Catégorie : Pamphlets du samedi

Petits textes satiriques envers qui vous savez

  • Le président écoute-t-il ses électeurs ?

    (Le Français écoute-t-il les Français ?)

    Les sondages ont toujours raison de l’avis des français moyens ;
    Parfois l’humeur franchit le point du seuil de l’imbécile heureux.
    C’est à la porte de sa maison que l’on traque le citoyen
    À froid et à brûle-pourpoint, posé par l’agent valeureux.

    Le bilan monte à l’Élysée pour atteindre le président
    Qui va se forger l’opinion qu’il désire sur ses électeurs.
    Mais il est assez malaisé que le résultat évident
    Fasse en sorte que nous obtenions une flopée de détracteurs.

    Alors les médias nous balancent les catastrophes planétaires
    Et nous nous sentons satisfaits de nos petites hausses des prix.
    Après plusieurs mois on relance des réformes inégalitaires
    Puis on sonde les gens stupéfaits d’être toujours des incompris.

    Illustration de Dupuy – Berberian.

  • Juste un sein gauche pour Marianne

    En politique Marianne aime jouer à l’alternance.
    Un jour elle se couvre à droite, un jour elle découvre son cœur.
    Et cette frontière médiane indique son appartenance
    À une oligarchie adroite ou une gauche à contrecœur.

    Mais depuis qu’on l’a ébranlée et forcée à se mettre en marche,
    La république est devenue flou-artistique sur les bords.
    On s’est tous pris une branlée administrée avec panache
    Et avons vu nos revenus toucher le fond et ses abords.

    Ah, que l’esprit des sans-culottes revienne vivre dans son cœur !
    Que l’âme révolutionnaire vienne lui secouer le corps !
    Que demain à coups de calotte elle chasse ce roitelet moqueur
    Et ses ministres factionnaires qui lui donnent des hauts-le-corps !

    Tableau de Travis Schlaht.

  • Cauchemars récurrents

    Je cauchemarde chaque nuit quand mon cerveau fait le bilan
    Des catastrophes journalières épicées d’insécurité.
    J’ai beau recompter mes ennuis comme des moutons jubilants,
    La nuit reste inhospitalière à un sommeil bien mérité.

    J’apprends des nouvelles du monde, la mort d’une foule de gens
    Dont je ne connaîtrais jamais les causes indéterminables ;
    Les mêmes informations immondes toujours à cause de l’argent
    Qui n’entretiendra désormais qu’hélas des guerres interminables.

    Heureusement, souvent je rêve au paradis de mes envies
    Peuplé d’images de bohème dont j’assume être collecteur.
    J’apprécie ces petites trêves auxquelles mon cœur est asservi
    Et j’en nourris tous mes poèmes pour les semer chez mes lecteurs.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance.
    Source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Arrête Marianne arrête !

    J’aime bien les résolutions quand elles améliorent ma vie
    Sans perturber mon entourage et quand elles font gagner du temps.
    Je ne donne pas l’absolution à Mariane et ses envies
    D’un luxe qui me décourage et qui me semble fort inquiétant.

    Voici janvier et ses réformes qui vont nous faisander l’année ;
    La hausse des prix régulière et la baisse du pouvoir d’achat.
    Il faudrait qu’elle soit plus conforme à notre vie emboucanée,
    Cette Mariane singulière soumise aux ordres du pacha !

    Mariane arrête de nous passer la corde au cou, elle est usée !
    Mariane arrête de nous piquer avec tes vaccins délétères !
    Mariane arrête de repasser tous les cinq ans à l’Élysée
    Pour nous refaire paniquer de taxations supplémentaires !

    Tableau d’EvyeniaArt sur https://www.artstation.com/evyeniaart .

  • Pas peur du loup

    Si la peur du Grand Méchant Loup a disparu de nos écrans,
    Elle est remplacée par l’effroi des épidémies et des guerres.
    Et pour ne pas faire de jaloux, la météo nous met à cran
    En nous menaçant d’un grand froid sur nos ressources délétères.

    Et si tout ça n’était qu’un leurre destiné à dissimuler
    Un nouvel ordre économique pire que ceux qu’on a connus ?
    Je pourrais vous prouver sur l’heure que tout cela est simulé
    Mais on me traiterait de comique ou complotiste reconnu !

    Illustration de Nadezhda Illarionova sur https://www.artstation.com/artwork/krP1z

  • La justice éminente

    Éminente ou bien dominante, la justice est-elle un fléau ?
    Plane-t-elle au-dessus de nous comme une épée de Damoclès ?
    La question est impertinente car elle invoque les idéaux
    De ceux qui mettent à genoux les gueux sans la moindre noblesse.

    La loi est dure mais c’est la loi et dures sont les forces de l’ordre
    Lorsqu’elles sont manipulées d’une main lourde et radicale
    Car il n’est pas de bon aloi de laisser les pauvres chiens mordre
    Les maîtres qui ont stipulé que leur gestion est amicale.

