Catégorie : Pamphlets du samedi

Petits textes satiriques envers qui vous savez

  • Présages à la plage

    Pas de vacances pour Marianne ; elle se doit à la République.
    Juste le Fort de Brégançon à l’abri des petits curieux.
    Mais l’hiver, la neige médiane l’emmène aux sommets helvétiques,
    Car elle préfère à Briançon, Davos et ses forums furieux.

    Marianne, adepte au naturisme, ne peut le faire qu’à Brégançon,
    De l’autre côté du rocher protégé d’épaisse charmille.
    Ce qui explique le tourisme interdit de toutes façons
    Car on pourrait lui reprocher un surcroît de bijoux de famille.

    Le vent lui caresse les fesses, la brume lui excite les seins
    Et les embruns, sur le minou, lui insufflent au bord de son huis
    L’oracle qui vient à confesse dicter ses présages à dessein
    Que Marianne écoute à genoux : « Toi, tu dépenses, donc je suis ! »

    « Ainsi va la belle insoumise, nue sous l’azur républicain,
    Offrant son corps aux vents contraires et ses promesses à la houle.
    Mais quand revient l’heure promise des comptes au peuple souverain,
    Elle enfile en hâte une bure et s’éclipse de son bain de foule. »

    La quatrième strophe est de Laureline Lechat.

    Tableau de Mabel Rollins Harris sur https://americangallery.wordpress.com/2010/02/24/mabel-rollins-harrism

  • L’amour vache est dans le pré


    Oui, Marianne aura beau extraire la vérité et même pis,
    Elle tombera toujours sur un os et même quarante-neuf/trois !
    À force d’essayer de traire la vache à lait direct aux pis,
    Elle fonce droit vers une précoce défaite à son grand désarroi.

    Le peuple qui n’est pas un veau, meugle depuis longtemps déjà
    Et souhaiterait, au pis-aller, n’être trait qu’une fois par semaine ;
    On a formaté son cerveau avec trop de téléachats
    Et de jeux pour lui signaler qu’il est bon comme la romaine.

    Marianne veille sur son troupeau mais son nouveau chien de berger,
    Manque de Pau, aboie trop peu car il est vite découragé
    Ou jappe alors mal à propos, bref il ne fait que gamberger
    Tandis que crient « Sauve qui peut ! » la plupart des vaches enragées.

    « Mais quand viendra l’heure du tondeur, quel sera le premier tondu ?
    Les moutons, bercés d’illusions, rêvent encore d’un pré plus vaste !
    On leur promet monts et labeur, puis on leur tond le superflu…
    Et qui les nourrit d’allusions ? Un gras bouc aux cornes néfastes ! »

    La quatrième strophe est de Laureline Lechat.

    Illustration de Philippe Delaby sur https://www.facebook.com/profile.php?id=100063267185392

  • L’ivresse de Marianne

    Si Marianne devait s’enfiler tout ce qu’on boit à l’Élysée,
    La France serait alcoolique et la ville de Foix en cirrhose.
    Si elle se devait de défiler avec les gardes mobilisés
    Pour la fête patriotique, elle ferait une psychonévrose.

    Quoiqu’il paraît qu’on l’a vue nue avec un Roi qui parle anglais
    Et qui lui aurait fait trop boire en espérant gaudrioler,
    Puis qu’il l’aurait sans retenue fouettée après l’avoir sanglée
    Avec violences et déboires et pour finir l’aurait violée.

    Du schnaps avec le chancelier, du gin avec Charles, je crois,
    Qui aurait, comme à une fille publique, dit, de sa noble particule :
    « De peur que vous ne chanceliez, ralliez-vous à votre Roi,
    Puis quittez cette république et son président ridicule ! »

    Crac, Marianne a dessaoulé ; Clac, Marianne l’a giflé ;
    Badaboum, Marianne a jeté toutes les bouteilles aux containers.
    Et croyez-moi si vous voulez, quand le président veut siffler
    Son Martini bien agité, elle lui fait un doigt d’honneur.

    Tableau de Lars Helweg.

  • Le parcours de Marianne

    Quel parcours fantasmagorique que celui de la République
    Que Marianne suit depuis plus de deux siècles maintenant.
    Cinq fois elle a changé catégorique de constitution qui explique
    Qu’elle voudrait voir sortir du puits la Vérité la soutenant.

    Apparemment ce n’est pas gagné ; le jeu et les dés sont pipés ;
    Le jeu de l’oie a égaré la clef de la case prison ;
    Aux échecs se sont castagnés les joueurs bien trop dissipés
    Les partis sont contrecarrés de ne rien voir à l’horizon.

    Elle a essayé la marelle afin d’atteindre le paradis
    Mais une pluie est survenue et ses tracés sont effacés.
    Il reste bien une passerelle qui ne couterait pas un radis
    Mais un roitelet est venu couler son bateau fracassé.

    Marianne aurait plus de chance à courir la carte du tendre
    En croquant chacun des amants après une nuit à l’Élysée.
    Il n’y aurait plus eu d’urgence à concourir sans plus attendre
    Au pouvoir qui évidemment deviendrait lors diabolisé.

    Tableau d’Audrey Kawasaki.

  • Parité bien ordonnée

    Marianne veut la parité mais elle est seule à l’exiger.
    Plus tout à fait dorénavant ; les élus sont déterminés.
    Or dans la grande hilarité, tous les ministres ont transigé :
    « On va tous se mettre en avant, maquillés et efféminés ! »

    Elisa-bête Sous-Bérou sera la première ministre ;
    Emmanuelle de la Valse, deuxième sirène d’Outremer.
    Géraldine Darmaninoux, pour une justice plus sinistre
    Et une brunette dégueulasse pour un intérieur très sommaire.

    Nos ministres ainsi travestis devront marcher d’un pas femelle
    Sur la frontière très étroite qui sépare les hommes de femmes.
    Si vous avez l’œil averti, ne les quittez pas d’une semelle
    Vous les verrez de gauche à droite faire des courbettes infâmes.

    Tableaux de Jean-Pierre Villafañe sur https://www.jeanpierrevs.com .

  • Marianne désabusée

    L’un de ces matins, fatiguée, sur les marches de l’Élysée,
    Marianne tentera de séduire un beau garde républicain,
    Au bel uniforme astiqué, dévoué et fidélisé
    Très enclin à se reproduire hors du contexte américain.

    Car Marianne est harassée par la pression de l’Amérique,
    Car Marianne est étouffée par l’oppression du roitelet,
    Car Marianne est terrassée par les décisions homériques
    De ses ministres qui ont tout fait avant de la voir chanceler.

