cesse leurs courbes m’évoquent des rayonnements magnétiques,
    Des interférences d’amour entre les plis de ma mémoire.
    La raison la plus équivoque qui guide mes rimes érotiques,
    Apparaît clair comme le jour parmi mes reflets vers qui moirent.

    Tableaux d’Egor Ostrov ; Facebook a censuré le deuxième tableau a sa parution.

  • La naissance de l’ange

    Cette conception primordiale prévalait sur tout les projets
    Car Dieu voulait l’ange impeccable avant d’entreprendre son œuvre.
    S’il jugea la Terre cordiale, l’humanité fut abrogée
    Mais avant ce choix irrévocable il réfléchit à la manœuvre.
    Gare à la fi-i-i-ille !

    Comment agir pour injecter de l’amour dans le cœur du mâle ?
    Dieu reprit, de l’ange, ses côtes et son immaculée perfection.
    Pour ne pas être suspecté de truquer le bel animal,
    Il y substitua une côte prétendant une correction.
    Gare à la fi-i-i-ille !

    L’homme dormait profondément comme l’aurait fait un nouveau-né
    Quand la femme se réveilla dans le fourbi d’une roulotte.
    Alors la belle effrontément, le menant par le bout du nez,
    D’un strip-tease l’émerveilla et lui usurpa la culotte.
    Gare à la fi-i-i-ille !

    Dommage pour le magnifique tableau d’Omar Ortiz qui a été censuré par Facebook