    Tableau de Sidwill-cg sur DeviantArt

  • En avant vers le progrès !

    Bien que trop beau pour être vrai, le progrès amène les robots
    À s’occuper de nos enfants rivés à leurs petits écrans.
    Si cet avenir nous effraie, c’est pourtant nos efforts globaux
    Du savoir-faire ébouriffant qui aujourd’hui nous mettent à cran.

    Si les écoles de demain prennent la même direction,
    On fera l’école buissonnière dans des campagnes virtuelles
    Où les gosses en un tournemain pirateront leurs corrections
    Soit, avec l’art et la manière, ou par bêtises perpétuelles.

    Devant l’abîme de l’ignorance, ils feront un pas en avant
    Ainsi tout sera résolu sans la moindre contradiction.
    Ne voyant nulle incohérence à ce phénomène aggravant,
    Rejetons notre dévolu sur nos propres actuelles addictions.

    Illustration de Jeff Drew sur jeff drew – ART STORE: Prints & More! (jeffdrewpictures.com)

  • Le p’tit bateau dans la tête

    J’ai eu ma période « bicyclette » avec p’tit vélo dans la tête
    Et puis ma période « évasion » avec un tout p’tit avion.
    Aujourd’hui j’ai celle que je veux, un p’tit bateau dans les cheveux
    Et mon ange gardien qui y rame, qui rame, qui rame… tout un programme !

    Lorsque je cherche à m’échapper des infos qui ont dérapé
    Vers des catastrophes en vagues et des politiques qui divaguent,
    Lorsqu’on nous mène tous en bateau avec – cerise dur la gâteau –
    Des mensonges gros comme une maison, mon cœur fuit hors de ma raison.

    Et je viens retrouver mon ange dans ma cervelle de rechange :
    Ma barque nommée « L’intrépide » pour fuir toutes ces idées stupides
    Et arrêter de ruminer sur les crises indéterminées
    Qui me soufflent dans la figure comme oiseau de mauvais augure.

    Illustration de Lisa Aisato sur https://www.aisato.no/andre-illustrasjoner/#itemId=55830f07e4b0d670c6fc3e2b

  • Rétro Boulot Robot

    Métro-boulot, c’est terminé puisque les gens télétravaillent
    Quitte à se mettre en maladie pour continuer la comédie
    Sauf les patrons déterminés à interdire, vaille que vaille,
    Ceux qui commencent le vendredi pour déborder sur le lundi.

    Moi, je propose qu’on adapte l’homme dans une nouvelle ambiance
    Avec des résidences-bureaux, wifi dans les salles-de-bains,
    5G partout afin qu’il capte mais avec auto surveillance
    Afin qu’il devienne un bourreau de travail, féru du turbin.

    Gageons qu’ici quelques années, nous verrons l’esclave du progrès
    Aussitôt né aussitôt fait, conditionné de son vivant
    À vivre sa vie condamné à produire contre son gré
    Et puis, dépassé son forfait, recyclé et… place au suivant !

    Illustration de Jeff Drew sur jeff drew – ART STORE: Prints & More! (jeffdrewpictures.com)

  • Ils sont déjà parmi nous !

    Si j’osais gratter le vernis des personnalités en vogue,
    Sans doute je vous révèlerais leurs origines extraterrestres.
    Par ailleurs s’il m’était permis de montrer leurs peaux analogues,
    Leurs couleurs vous rappelleraient l’écho des peintures rupestres.

    Car depuis des millions d’années, les riches un jour ont débarqué
    Sur la Terre des pauvres hommes afin de les apprivoiser,
    Les dresser et les condamner à travailler sans remarquer
    Qu’eux-mêmes, dans leurs chromosomes, ont l’avenir ratiboisé.

    Illustration de Jeff Drew sur jeff drew – ART STORE: Prints & More! (jeffdrewpictures.com

  • Le choix du prince

    L’électrice, en démocratie, possède le pouvoir de choisir
    À l’opposé, en monarchie, elle se doit d’embrasser son prince.
    Sans doute qu’en théocratie, les dieux élus règnent à loisir ;
    Peut-être même qu’en anarchie, c’est plutôt le peuple qui grince.

    L’idéal serait d’essayer chaque prétendu président
    Et passer une nuit d’amour pour savoir s’il est un bon coup.
    S’il passe son temps à grasseyer comme tous ses véreux précédents,
    Dans tel cas, on pourra toujours voter en lui tordant le cou.

    À force de nous prendre pour des nouilles et de nous plumer comme un œuf,
    On se rassemble à la Bastille afin de le montrer du doigt.
    Et s’il fait comme la grenouille qui veut être grosse comme un bœuf,
    Laissons-le enfler des chevilles et éclater comme il se doit.