    Doit-elle attendre les élections ou doit-elle partir pour de bon
    Avant que l’autre ne bafouille : « Chérie ne me qui-quitte pas ! » ?
    Doit-elle attendre une érection de ce gros morceau de jambon
    Dont les efforts partent en quenouille à force de mea-culpa.

    Tableau d’Audrey Kawasaki.

  • Suivez mes chiens !

    La chasse à courre à l’Élysée
    Reste un service réservé
    À une élite dont les chevilles
    Lui permettront de courir vite.

    Les ébats sont télévisés
    Entre une Marianne préservée
    Et des élus qui s’égosillent
    Dans un marasme qui s’invite.

    Car Marianne est très à cheval
    Sur l’aspect de la séduction
    Et ne s’offrira qu’au vainqueur
    Dont tous les coups lui sont permis.

    Dans la campagne qu’elle dévale
    Elle maintient en addiction
    Tous les candidats qui, en chœur,
    Vocifèrent en frères ennemis.

    Quand le jour de la chasse arrive.
    Marianne nue, immaculée,
    Montre son cul comme Fanny
    Et – ça y est ! – les chiens sont lâchés.

    Taïaut ! Tout part à la dérive
    Quand Marianne est acculée
    À se faire – quelle avanie ! –
    Baiser par un ours mal léché.

    Tableau de Maximilian Liebenwein sur https://slavikap.livejournal.com/17437112.html .

  • Oui Marianne, fais-le moi encore !

    S’il te plaît Marianne, refais-le moi encore
    La dissolution brute de l’Assemblée Nationale !
    Secoue-moi ce panier de crabes d’Albacore
    Et boute donc le feu aux multinationales.

    Inspire-leur un vent de motions de censure
    Et fais botter le cul au premier ministrable.
    Gros-Jean comme devant, la honte leur assure
    Une déculottée des plus administrables.

    Ouvre tes larges fesses et plonge le Sénat
    Au plus profond de toi dans ta chair la plus tendre !
    Après neuf mois passés dans l’étroit mécénat,
    Ils sentiront qu’ils ne perdent rien pour attendre.

    Illustration d’Oskar Garvens.

  • Marianne démaillottée

    Le premier ministre à Mayotte dit avoir mouillé sa chemise
    Hélas ce n’était pas la sienne mais celle de Marianne, hautaine
    Et furieuse qu’on la démaillote et la déshonore, soumise
    Comme une péripatéticienne de la droite républicaine.

    Tandis que l’autre bafouillait de paroles aussi dévastées
    Que l’île nue dont un cyclone a nettoyé ses habitants ;
    Et tandis qu’il en cafouillait, l’ancien ministre décontractée
    Rigolait car c’était un clone borné et incapacitant.

    Un autre vint mener la valse qui agaça les mahorais
    Déçus de s’en aller danser après en avoir déchanté.
    Et avant qu’ils en éprouvassent les conséquences abhorrées,
    Ils se mirent à pas cadencés envers Marianne à chanter :

    « Si le Roi savait ça, Marianne, Marianne, si le Roi savait ça,
    À ta robe de dentelle, tu n’aurais plus jamais droit,
    Marianne, si le roi savait ça. » †

    Tableau d’Ivan Loubennikov
    † extrait de la chanson « Le prisonnier de la tour » par Edith Piaf.

  • La ministre du sexe

    J’attends la ministre du sexe du tout nouveau gouvernement
    Qui est plongé dans la mollesse d’un chef de file bedonnant
    Car Marianne, toujours perplexe, regrette avec discernement
    Que son président lui délaisse ses charmes en l’abandonnant.

    Il nous faudrait une Aphrodite d’une santé reproductive
    Qui viendrait faire l’interface comme les Vénus de naguère.
    Après tous ces hermaphrodites aux intentions improductives,
    Je souhaiterais plutôt qu’on fasse l’amour d’préférence à la guerre.

    Une ministre pour les putes, les favorites et les maîtresses ;
    Celles qui détiennent entre leurs mains les parties intimes du pays.
    Elle mettrait fin aux disputes, à tous les signaux de détresse,
    En nous offrant des lendemains de joie sous nos yeux ébahis.

    Illustration de Norman Linsay.

  • Les vents contraires

    La droite souffle en sens contraire depuis que son jeune capitaine
    Aurait mis la main au panier au nouveau second débonnaire.
    Les vaches qu’il espérait traire se laisseront-elles faire par centaines ?
    Sans doute par l’esprit cancanier qui guide son âme divisionnaire.

    Oui mais voilà, à ce qu’on dit, le second est déboussolé
    Et confond la poupe, le centre, la proue, puis bâbord et tribord.
    Il n’a pas très approfondi sa compétence inconsolée
    D’avoir pris tellement de ventre qu’il passe souvent par-dessus bord.

    Marianne le boude paraît-il, reste enfermée dans sa cabine
    En attendant que le temps change détourné par des vents extrêmes.
    Un vent de droite battrait-il les voiles d’un état has-been ;
    Ou un vent de gauche en échange que l’bateau s’échoue à la crème ?

    Manque de pot pour le second qui veut conserver ses mandats
    Car on ne peut pas naviguer et administrer en même temps
    En attendant, il est bougon comme au jour où il quémanda
    Qu’on lui laisse sans se fatiguer un rôle bien plus important.

    Photo de John Wilhelm.

  • La lutte contre les Vax

    Les Vax ont envahi la Terre mais David Vincent les a vus
    Et mène une lutte impossible contre toute incrédulité
    Que lui imposent parlementaires et pouvoirs publics entrevus
    Dont la résistance impassible n’offre que ridiculité.

    Au moins quinze races de Vax menacent l’humanité entière
    Et s’insinuent dès la naissance en se prétendant sanitaires
    En causant des pneumothorax qui brisent toutes les frontières
    Et diminuent la résistance de la barrière immunitaire.

    Apprenez à les reconnaître : ils sont comme une force aérienne
    Qui va attaquer en piqué et diffuser dans votre chair
    Des parasites qui vont naître et vivre dans votre boîte crânienne
    Pour vous rallier et appliquer leurs sombres desseins les plus chers.

    Vous porterez un Macaron comme une B-roue de secours
    Qui atteste l’obéissance à laquelle vous aurez complu.
    Fini de jouer les fanfarons, le libre arbitre n’a plus cours ;
    Les Vax de toute leur puissance nous ont vaincus, n’en parlons plus !

    Illustration de Chris Park.

  • Rencontre au sommet

    Ceux qui pètent plus haut que leurs culs ont l’habitude des sommets
    Pour échanger tout ce qui passe hors de portée des gens d’en-bas.
    Les grands de ce monde convaincus viennent alors nous assommer
    De discours pompeux efficaces pour qu’on en demeure baba.