    Tableau de Lisa Aisato sur https://www.aisato.no

  • Ces pies qui chantent faux

    Au royaume des pies voleuses, tout ce qui brille n’est pas d’or ;
    Si la pie blanche voit tout en noir, la noire aussi, quoi qu’il en soit.
    Le problème de ces enjôleuses tient à s’ méfier quand on dort
    D’être volé, dans son manoir, par beaucoup plus voleur que soi.

    Par ailleurs, les pies sont menteuses et ne parlent que sous un masque
    Afin de montrer patte blanche et tromper ainsi les moutons.
    Bien que la pratique soit honteuse et que personne ne les démasque,
    Elles continuent tous les dimanches à nous resserrer les boutons.

    Les pies chantent faux à Davos, à Paris, dans tous les pays
    Et les pies volent allègrement d’une manière déloyale.
    Certaines pies roulent en carrosse et leurs sujets restent ébahis
    Quand l’un’ d’elles, par dénigrement, crache dans la soupière royale.

    Tableau d’Aaron Jasinski sur https://www.taringa.net/+arte/aaron-jasinski-pinceladas-nostalgicas-parte-2_hrdb0 ainsi que sur https://www.aaronjasinski.com

  • L’échange de pouvoirs

    L’une eut le sceau, l’autre eut l’anneau et, à la fin de leur mandat,
    La gauche changea avec la droite le pouvoir contre l’opposition.
    Et l’on tomba dans le panneau car par la suite on s’amenda
    Par des élections maladroites sur de nouvelles impositions.

    Bien qu’elles soient à l’opposée, les deux sœurs en réalité
    Sont similaires et seules diffèrent leurs coiffures et leurs maquillages.
    Bien que leurs choix soient supposés être en totale rivalité,
    Elles sont pareilles et se confèrent au même goût du magouillage.

    Sœur Emmanuelle Omicron et Sœur Dégâts-de-la-Marine
    Forment un couple de même sexe, mêmes dogmes hypothétiques.
    Elles ont gagné le « prix citron » pour le talent qu’elles entérinent
    À jouer la comédie complexe du remaniement politique.

    Tableau de Mao Hamaguchi

  • Raminagrobis

    Quand sonne l’anthropophobie dans le courant de l’existence,
    Rabats-toi sur les animaux envers qui tu pourras plaider.
    Prends garde à Raminagrobis qui trouvera sa subsistance
    À se restaurer de tes maux en faisant semblant de t’aider.

    Beaucoup de chats de circonstance font mine de patte de velours
    Mais donneront un coup de griffe si tu leur manques d’attention.
    Quand ils te promettent assistance, ils recherchent un ami balourd
    Qui nourrira ces escogriffes de leur entière soumission.

    Sans doute l’État fait de même en nous promettant protection
    Pour vivre aux frais de la princesse et de notre naïveté.
    Ils disent régler nos problèmes tout en faisant la collection
    De nos biens et de nos richesses taxées pour leur oisiveté.

    Tableau de Mark Ryden

  • Ange ou démon ?

    Si Dieu existe, comment peut-il laisser son chef-d’œuvre en péril
    Et autoriser que le mal prône son côté animal,
    Optant pour la loi du plus fort qui prédomine sans effort
    Afin que le crime malicieux soit le choix le plus judicieux ?

    Ainsi nos hommes politiques nous posent autant de polémiques
    Sur le choix de leurs décisions qui causent autant de divisions
    Alors qu’ils ont été élus, non pas pour le pouvoir absolu,
    Mais pour répondre à nos problèmes et non provoquer les dilemmes.

    Ange ou démon, le président aspire à être résident
    D’une durée indéterminée sans doute pour exterminer
    Tous ceux, lucides d’accepter de se retrouver exceptés
    D’un avenir qui fait mention d’un enfer pavé d’intentions.

    Tableau de Nicoletta Ceccoli sur https://vigilantcitizen.com/latestnews/disturbing-mkultra-and-child-abuse-paintings-displayed-on-billboards-in-italy

  • Quand les chats nous remplaceront

    Vous souvenez-vous du Chat-Botté, protecteur d’un certain marquis
    De Sade ou bien de Carabas ? Peu nous importe finalement !
    Il eut une charibotée de descendance qui lui naquît
    Et qui aujourd’hui le dépasse en audace et emballement.

    D’ailleurs, ils prennent notre place sur les genoux de nos mémés,
    Sont les confidents de nos filles, consolent veuves et orphelines.
    Gageons demain qu’ils nous remplacent après nous avoir blasphémés
    Comme anciens maîtres de famille qui se profanent et se déclinent.

    Ils n’auront ni gouvernement, ni président, ni assemblée.
    Les riches vivront à Paris et les pauvres iront à Marseille.
    Ils auront le discernement de tuer et dévorer d’emblée
    Lapins, belettes et canaris qui leur demanderont conseil.

    Illustration de Nadezhda Illarionova sur https://www.artstation.com/artwork/krP1z

  • Un nouveau regard est-il nécessaire ?

    La science de l’information demande plusieurs points de vue
    Pour appréhender les tenants et coincer les aboutissants
    Et non pas la déformation où tous les malheurs sont prévus
    Pour nous stresser en méprenant nos sens en les assoupissant.

    Observons les guerres par l’angle de ceux qui fournissent les armes ;
    Analysons les pandémies dans les milieux économiques.
    Mafia, Religion et Triangle nous invitent à sonner l’alarme
    À savoir que nos ennemis ne sont que tragiques comiques.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux de les créditer.

  • Quelque part dans le ciel

    Parmi les eaux évaporées contenant toutes nos humeurs,
    Combien retombent et combien restent agglutinées en cristaux sourds
    De médisances abhorrées qui véhiculent les rumeurs
    Condensées en vapeurs agrestes au-dessous des nuages lourds ?

    Mais ces pensées noires de haine subissent un cycle de pyrolyse ;
    Elles sont grillées et calcinées par le nettoyage solaire.
    Quelques insolites phénomènes que le ciel serein diabolise
    Sont recyclés et vaccinés dans ses eaux de pluies de colère.

    Dans mes collines où s’écoulent ces pluies acides et polluées
    Je vois souvent des mousses oranges dans les ruisseaux s’agglomérer
    Dont les eaux ruissellent et roucoulent dans les rivières éberluées
    Où naitront des effets étranges que Dieu seul sait énumérer.

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  • Pas si fous que ça, les romains !

    À Davos, fais comme les romains, lis, écris et parle latin ;
    Économise l’énergie mais prend ton bain du samedi !
    Remets tes soucis à demain et attends le lundi matin
    Pour glandouiller en synergie sinon te mettre en maladie.

    Chez nous, la procrastination est la méthode la plus sûre
    Pour gouverner impunément sans avoir de comptes à vous rendre.
    Lorsque la prédestination t’ouvre la voie de la luxure,
    Baise et jouis opportunément de tout ce qui est bon à prendre.

    À l’Élysée, mets-toi à l’aise ; au parlement, joue les absents ;
    À l’assemblée, fais-toi du blé ; des impôts, exonère-toi !
    De temps en temps, fais un malaise ; s’il le faut, charge tes remplaçants ;
    Tant pis si les temps sont troublés du moment que toi, tu festoies !

    Les Romains construisaient des bains avec un système de chauffage par hypocauste. Ils allumaient un feu de bois ou de charbon de bois. Les gaz chauds s’écoulaient sous le sol à chauffer et remontaient à travers des conduits le long des murs creux. Ils utilisaient également des sources d’eau chaude naturelles comme à Bath au Royaume-Uni, à Aix-la-Chapelle en Allemagne, à Budapest en Hongrie, etc.

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    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • La boule à mémoire

    Chaque année notre mappemonde ressemble à une boule à neige
    Que les actualités chamboulent dès qu’on a dépassé les fêtes.
    Et notre pauvre petit monde, si malmené dans ce manège,
    Nous semble alors perdre la boule à nous donner mal à la tête.

    Bien sûr, on change de décor qu’on peint aux nouvelles couleurs
    Pour nous faire croire au changement et au bonheur qui va s’ensuivre.
    Mais malgré d’insidieux raccords dissimulés sous les douleurs,
    Ce sont les mêmes événements qui nous imposent la marche à suivre.

    Telle année, une pandémie agite notre planisphère ;
    Telle autre année c’est une crise qui appauvrit notre panier.
    Cette année qui sera l’ennemi à montrer pour nous satisfaire ?
    Peu importe car c’est la surprise qui nous divise pour mieux régner !

    Tableau de Shiori Matsumoto

  • Les piliers du ciel

    Nos gaulois ne craignaient qu’une chose : qu’un de ces quatr’ jours leur échoit
    Un ciel leur tombant sur la tête à cause de leurs dieux innombrables.
    Mais depuis la métamorphose du latin en langue de bois,
    Ce sont nos énarques esthètes qui se montrent indésirables.

    À tant faire qu’obéir aux lois qu’ils nous imposent en soutien
    Aux catastrophes programmées pour le bonheur des hommes riches,
    Il semblerait de bon aloi de veiller au bon entretien
    Des avantages amalgamés – cela va sans dire – à de la triche.

    Et je propose de planter des poteaux au bord de la mer
    Pour mieux soutenir l’horizon qui pèse sur l’immigration ;
    Et nos retraites supplantées au profit des gens d’outremer
    Et, au cas où, mettre en prison les rebelles à l’intégration.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Merde !

    Ce n’est pas l’homme qui bousille chaqu’ jour un peu plus sa planète
    Mais Dieu qui a créé le monde avec maintes contradictions.
    Métrosexuels en bas résille, femmes modernes et proxénètes
    Ne seront plus jugés immondes mais victimes à leurs addictions.