    Notre nouveau premier ministre, grandiloquent et ampoulé
    Détient le César de l’emphase du pitoyable Rastignac
    Partant de Pau qu’il administre comme une ville chamboulée
    Par sa longue ascension en phase avec le maire de Champignac †.

    En France, nous avons l’ENA, la Star-Academy d’État,
    Qui nous fabrique d’éminentes bêtes à concours du ridicule
    Qui termineront au Sénat ou subiront la vendetta
    D’une réaction proéminente envers leur ego minuscule.

    † Le « grand prix du maire de Champignac » est un prix décerné pour la sortie la plus amphigourique de l’année.

    Tableau de Leszek Sokol.

  • L’Amérique se rapproche

    Depuis que Riquet-à-la-houppe est rėélu en Amérique,
    Je ne sais si l’on se rapproche ou s’éloigne du nouveau monde.
    J’ai beau rechercher à la loupe, sur une Terre soi-disant sphérique,
    Une réponse, je m’accroche à quêter les médias immondes :

    « Marianne, ma sœur Marianne, ne vois-tu vraiment rien venir ?
    Je vois la statue qui verdoie, puis la liberté qui foudroie
    Et franchit la ligne médiane de l’océan pour parvenir
    À rejoindre ceux qui merdoient parmi nos élus maladroits ;

    Un roitelet qui parle anglais comme une vache l’espagnol,
    Puis un premier ministre bègue qui discourt autant qu’il bafouille
    L’autre qui a failli s’étrangler en riant comme une guignole
    Et les autres tout autant sinistres, le nez plongé dans leurs magouilles.

    Mais après deux ou trois whiskies en l’honneur de l’investiture,
    On dirait que le vent d’Otan s’affaiblit devant la Grande Ourse.
    Le président au zèle exquis qui vient pour tenter l’aventure
    Pourrait s’essouffler tout autant avant de terminer sa course.

    Illustration de Milo Manara.

  • Signé Lucifer

    L’arbre de la connaissance
    Dans les voyages organisés, sait-on sans doute quand on part…
    Quant à comment on y arrive, c’est une autre paire de manches !
    À défaut de paganiser la bible sur un faux départ,
    J’ai vu l’Eden à la dérive emporté par une avalanche.

    Chassés de l’Eden
    Adam, Ève, Abel et Caïn, cahin-caha se déplaçaient
    Cherchant des terres plus arables une fois chassés du jardin.
    Cet épisode manichéen les crispait et les terrassaient
    Et des tensions irréparables opposèrent les petits gredins.

    L’exode
    Caïn tua Abel son frère et s’enfuit vivre dans les montagnes
    Où il se trouva nez à nez avec Lilith, la réprouvée.
    Alors ensemble ils œuvrèrent, Caïn la prenant pour compagne,
    À faire année après année ce que Dieu aurait approuvé.

    Caïn l’assassin
    Voici donc Caïn, notre ancêtre descendant bien d’Adam et Ève
    Mais dont la moitié de ses gènes et de Lilith la Matriarche
    Donnent un regard qui s’enchevêtre dans la Genèse et la relève
    Sous la lumière hétérogène de notre humanité en marche.

    Lilith en marche
    Du coup, la République en marche – qui est devenue Renaissance –
    Puise ses instincts à la source de ce coup d’état arnaqueur.
    Adam était le patriarche mais c’est Lilith dont les naissances
    Ont mêlés l’argent de la bourse qui nous empoisonne le cœur.

    Le macro-complot de Lucifer
    Le sang de Caïn l’assassin qui coule aujourd’hui dans nos veines
    Retrouve ici en politique tout son venin qui prolifère.
    Si le Président à dessein nous fait connaître la déveine
    D’une France apocalyptique, c’était signé de Lucifer.

    Illustrations de Moebius.

  • L’homme qui marche

    L’homme qui marchait avec Dieu est arrivé au carrefour
    Des religions les plus stupides avec leurs règles et leurs rites.
    Le parcours plutôt insidieux qu’il suivait presque par bravoure
    N’a servi que maîtres cupides et propriétaires démérites.

    Puis Dieu étant passé de mode, l’homme a marché après le sexe
    Car Dieu ayant créé la femme, celle-ci devint sa concurrente.
    Et c’est ainsi qu’elle s’accommode de ses vêtements unisexes
    Et jette ses jupes infâmes aux orties odoriférantes.

    L’homme et la femme désormais égaux mais sans se compromettre,
    Courent maintenant après le fric auquel ensemble ils se soumettent.
    Ils ne s’arrêteront jamais car l’argent est un mauvais maître
    Dont l’attraction atmosphérique cause des plans sur la comète.

    Aujourd’hui on marche à vau-l’eau d’une attitude contre nature ;
    Dieu et le sexe sont réfutés, seul le fric est plébiscité.
    Demain on vivra en solo et soumis à la dictature
    D’un pouvoir sans cesse affuté par l’inculture sollicitée.

    Tableau de Jay Coby.

  • Merci d’être Vénus

    Merci de venir regarder ce qui se cache sous la banquise
    Une fois les pôles fondus, vous y trouverez vos déchets.
    Merci de vous être hasardés au large des Îles Marquises
    Et laisser la mer morfondue d’y avoir planté vos crochets.

    Merci de faire travailler l’industrie de l’aviation
    Qui transporte les poires argentines mises en bocal en Thaïlande
    Pour être encore rapatriées à cause de déviation
    Avec oranges et clémentines plantées en Nouvelle-Zélande.

    Merci de visiter nos pôles afin d’en activer la fonte
    Sur vos beaux bateaux de croisière, véritables cités flottantes
    Qui relient chaque métropole aux meilleurs sites laissés-pour-compte
    Par le tourisme ferroviaire et maritime de la détente.

    Merci d’envahir nos contrées et de faire monter les prix
    De l’immobilier provoqué du fait de l’offre et la demande.
    Merci pour avoir démontré que tout ce qu’on avait appris
    Ne servira qu’à évoquer que c’est l’absurde qui commande.

    Tableaux d’Ana Hernandez San Pedro.

  • L’année du toucan

    Cette année est celle du toucan qui est son animal fétiche ;
    Il est l’ami des complotistes, activistes et lanceurs d’alertes.
    Les attaqués, les attaquants, Amerloks, Russkofs et British
    Contre terroristes jusqu’au-boutistes pourront lancer leurs guerres ouvertes.

    Dans la forêt amazonienne, les Indiens disent du toucan
    Qu’il ne crie que lorsqu’un danger se présente à proximité.
    D’après des sources étasuniennes, l’OTAN fait autant de boucan
    Qu’il veut prétendre nous arranger la paix en toute illégitimité.

    Autant en emporte le vent, un vent de conquête en puissance,
    Un Monopoly à l’échelle du monde et de ses présidents.
    D’occident au pays levant, l’accent est mis sur la croissance ;
    Ce secret de polichinelles devient de plus en plus évident.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance.
    Source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Au lit, l’an neuf !

    Au lit, l’an neuf, je dormirai toute l’année pour passer outre
    Les bêtises les plus immondes de l’actualité dramatique
    Car autrement je vomirais les déclarations des Jean-foutre
    Qui nous pourrissent ce pauvre monde de leurs intérêts pragmatiques.

    Pour la Saint-Valentin, je dors toujours encore pour éviter
    Que Marianne me délaisse pour Bernadette Sabayrou
    Avec sa bande de galantins tout autour qui vont léviter
    Pour piquer les sous dans la caisse et fuir sur les chapeaux de roue.

    Au printemps, j’ai toujours sommeil à cause du ton ennuyeux
    Dont le marlou de Marianne fait ses discours volumineux.
    Et l’été, je baille aux corneilles devant le chemin périlleux
    Que me fait suivre le fil d’Ariane pour sortir de ce sac de nœuds.

    L’automne passe et puis l’hiver, j’ai opté pour l’hibernation.
    Ne me réveillez pas avant l’année deux mille vingt-sept
    En espérant que l’univers nettoiera la consternation
    De ce polichinelle navrant à n’pas prendre avec des pincettes.

    Tableau de Rob Gonsalves.

  • Mettez-vous d’abord la culotte ou d’abord votre soutien-gorge ?

    En république démocratique, le peuple est fier de son programme
    Lorsque c’est lui qui l’établit après longues concertations.
    Il choisira pour la pratique un candidat très haut de gamme
    Qui forgera sur l’établi toutes ses sollicitations.

    Soit il nous semble que Marianne a mis sa culotte à l’envers
    Ou son soutif rempli de glace entre ses fesses à égoutter,
    Soit nous sommes pris pour des ânes car ce gouvernement pervers
    Décide tout à notre place plutôt que de nous écouter.

    Le programme est à la culotte un besoin de nous préserver
    Et le soutif doit soutenir toutes nos forces sur le ring.
    Alors pourquoi elle nous pilote là où – tout l’monde peut l’observer –
    Nous n’avons pour nous retenir de la catastrophe qu’un string.

    Tableau de Qu Xiangjian sur https://poramoralarte-exposito.blogspot.com/2015/09/qu-xiangjian.html?m=0&hl=es_419

  • La planète Terre-minus

    Vu qu’il n’a travaillé qu’un mois dans le désert… il y a longtemps,
    Monsieur Prince n’a pas cotisé pour suffisamment de trimestres.
    Bien que le renard, en émoi, fut à sa charge tout un printemps,
    Cela ne l’a pas favorisé durant son périple terrestre.

    L’entretien d’une fleur non plus – il en aurait fallu bien plus –
    Et , comme il s’en est séparé, sa rose compte pour des prunes.
    Sur sa planète, il n’a pas plu, donc il écope d’un malus
    Car elle n’était pas déclarée… encore heureux qu’il n’en eût qu’une.

    C’est pourquoi il a accepté d’allumer tous les réverbères
    Chaque soir selon la consigne pour se faire un petit pécule
    Et se satisfaire, excepté un renforcement des cerbères
    Sur la rente qu’on lui assigne, d’une pension bien ridicule.

    Illustration de Nicole Claveloux

  • Ô France, Ô JO démagos !

    On demande des bénévoles,	des amateurs, des figurants
    Et des sportifs de toutes sortes voire athlètes à toutes les sauces !
    Un vent de révolution vole sur la Seine au gré du courant,
    Courants d’air à toutes les portes, petites, grandes, vraies ou fausses.

    À Paris, on brise les codes, on révolutionne les jeux,
    On veut donner au plus grand nombre l’art de la folie des grandeurs.
    Tout le monde à son digicode et à ses choix avantageux ;
    En juillet la France sort de l’ombre et pète de toute sa splendeur.

    Le comité vit de largesse oui mais aux frais de la princesse ;
    Des panneaux bleus à un million, il faut cela pour nos champions ;
    Un logo qui honore la femme – mais un peu trop droite la flamme – ;
    Des mascottes causa honoris mais en forme de clitoris.

    Les athlètes russes, par la routine, vus comme fils de Raspoutine ;
    Une milice de retraités et des bénévoles mal traités ;
    Bouquinistes censés écartés oui mais les putes en aparté
    Avec étudiants en province et les sans-abris qu’on évince.

    Médaille d’or pour les transports – c’est que ça coûte cher, le sport ! – ;
    La sécurité débordée, ses plans ont été dérobés ;
    La Polynésie relookée et ses plages mal embouquées ;
    Une chanteuse à polémiques, c’est le couac des jeux olympiques.

    Une Seine saine pour y plonger parmi des vieux os tous rongés ;
    Dans les villages saoudiens, avec un luxe hollywoodien,
    Écologie et canicule – climatisation ridicule –
    Et pour finir, Marseille vexée, l’OM comme toujours complexée.

    Sources : https://www.watson.ch/fr/international/jo-de-paris/781192694-paris-2024-voici-les-27-scandales-qui-ebranlent-les-jo?gad_source=1&gbraid=0AAAAADo9FSih8rGeQ5s-imO1M0wMqqI6P&gclid=Cj0KCQjwztOwBhD7ARIsAPDKnkDCJIX7RtQ_uGZ3sZbu_5rgUpylx1VFIW1k-PNJrEghobjomTxqpx4aAkZcEALw_wcB

    Tableau de Saturnino Herrán

  • Jouons à saute-mouton !

    Les Français sont-ils des moutons ? On le découvre pour de bon !
    On le savait depuis longtemps mais aujourd’hui c’est évident.
    À ce jour, nous nous en doutons, les gens paraissent furibonds
    Alors qu’ils ont voté comptant pour le « meilleur » des présidents.

    Rejouons la partie ensemble pour comprendre ce qui se passe ;
    La partie se joue en deux tours ; les partis se tiennent à l’étroit.
    On vote pour celui qui rassemble par démagogie la plus basse
    Et gouvernera sans détour usant de ses quarante-neuf/trois…

    Car aussitôt qu’on a élu celui qui doit nous arbitrer,
    Il se met aussitôt à prendre les décisions à notre place.
    Face à ce monarque absolu qui commence à nous chapitrer,
    On commence à vite comprendre qu’il est temps de rompre la glace.

    On fait des manifestations, le roi roque derrière sa tour ;
    Les gilets jaunes vont aux ronds-points, la reine fait jouer ses pions ;
    Face aux cris des contestations, la police tire tour à tour
    Sur ceux qui osent lever le poing afin d’éborgner ces champions.