    Car Dieu nous a créé le mal pour en devenir dépendant
    Au point de tuer père et mère et bien plus si affinités.
    Ce côté obscur animal, tapi à notre corps défendant
    Dans notre chair douce et amère, nous marque de sa divinité.

    Alors après tout bousillons, dégénérons, multiplions
    Puisque tel est notre objectif et la raison de notre vie !
    Merci, Ô Dieu, et oublions avec tes anges trublions
    Ce prétendu « bien » subjectif qu’ Tu nous baratine à l’envi !

    Illustration d’Agim Sulaj

  • L’imposition des mains

    Tous ceux qui m’imposent les mains ne l’ font pas pour ma guérison
    Mais pour m’obliger à me taire au cœur du troupeau de moutons
    Et remettre sur le droit chemin – à défaut de mettre en prison –
    Rebelles et contestataires, fiers et prognathes du menton.

    Hélas Dieu aime tout le monde ce qui oblige tout chrétien,
    Tout musulman, bref tout déiste à abuser de Sa Puissance.
    Toutes les religions immondes ne signifient que le maintien
    Des multitudes populistes dans le respect, l’obéissance.

    L’imposition est un impôt de bonne foi qui nous endort
    Par aréopage d’anciens, à toutes pensées, rétrogrades.
    La crédulité est un pot pire que la boîte de Pandore
    Où croyants et politiciens entassent les maux les plus crades.

    Illustration de Lisa Aisato

  • Changer les règles

    Tous ces échecs consécutifs concernant la constitution
    Devraient inciter à changer toutes les règles de l’échiquier
    Et limiter l’exécutif du roi par sa destitution
    Lorsqu’il vous parait étranger qu’il favorise les banquiers.

    Et puis, une assemblée de pions qui acquiescent les projets de lois
    Fidèlement sans renâcler ni écouter l’opposition,
    C’est déléguer à ces champions de la plus stricte mauvaise foi
    Notre pouvoir d’achat bâclé sous le coup des impositions.

    Tableau de Michael Cheval sur http://chevalfineart.com/portfolio/new-releases

  • Allo, les réseaux sociaux ?

    Les synapses contactent un neurone à des milliers de connexions
    Et celui-ci fait la synthèse pour choisir une solution.
    Chez les hommes, la testostérone leur permet de faire objection
    Aux informations sur les thèses qui mènent à la révolution.

    Si le cerveau est complotiste – puisqu’il se renseigne pour agir –
    Les hommes, en troupeau de moutons, élisent leur loup-président.
    Les « sauve-qui-peut » humanistes mettent longtemps à réagir
    Avant que, nous le redoutons, il bouffe tous ses résidents.

    Illustrations d’Oksana Grivina sur http://www.dripbook.com/grivina/style/illustration-portfolios

  • Messages du passé

    Toute la lumière du passé, comme le phare au crépuscule,
    Renvoie son appel lumineux pour guider les hommes égarés.
    Pourtant, nous sommes dépassés par les mensonges ridicules
    Que nos cadors faramineux profèrent pour nous effarer.

    J’en appelle à l’intelligence, la prudence et la tempérance
    Pour ne pas nous laisser berner par les feux de ces naufrageurs !
    On nous ballotte dans l’urgence pour masquer la prépondérance
    À, nous-mêmes, nous gouverner sans leurs coup fourrés ravageurs

    Tableau de Wojtek Siudmak

  • Tracer la ligne rouge

    Le gouvernement a décidé de peindre une frontière rouge
    Au milieu de toutes les villes pour diviser les complotistes.
    D’un côté, les intimidés qui ni n’avancent ni ne bougent
    Pour éviter la guerre civile avec les anticonformistes.

    On prévoit aussi des lignes jaunes pour séparer les religions ;
    Des murs aux couleurs arc-en-ciel pour ceux qui contrarient leur sexe ;
    On partagera chaque zone selon que nous privilégions
    Quoi que ce soit, non essentiel, mais qu’il faudrait mettre à l’index.

    Tableau de Jimmy Lawlor

  • La prochaine génération singée

    Après toutes ces pandémies sensées nous faire évoluer,
    Nos enfants montreront les signes d’une mutation nécessaire.
    Tout le corps de l’Académie se devra donc d’évaluer
    Les hommes et les femmes dignes de figurer dans ses glossaires.

    Des chats, nous aurons les oreilles orientées pour la 5G ;
    Des chiens, nous aurons l’odorat pour flairer les cours malhonnêtes ;
    Nos mains ne seront plus pareilles mais plutôt aptes à singer
    Nos leaders dont le mentorat nous réduira en marionnettes.

    Tableaux de Shiori Matsumoto sur https://iamachild.wordpress.com/category/matsumoto-shiori

  • Le miroir à deux faces

    Ces deux façons de voir le monde et qui divise encore les hommes
    Se reproduit à chaque fois qu’un seuil du savoir est franchi.
    Qu’on les juge purs ou immondes, tous les chemins mènent à Rome ;
    Après, tout est question de choix – qu’on en soit ou non affranchi.