    Tableaux de Jimmy Lawlor

  • Un pont entre les différentes cultures

    Qu’il serait bon de rapprocher les langues de tous les pays
    Par un pont socio-culturel qui fasse office de traducteur
    Bien arrimé sur les rochers sans se retrouver envahi
    Par le racisme naturel qui revient toujours destructeur !

    Qu’ils seraient bons les bancs d’école où l’on apprendrait les matières
    Selon la langue naturelle qui convient à chaque partie.
    Organiser des protocoles qui sauraient ouvrir les frontières
    Par l’enseignement structurel des disciplines réparties :

    En français la philosophie et en anglais l’économie ;
    L’histoire du monde en espagnol et la musique en italien.
    En allemand la géographie et en arabe l’astronomie ;
    Il serait assez croquignol d’yodler les maths en tyrolien.

    Mais Dieu, qui s’est mis à brouiller les langues à la Tour de Babel,
    A créé l’homme à son image avec qualités et défauts.
    Et les états nous embrouiller, et les riches en faire de plus belle
    Comme s’il cela leur serait dommage de se comprendre comme il faut.

    Je vous vois les sourcils froncer car il est dur de se comprendre
    Et chasser l’abomination des haines et des appréhensions.
    Anglais, allemand ou français, il serait ludique d’apprendre
    Les bons trucs que chaque nation renferme dans ses traditions.

    Tableau de Jacek Yerka

  • Spirit of Adventure

    Puisque gouverner, c’est prévoir, laissons faire les spécialistes
    Qui savent si bien diriger l’aventure au coin de la rue.
    Surtout s’il se met à pleuvoir des problèmes capitalistes
    Tels que le chômage obligé quand la jeunesse a disparu.

    Confions notre économie aux magnats de l’escroquerie.
    Qui saurait mieux nous protéger qu’un voleur craignant d’être volé ?
    Surtout s’il a la bonhommie et cet air de cachoterie
    Qui sauront mieux nous alléger de notre capital envolé.

    Les pieds-nickelés aux finances, et les Rapetou au budget,
    Arsène Lupin au patrimoine, la bande à Bonnot aux impôts.
    Avec eux plus de manigances, plus de pots-de-vin adjugés
    À ces fieffés putains de moines qui se sucrent sur notre dos.

    J’en ai rêvé, Manu l’a fait et son gouvernement pourri
    S’en va nous déclarer la guerre aux ennemis de ses amis.
    Par un jeu de cause à effet, les machinations lui sourient ;
    Quant aux regrets, il n’en a guère malgré tout ce qu’il nous a mis.

    Claude Lelouch, réalisateur du film « L’aventure c’est l’aventure » avec ses acteurs Johnny Halliday, Charles Gérard, Nicole Courcel, Lino Ventura et Jacques Brel manquent Charles Denner et Aldo Maccione partis draguer les midinettes.

  • Présence de la pyramide

    En attendant que Marianne puisse se hisser elle-même
    Au sommet de la pyramide, les femmes devront prévaloir
    Car franchir la ligne médiane s’avère être un profond dilemme
    Quand c’est le sexe qui intimide les électeurs dans l’isoloir.

    Bien que la beauté soit un gage pour rayonner dans les médias,
    Les femmes entre elles se jalousent, c’est inévitable et ça date.
    Parmi les hommes se dégage la volonté dans l’immédiat
    De faire mordre la pelouse à leurs futures candidates.

    Le sexe est dur pour pénétrer le saint des saints de l’Élysée
    Et les femmes trop intellectuelles pour s’y préparer à l’ENA.
    Je suggère, pour s’en dépêtrer, une rencontre télévisée
    Sur les pratiques sexuelles à l’Assemblée et au Sénat.

    Tableau de Nicolas Blanc

  • La vestale olympique

    De nos jours les jolies vestales ne sont plus des saintes nitouches ;
    Si leur langage est ordurier, leurs tenues le sont tout autant.
    Plus elles sont sur leur piédestal et plus elles paraissent louches,
    Plus elles obtiennent les lauriers et l’admiration des votants.

    Car si elles ont été élues pour mieux représenter la France,
    On se demande comment seront celles des prochaines présidentielles.
    Sans doute putes chevelues montrant leurs charmes à outrance
    À faire trembler les chaperons des quatre vertus essentielles.

    La force de la séduction est devenue une addiction ;
    Toute prudence est révolue, le ridicule ne tue plus.
    La tempérance se mesure à l’aune de sa démesure
    Et la justice, les braillards s’en tamponnent le coquillard.

    Les athlètes du monde entier se déshabillent pour le « Calendrier des Charités », et les photos feront battre votre cœur plus vite sur https://www.boredpanda.com/athletes-charity-calendar-photoshoot-dominica-cuda

  • Le monde méli-mélo

    Toutes les petites cellules qui forment les gouvernements
    Ont besoin du nerf de la guerre donc d’argent frais à disposer.
    C’est ainsi qu’il faut que pullulent misère, remords et tourments
    Pour des états qui n’en ont guère, du moins c’est c’qu’on peut supposer.

    Les pays riches ainsi financent la fabrication d’armements
    Qui vont alimenter les luttes et tous les conflits présumés.
    Ils revendent avec pertinence celles votées au parlement
    Qui provoqueront des volutes de gens qui partent en fumée.

    Enfin pour endormir le peuple et l’abandonner lâchement,
    On se livre au trafic de drogue dont on sélectionne les vendeurs
    Qui reverseront en aveugle les profits d’enrichissements
    Aux mosquées, églises, synagogues ; l’opium même de ces pourfendeurs.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Marianne méli-mélo

    Depuis lors que feu-Notre-Dame n’est plus la flèche de Paris,
    L’Élysée fait feu de tout bois et Marianne est toute nue,
    Voici pourquoi nous décidâmes d’aller surveiller le mari
    Qui met Marianne aux abois et les Français disconvenus.

    Sans doute trop de ministères, de bureaucrates, de fonctionnaires,
    De régions, de départements, de cantons, communes et villages,
    De la Provence au Finistère, d’élus véreux et débonnaires
    Ont effilé le parlement à force de batifolages.

    Avec des patchworks de couleurs, cousus de fil blanc national,
    On a pris trop de libertés tissées dans l’illégalité.
    Les gilets jaunes dans la douleur de leurs luttes inter régionales
    Ne cesseront de manifester contre ces inégalités.

    Heureusement la reine-mère a voulu se renouveler
    En se retroussant et les manches et ses jupons républicains.
    Sauf que ses deux implants mammaires sont tombés et ont révélé
    Des attributs entre les hanches contenant tout le Saint-Frusquin.

    Collages de Laura Heine.

  • Les olympiades sexuelles

    Mettre au rancard les bouquinistes et déloger les étudiants
    A fait tellement couler d’encre que l’état a dû renoncer
    À bouger les protagonistes du sexe en les expédiant
    Là où les marins jettent l’ancre sur Quais de Seine défoncés.

    L’idée semblait bonne d’ailleurs de bien délasser nos athlètes
    Pour évacuer les tensions accumulées durant l’effort
    Et récompenser les meilleurs avec quelques jolies starlettes
    Dans une chambre en demi-pension sinon complète pour les plus forts.

    On ne sait qui des députés, des ministres ou du chef d’état,
    A bien pu émettre l’idée des jeux olympiques du sexe.
    Mais vu combien sont réputés avoir pratiqué sur le tas
    Les harcèlements validés, la question peut rendre perplexe.

    Illustration d’Alan Aldridge & Andy Warhol sur https://rockthebonnie.com/2021/02/21/andy-warhol-alan-aldridge-chelsea-girls .

  • Joe Paris Parade

    « Joe Paris », notre super-héros, bouleverse nos habitudes
    En nous promettant la folie d’une ridicule olympiade.
    Mais reprenons donc à zéro le récit de cette folitude
    Depuis la rue de Tivoli, ministère des Jérémiades :

    Exit les bouquinistes aux quais, le sport remplace la culture ;
    Exit les étudiants des Cités U réquisitionnées par l’état ;
    Les véhicules sont aux taquets car le trafic se restructure
    Pour laisser passer la cohue des touristes et des Lolitas.

    Mais qui est donc ce « Joe Paris » ? Habite-t-il à l’Élysée ?
    Vit-il à l’Hotel Matignon ? Loge-t-il à l’Hôtel-de-ville ?
    Si l’on mesure le gabarit des conneries réalisées
    C’est qu’le ridicule a pignon sur rue dans ce siècle servile.

    C’est « donner du pain et des jeux » à la nouvelle société
    Qui n’a de préoccupation que ses voyages et ses loisirs.
    Tout porte à croire que l’enjeu est de fournir à satiété
    Son addiction à la nation dont le cœur commence à moisir.

    Illustration d’Ugo Gattoni sur https://www.paris.fr/pages/une-fresque-spectaculaire-en-tete-d-affiche-des-jeux-de-paris-2024-26446
    et quelques restrictions sur https://web.supervan.fr/blog/jo-2024-le-guide-complet-des-interdictions-de-circulation-a-paris-et-en-ile-de-france-en-17-cartes .

  • Le nerf de la guerre

    Il est bon d’envoyer les jeunes au front protéger la patrie
    Tandis qu’à midi on déjeune parmi les gens de sa fratrie.
    Il est bon de faire confiance à notre grand chef des armées
    Qui traite avec insignifiance ceux qui voudraient nous alarmer.

    Il est bon d’huer l’ennemi qu’on nous livre dans les médias
    Car il ferait ami-ami avec le diable dans l’immédiat.
    Il est bon d’aller rabaisser les insoumis, les complotistes
    Qui veulent nous faire transgresser notre position égoïste.

    Il est bon de nourrir son roi avec l’argent de nos impôts
    Même s’il en fait payer l’octroi au risque d’y laisser sa peau.
    Il est bon de tonitruer tout ce qu’on nous a rabâché
    Et s’il faut d’aller se ruer aux rayons des supermarchés.

    Et si demain il y a la guerre, ce sera du chacun pour soi ;
    On l’a déjà vécu naguère, on le vivra quoiqu’il en soit
    Car la vie est une bataille où l’on mange ou l’on est mangé
    Pour autant que, vaille que vaille, soient tués tous les étrangers.

    Illustration de Yuliy Ganf sur https://www.lambiek.net/artists/g/ganf_yuliy.htm .

  • Il est content, le mouton !

    Il est content de voyager et savourer sa liberté ;
    Il est heureux de dépenser l’argent gagné au jour le jour ;
    Il est fier d’être avantagé sans se sentir déconcerté
    De voir sa vie référencée par l’état sur tout son parcours.

    Il est ravi d’être au courant de ce qui s’ passe sur sa planète ;
    Il se réjouit d’avoir élu un président sévère mais juste.
    Il se distrait en parcourant les réseaux de son intranet
    Et tant pis si cela pollue son environnement vétuste.

    Il est joyeux quand la télé lui fait avaler des couleuvres ;
    Heureusement il a le sport, les jeux sur tout autant de chaînes.
    Il est radieux de s’atteler à cotiser aux bonnes œuvres
    Et profiter dans les transports de son smartphone qui l’enchaîne.

    Il est confiant dans le système qui le protège des tempêtes
    Et de la misère qui règne dans d’inextricables nations.
    D’ailleurs pour briser l’anathème, il ira voir là où ça pète
    Lors des vacances qui s’astreignent d’y apporter la compassion.

    Bref, il est enchanté le mouton et va lui-même à l’abattoir
    Quand on lui dit de se piquer contre les mauvaises pensées
    Qui lui font dire qu’on le tond et qu’il n’a d’autre échappatoire
    Que d’accepter sans critiquer d’être bien mal récompensé.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux de les créditer.

  • Marianne en vacances

    Avec son ami polonais ou ukrainien… Qu’est-ce que j’en sais ?
    Marianne au bord de la Mer Noire se prélasse et prend son panard.
    Elle l’appelle son p’tit cochonnet, je crois qu’ils seraient fiancés…
    Quoiqu’il en soit, dans sa baignoire, pas besoin de petit canard.

    Si sur les plages naturistes, vous voyiez leurs corps allongés,
    Vous ne sauriez les reconnaître tant ils échappent à leurs légendes :
    Lui et son sexe miniaturiste, présomptueux et mensonger ;
    Elle et l’enfant promis à naître de leurs parties entre les jambes.

    Je ne sais pas qui baise l’autre… ou sont-ils à égalité ?
    Par contre il faudrait être aveugle car c’est nous qui payons plein pot.
    En attendant, tous deux se vautrent dans la pure illégalité
    Tout en laissant au petit peuple le soin de payer ses impôts.

    Tableau de Ryszard Kaja sur https://polishpostergallery.com/gallery/?q=Kaja_Ryszard .

  • Les sénateurs

    Dieu a créé les sénateurs pour on ne sait quelle raison ;
    Sans doute mettre à la retraite les vieux ministres à propension.
    Sans se montrer blasphémateurs à tenter la comparaison,
    Ils ont peur que ne soit soustraite cette faveur de leur pension.