    Les vaccins tuent-ils davantage que les virus qu’ils garantissent ?
    Les pandémies sont-elles dues aux effets de la pollution ?
    Quels sont tous les désavantages des avancées qui ralentissent
    La vie pour une mort prétendue être la meilleure solution ?

    Tableau de Masaru Shichinohe sur https://freewechat.com/a/MzUyMjQ0MjkwMw==/2247503907/1

  • Tout va bien !

    Quand la mer aura retiré tout le poids de ses tsunamis
    Qu’elle déverse sur les terres pour protester à sa manière,
    Tous les survivants attirés à contrer les épidémies
    Se retrouveront solidaires pour reconstruire leurs tanières.

    « Tout reviendra-t-il comme avant ? » Pense-t-on prématurément
    Comme si les blessures ouvertes ne laissaient point de cicatrices.
    Il faudra vivre dorénavant dans un présent assurément
    Éclairé par les découvertes de son histoire évocatrice.

    Illustration de François Ravard

  • La crête de la vague

    Comme il fallait bien s’y attendre, lorsque la houle atteint la crête,
    Toute la vague alors déferle et se fracasse sur les brisants.
    Observez la tension se tendre lorsque la foule est enfin prête
    À faire cesser le Clochemerle d’un gouvernement méprisant !

    Tandis que la vague se forme sous la forte impulsion de l’onde,
    Toute la masse s’accumule pour écouler son énergie.
    Tandis que le poids des réformes à force de peser sur le monde
    Pousse le peuple et le stimule à s’opposer en synergie.



    « Clochemerle » est un roman de Gabriel Chevallier qui offre une description sans indulgence de la vie des habitants dans un village du Beaujolais, avec leurs préoccupations sexuelles et dévorantes, leur goût de l’argent, leurs vieilles haines, les divisions entre catholiques et républicains, les ambitions des uns et des autres… Hommes politiques, militaires sont particulièrement brocardés, ainsi que la haute administration.

    Illustration de François Ravard

  • Noire-Neige

    Blanche-Neige s’est faite piquer et son auréole a noirci ;
    Sa robe est devenue toute sale et son histoire n’est plus drôle.
    La sorcière a su s’appliquer diaboliquement, cette fois-ci,
    En inondant toutes les salles de son château par du pétrole.

    Ainsi finissent tous les contes, entachés par de l’argent sale ;
    Les fées délèguent leurs pouvoirs à la magie du capital.
    Tant et si bien, au bout du compte, qu’elles ont ouvert des succursales
    Qui offrent un philtre à promouvoir qui vous conduit à l’hôpital.

    Photo de charme vue sur https://sacredcharm.tumblr.com

  • La danse de l’homme-zèbre

    À force de courber l’échine et accepter les oppressions
    Braillées par les ânes dociles qui entretiennent sa folie,
    L’homme devient une machine qui s’agite selon les pressions
    Exercées par des imbéciles dans une sourde mélancolie.

    Pareil au zèbre dont les rayures le distinguent dans la savane,
    L’homme oppressé devient la proie des fauves qui ouvrent la chasse.
    Pour échapper à la souillure, il passe à des actions profanes
    Pour s’enfuir du chemin de croix vers lequel l’étau/l’état le pourchasse.

    Tableau de Robert Heindel

  • L’éternité perpétuelle

    Il est interdit de mourir sous peine d’aller en prison
    Car la mort devient illégale et votre vie obligatoire !
    L’idée n’a cessé de nourrir cette suprême guérison
    Que l’homme espère sans égale, orgueilleuse et jubilatoire.

    Mais l’homme dans cet ouroboros devra réviser sa copie
    Car l’excès de reproduction devient super population.
    À moins que la mort, plus féroce, vienne braver cette utopie
    Et passe à la surproduction de virus en circulation.

    Illustration de Yulya Shironina

  • Le passe en manque d’air

    Dans un pays imaginaire, l’air est imposé par l’état
    Qui vous oblige à respirer au moyen d’un adaptateur ;
    Grosse machine poitrinaire mais encore en version bêta
    Dont le design est inspiré de nos anciens aspirateurs.

    Évidemment tout le monde triche car le sommeil n’est pas taxé
    Et le virus du sommeil frappe tous les systèmes immunitaires.
    Et comme on ne prête qu’aux riches, ceux-ci se trouvent surtaxés
    À cause des pauvres qui s’attrapent tous un coma communautaire.

    Tableau de Robert Heindel sur http://todaysinspiration.blogspot.com/2013/11/another-look-at-robert-heindel.html?m=1

  • Cachés, masqués, violés

    Pour vivre heureux, vivons cachés mais pas ensemble, s’il vous plaît
    Car je sens des mains baladeuses et des intentions impudiques.
    Jamais ne pourrez détacher cette attraction qui vous complaît
    Arguant la nature galvaudeuse et le beau sexe fatidique.