    Pas d’Ehpad pas plus que d’hospice pour tous nos anciens dirigeants
    Mais les bras tendus de Morphée à la chambre des sénateurs
    Où, dès franchi le frontispice du grand palais Luxembourgeant,
    Ils gagneront comme trophée un grand sommeil réparateur.

    Dormez, mourrez, mais par pitié, cessez de jouer des manettes
    Comme si après le « Game Over », il y avait des parties gratuites
    Et que vous vous précipitiez vers cette nécropole pas nette
    Même si vous vous croyez sauveurs de cette institution fortuite !

    Tableau de Thomas Hans.

  • Au royaume des borgnes…

    Dans la rue, parmi le p’tit peuple, tous les gens s’épient et se lorgnent
    Les uns les autres avec envie pour monter au cran supérieur
    Mais au royaume des aveugles, les rois élus parmi les borgnes
    N’ont d’yeux que pour être asservis à l’éden fiscal ultérieur.

    Marianne, au-dessus des regards, n’y voit que du feu de leurs yeux
    Qu’elle crève d’envie d’éloigner de son secrétaire à tiroirs
    Celui-là même où hier, hagard, son petit roitelet orgueilleux
    A chu après s’être éborgné par le reflet de son miroir.

    La république des m’as-tu-vu en marche, à cheval, en voiture
    Passe son temps comme un chat à mordre la main du peuple qui le nourrit.
    Et Marianne fort dépourvue, alors qu’arrive la froidure,
    A beaucoup de fil à retordre pour danser avec les souris.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • La république dans la course

    Il nous aura bien fait marcher avec sa République en marche
    Vers un avenir qui ne souffre ni de manque et ni d’excédent.
    Remarquez, on l’a bien cherché à croire qu’avec sa matriarche
    Il nous éloignerait du gouffre pour mieux nous faire tomber dedans.

    Maintenant, c’est au pas de course qu’il faut le suivre autour du monde
    Depuis Davos jusqu’en Afrique selon la grogne réactionnaire.
    Quelques coups de pouce à la bourse pour rassurer tous ceux qui grondent
    En maîtrisant la pompe à fric au gré des puissants actionnaires.

    Hélas rien ne sert de courir alors qu’on est parti sans point
    À son permis de reconduire le roi chez lui lorsque ça urge.
    Ne laissons pas Marianne mourir de chagrin, seule dans son coin
    Et arrêtons de nous conduire comme des moutons de Panurge !

    Illustration de Lorenzo Mattotti.

  • Maquillage médiatique

    Bonne nouvelle les endormis, les neutres et les insignifiants !
    Vous pouvez continuer ainsi, d’autres prennent vos avis en charge.
    Si vous vous sentez des fourmis ou des spasmes vitrifiants,
    C’est juste qu’on vous a aminci l’esprit avec beaucoup de marge.

    Dormez ! Vous êtes recensés comme vieux cons réacs de droite !
    Rêvez ! Vous êtes imposés et l’on vous gèle votre argent !
    Ronflez ! Vos râles insensés rallieront vos pensées étroites !
    Continuez à vous reposer sur l’avis de vos dirigeants !

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux de les créditer.

  • Tout va très bien avec Marianne

    Avec Marianne assis sans maître,
    Je goûte au vide de la vie.
    Je n’ai pas peur des lendemains,
    Des crises et tout ce qui s’en suit.

    Avec Marianne à six-cents mètres,
    De ses projets je suis avide
    Pour avancer sur le chemin
    Qui m’ôtera ce que je suis.

    Assis au bord du précipice
    Je n’ai aucune méfiance
    Pour faire un grand pas en avant
    Grâce au progrès en confiance.

    Si j’ai plongé dans les abysses
    Par ses mauvaises expériences,
    Que voulez-vous dorénavant
    Qui soit pire que mon insouciance ?

    J’ai bien écouté les Chinois
    Qui m’assurent de prendre du bon temps !
    Bientôt je n’aurai plus à craindre
    C’est simple comme « abracadabra » !

    Notre économie à la noix
    Va s’écrouler dans pas longtemps
    Et ils pourront enfin étreindre
    Le monde entier entre leurs bras.

    Tableau d’Alfred Isac sur https://www.redbubble.com/fr/people/alfred-isac/shop .

  • Un nouveau look pour Marianne

    Le bonnet phrygien aux orties, Marianne arbore ses cornes !
    À se faire ainsi cocufier, la République a décidé
    Que, quand son Roi est de sortie avec son ministre au bicorne,
    À tant faire qu’être statufiée autant aller se suicider.

    Qu’il soit brillantissime énarque ou polytechnicien émérite,
    Qu’a-t-il, ce premier de la classe, de plus que notre Marianne ?
    Mais elle a déjà pris ses marques ; son Manu, elle le déshérite
    Et va botter hors de sa place ce roitelet mégalomane.

    Désormais Marianne va seins nus comme « Femen Républicaine » ;
    Un nouveau parti adapté à la taille de ses bonnets C.
    La « Sans-Culotte » s’insinue dans cette nouvelle dégaine
    Afin de séduire et capter toutes les voix rétrocédées.

    Photo de A. H.

  • La Saint-Valentin de Marianne

    Puisqu’une fois n’est pas coutume, Marianne voit la vie en rose ;
    Elle a décoré son palais et attend son prince charmant.
    Mais pas plus d’homme que de costume dans les couloirs vides et moroses ;
    Elle qui pensait se régaler se trouve sur les charbons ardents !

    Mais où sont passés Roméo, Manu, Pascal et Valentin
    Qu’elle avait invités ce soir pour une partie de jambes en l’air ?
    Aucune caméra-vidéo ne montre le moindre pantin
    Ni quidam qui pourrait surseoir à faire retomber sa colère.

    Elle a fini par découvrir ses mecs dans la salle des fêtes,
    Le cul à l’air à s’enfiler comme on joue à saute-mouton.
    Voyant tous ces anus s’ouvrir, notre Marianne stupéfaite
    Les a forcés à défiler en les tenant par les roustons.

    (Photo de Cassie Sambia sur https://www.instagram.com/cassiesamji/?utm_source=ig_embed&ig_rid=5678c28f-9d7a-4903-a97d-8b9f11af7c15&ig_mid=C32D3FFE-01D9-4CE6-BE56-8199AEFD4132# .)

  • Valentine échaudée

    Si chat échaudé craint l’eau froide, chatte échaudée craint l’amour fou !
    On lui a promis tellement d’être sautée qu’elle en déchante.
    D’ores et déjà, toute une escouade lui est passée sur le minou
    Et après l’écartèlement, Marianne est devenue méchante.

    Déjà pour traverser la rue afin de trouver du travail,
    Elle s’est faite baisée dix fois par de sinistres boniments.
    Puis à la gare, il apparut qu’elle ne valait, vaille que vaille,
    Rien pour les contrôleurs grivois qui l’ont poinçonnée hardiment.