    Aujourd’hui tout est inversé ; pour vivre heureux, vivons masqués ;
    Cachons notre naïveté derrière un passe sanitaire
    Jusqu’à ce que soient renversés ces polichinelles fantasqués
    Qui nous plongent en lasciveté dans un régime totalitaire.

    Illustration de Marija Tiurina

  • En queue de poissons rouges

    Tout finit en queue de poisson quand tout débute par la peur
    Car à trop noyer le poisson, il finit cuit à la vapeur.
    Fi de ces sérums incolores, ces eaux de mer pour V.I.P.,
    Ces catastrophes indolores et la vaccinothérapie !

    Et si tous ces milliards de doses finissent par aller dans la mer,
    Les poissons auront l’overdose d’effets secondaires amers.
    Bientôt quand j’irai à la pêche, je risque à mon tour d’être happé
    Par tous les revanchards revêches de la lignée des rescapés.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Laisse se démerder ton meilleur ennemi

    Depuis longtemps que l’on m’invite à partager le feu des dieux,
    M’accepte-t-on comme chasseur ou comme gibier potentiel ?
    Au premier réflexe j’évite de rencontrer ces gens odieux
    Malgré l’attrait d’une âme-sœur ou d’un ami circonstanciel.

    Je fais semblant d’être en mesure d’être mis sur un piédestal
    Mais des courants antagonistes m’échauffent et mon cœur et mon âme.
    Quand le feu de la démesure brise tous mes vœux de vestale,
    Là, je deviens protagoniste et réagis tout feu tout flamme.

    Ainsi quand la littérature et le cinéma me préparent
    À un avenir pragmatique où l’élite sera épurée.
    J’y vois des signes contre-nature visant à ce que l’on sépare
    Les sceptiques des fanatiques pour mieux aller à la curée.

    Illustration de couverture de Ted Benoît pour « L’affaire Francis Blake »

  • La métamorphose du démerdard

    À force d’être complotiste, à force d’être démerdard,
    À force d’être confinés, j’en subis toute l’évolution.
    Forcé d’être indépendantiste envers l’état qui brandit son dard,
    Harassé d’être dominé, mon corps fait sa révolution.

    Ainsi toute ma tête explose de tous ses réseaux neuronaux
    Et met l’hippocampe en duplex avec l’hypophyse et ses lobes.
    Ensuite ma mémoire implose et par ses canaux coronaux
    Mon cœur surgit dans ce complexe avec le chaos qui l’englobe.

    Illustration de Marija Tiurina

  • Les démerdards au front

    Retour du front, les démerdards, puisque c’est leur nom désormais,
    Rentrent la tête échevelée, les yeux fatigués, plein de larmes.
    En lambeaux, les porte-étendards et les pancartes déformées
    Attestent les dénivelés entre le peuple et les gendarmes.

    En souvenir des communards, des maquisards, des partisans
    Qui ont dressé des barricades pour la liberté défendue,
    Trébuchant sous les traquenards, se relevant cicatrisant,
    Saluons ces joutes camarades dans tout les pays répandues.

    Illustration de Marija Tiurina sur https://www.behance.net/gallery/110334827/Medium-and-large-works-of-2020

  • Les démerdards confinés

    Révolution dans la maison, on y est tous fidélisés ;
    Tous les samedis, on se démerde, on se rassemble, on s’émoustille.
    On s’prépare selon les saisons, de l’Étoile aux Champs-Élysées.
    Aux manifs boulevard Malesherbe, jusqu’à la place de la Bastille

    Tandis que la première garde affronte les forces de l’ordre,
    L’arrière garde se retranche pour s’informer sur les réseaux.
    Tous les non-vaccinés regardent le Président se faire mordre
    Et chacun s’en paie une tranche en lui prêtant des noms d’oiseaux.

    Illustration de Marija Tiurina sur https://www.behance.net/gallery/110334827/Medium-and-large-works-of-2020

  • Le confinement de Babel

    À force d’être confinés et pliés au télé-travail,
    Ils ont cherché à s’occuper dans les sous-sols qui avoisinent.
    Les couples se sont recombinés en un chaud caravansérail
    Et les naissances ont décuplé dans l’antichambre des voisines.

    Ils ont agencé les greniers, les caves et les dépendances
    Et comme ça ne suffisait plus, ils ont élevé les étages.
    Aujourd’hui, on ne peut pas le nier, leurs tours ont une telle importance,
    Qu’ils vivent heureux, bien sûr reclus, mais pour on n’sait quel héritage !

    Illustration de Marija Tiurina

  • L’affaire O’Micron

    By Jove ! Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! L’O’Micron, c’est la marque jaune !
    Selon les uns, c’est l’ennemi et, selon les autres, un mirage.
    Les uns veulent qu’on les rassure, les autres refusent qu’on leur donne
    Un « passe » contre la pandémie qui les réduit en esclavage.

    Depuis Satan recombiné en un virus éparpillé,
    Les nouveaux dieux pharmaceutiques nous ont convertis à leur secte :
    « Frères et sœurs reconfinés, laissez-nous vous entortiller
    Par ce vaccin eucharistique qui tue plus qu’il ne vous infecte ! »

    Illustration de René Follet d’après les personnages d’Edgar P. Jacobs

  • Le patient Zorro

    Savez-vous porter le masque à la mode de chez nous ?
    On le porte sur la bouche, bien remonté sur le nez.
    Mais ne soyez pas fantasques et ne portez pas un loup
    Qui vous donnerait l’air farouche parmi les gens confinés.

    Mais en cas de pénurie, quand nous manquerons de tout,
    Vous pourrez voler aux riches leurs biens et tout leur argent.
    Vous vengerez l’incurie du gouvernement ripoux
    En rendant tous les bakchiches à toutes les petites gens.

    Tableaux de Daria Petrilli

  • Le magasin des suicides

    Venez goûter dans nos boutiques la joie d’ôter l’envie de vivre ;
    À consommer ou à offrir mais à déguster lentement.
    Cercueils cirés à l’encaustique, cordes à pendu qui vous délivrent
    De votre angoisse de mourir pour vivre plus rapidement.

    Apportez à vos belles-mères un flacon de bouillon d’onze heures,
    La cigarette du condamné et l’ultime verre de rhum.
    Le temps d’aimer si éphémère permet la mort dont la valeur
    N’attend point le nombre d’années pour faire souffrir son bonhomme.

    Photo de Paul Kurucz

  • Mosaïques – 2

    Rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme à volonté !
    La matière sait recombiner ses atomes et son énergie.
    Quant à la question consacrée au salut de l’âme escompté,
    Dieu nous a tous embobinés dans l’espace-temps en synergie.

    Je suis noyé en mosaïques dans tous les humains de la Terre
    Je suis vous et vous êtes moi dans une création d’illusions.
    Et l’incarnation prosaïque dont je ne suis que locataire
    Sonne le bail en fin de mois sans garantir de conclusion.

    Nous voulons tous la même chose ; vivre et survivre après la mort
    Et nous voudrions que de flot d’âmes ait une raison d’exister.
    Sans doute la métamorphose ne laissera aucun remords…
    En attendant, Messieurs, Mesdames, vivez, mourrez sans insister !

    …mourrez dans la perplexité !
    …mourrez devant l’adversité !

    Tableaux de Natalia Shatrova

  • Mosaïques – 1

    Dans le désordre naturel de l’expression de l’existence,
    La beauté apparait au cœur de ce qui cache le mystère.
    J’y cherche l’ordre surnaturel d’un Dieu ou bien de sa présence
    Comme si j’étais chroniqueur de la vérité de la Terre.

    Tout ce qui s’emboite en accord avec les lois de l’esthétique
    Semble avoir été désiré par quelque artiste fantastique.
    J’aspire à trouver le raccord afin d’en percer l’authentique
    Secret des dieux pour soutirer tout l’enseignement scolastique.

    Une fois que tout est en ordre, rien ne va plus, tout est faussé !
    Je n’ai fait que mettre des noms sans rien comprendre à leur essence.
    Tant pis si je dois en démordre car ma quête, loin d’être exaucée,
    M’aura entrouvert un chaînon pour éveiller ma connaissance.

    Tableaux de Natalia Shatrova

  • Dépistage occulte

    Bonne nouvelle ! Le port du masque sera bientôt abandonné
    Au profit d’un bouchon anal qu’on devra porter constamment.
    La faciale protection fantasque des voies nasales contaminées
    Est détournée, c’est pas banal, du postérieur au fondement.

    Vu sur https://clipartguy.com/design/clip-art-of-a-white-male-patient-getting-shot-in-the-butt-by-a-nurse-with-a-syringe-by-djart-222

  • Ô mon beau taureau !

    Que revienne le temps du taureau avec travail en abondance,
    Bien ancrés, les deux pieds sur Terre et les mains tournées vers le ciel !
    De l’air frais dans les pectoraux et si possible, en redondance,
    Tout nos besoins alimentaires pour des plaisirs non essentiels !

    Photo de Jean-Paul Nouvel

  • La vieille tour a grandi

    La vieille tour d’ivoire, tout arrosée des pleurs
    De la dame captive, se remit à pousser.
    Et la Terre sut boire et produire des fleurs
    Qu’on dit admiratives de charme éclaboussées.

    Puis le vilain dragon muta et s’allongea
    Et d’un dur caractère, devint fou à lier.
    Un prince d’Aragon que cela arrangea
    Grimpa sa salutaire queue comme un escalier.

    La belle avait grossi avec tout le château
    Et ne pouvait passer les portes et les fenêtres.
    Le prince, assez concis, reprenant du gâteau,
    Lui dit, l’air compassé, ne pas la reconnaître.

    Tableau d’Anna Berezovskaya