    Tous ont, au conseil des ministres, tenté de la sodomiser
    À grands coups de quarante-neuf/trois les uns à la suite des autres.
    La croupe est pleine et enregistre tant de saillies atomisées
    Qu’elle reconnaît à son endroit le surnom des queues qui s’y vautrent.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Grand branle-bas sur l’hallali

    Exit toutes les bêtes à cornes, les bêtes aux longues dents, les morses,
    Les éléphants et les licornes, dès janvier l’histoire se corse !
    Le Roi a dépassé les bornes, son second quant à lui s’efforce,
    En tirant une gueule triste et morne, de veiller à la moindre entorse.

    Quelle est donc cette révolution qui nous secoue la république ?
    Juste un petit remaniement ministériel chez notre Roi
    Qui a pris la résolution de braver la clameur publique
    Qui en a marre du ralliement à l’article quarante-neuf trois.

    Un premier ministre aux dents longues, une Reine au genre caché,
    Ça brouille les cartes et ça s’appelle « noyer l’poisson à l’étouffée » !
    Il est temps de sonner le gong et tous ensemble s’attacher
    À faire sortir de sa chapelle ce diable d’homme empatufé.

    Illustration de Maximiliano Moretto.

  • Double Je


    Avant Marianne allait de droite à gauche alternativement ;
    Désormais elle joue à la fois des deux sans passer par le centre.
    Par une ruse très adroite, elle a brouillé massivement
    Ses électeurs qui toutefois dans l’isoloir se déconcentrent.

    Avant Marianne se voyait très bien par son œil directeur
    Comment diriger le pays avec ordre et sécurité.
    Là, elle ne fait que louvoyer sous la lumière des projecteurs
    Entre les français ébahis et les gilets jaunes irrités.

    Avant Marianne paraissait grande et nous inspirait confiance
    Car sa justice était garante pour nous protéger du malheur.
    Aujourd’hui si le peuple gronde et s’il exprime sa méfiance,
    Elle s’en fout comme de l’an quarante et veille sur ses propres valeurs.

    Tableau d’Eva Gamayun.

  • Sirènes aux corps rompus

    Qui saurait mieux noyer le poisson que l’assemblée des océans
    Où tous les ministres sont des reines vivant aux frais de la princesse ?
    Et pour détourner la moisson, remplir son compte bienséant,
    Qui mieux qu’une bande de sirènes saura mieux pomper nos richesses ?

    Comment une simple sirène qui a fait de longues étuves
    Aux Açores bonnes pour leurs piments pourrait montrer moins de rigueur ?
    La République pourtant sereine renfermerait-elle dans ses cuves
    Du vice plein de boniments qui lui donnerait sa vigueur ?

    Mais il y a pire que les sirènes dans l’aréopage chauvin :
    Requins aux dents longues acérées, pieuvres à l’encre opaque et noire,
    Orques qui tournent dans l’arène et louvoient entre pots-de-vin
    Et les merlus incarcérés dont on a perdu la mémoire.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Le monde vu par les sirènes

    Pour les sirènes, tout est fluide, tout est flou, tout est nuancé.
    En politique c’est pareil ; tout est trouble, on ne saurait voir
    Les pots-de-vin qui en liquide tombent aux mains influencées
    Par un judicieux appareil manipulé par le pouvoir.

    Pour les sirènes, c’est à la voix qu’on pêche les marins dodus.
    En politique également, depuis tant de temps révolus,
    On cherche la meilleure voie et les meilleurs chemins tordus
    Pour parvenir au parlement, grand lieu de magouille absolu.

    Pour les sirènes, tout finit le plus souvent en queue de poisson.
    En politique au même titre, par le journal télévisé
    Et des programmes mal définis ou des mensonges par omission,
    On finit par faire le pitre tout au sommet de l’Élysée.

    Illustration de Gillianrm Kavanagh sur http://rmkavanagh.ie/paintings-2010 .

  • Marianne et son premier papillon

    Cette année Marianne a nommé son nouveau premier papillon ;
    Elle l’a sélectionné très jeune, aux ailes à voile et à vapeur.
    Il a bâti sa renommée à gauche parmi les pavillons
    Où les gens riches aisés déjeunent, bon enfant, entre prédateurs.

    Quand Marianne entre en conseil avec son premier papillon,
    On ne sait pas ce qu’ils échangent et quels sont leur rapports secrets.
    Les lépidoptères qui s’asseyent autour du couple nazillon
    Ne trouvent pas que ça dérange l’action qui leur est consacrée.

    Le soir Marianne monte à sa tour et verrouille bien toutes ses portes
    Mais laisse subrepticement une fenêtre sans son loquet.
    Tandis qu’elle renvoie sans détour cafards, cancrelats et cloportes,
    On entend des gémissements sourdre à travers les murs épais.

    Illustration de Moebius.

  • Les positions de Marianne

    Quand Marianne siégeait à gauche, personne n’y croyait vraiment ;
    Bien sûr, un matelas épais flattait ses fesses callipyges.
    Son économie en ébauche termina par un défraiement
    Puisqu’elle quitta son circonspect siège avant l’âge de quarante piges.

    Quand Marianne siège en marche personne se saurait la croire ;
    On ne sait plus où est le centre et ni la gauche et ni la droite.
    On a subi de sa démarche tant de problèmes et de déboires
    Qu’on n’sait pas c’qu’elle a dans le ventre, sans doute quelques pensées étroites.

    Aujourd’hui Marianne nous montre qu’elle en a vraiment plein le dos ;
    De tous ses actes antérieurs, le tout nouveau est débridé.
    Finalement elle va à l’encontre de sa vie et sa libido
    Et donc présente son postérieur à qui saura la dérider.

    (Tableaux de Christian Hook sur https://www.christianhook.com/#!Reclining%20nude/zoom/cu53/image_hf4 .)

  • Vous êtes ici !

    Cette année vous serez ici, dans la capitale olympique
    Aux jeux du cirque confinés en guise d’amélioration.
    Face aux pauvres qui préjudicient la capitale économique,
    L’Élysée est déterminé à poursuivre la spoliation.

    Les bouquinistes éliminés, les studettes réquisitionnées,
    Les SDF évaporés dans les colonies provinciales.
    Bouclé et prédéterminé, le budget est provisionné
    Pour les visiteurs adorés et l’outrecuidance cruciale.

    Je croirai en l’Égalité quand on nourrira l’affamé ;
    Je croirai en la Liberté quand cesseront les galériens.
    Je suis pour la fraternité tant qu’elle n’est pas malfamée
    Et promise aux déconcertés qui n’auront jamais droit à rien.

    Illustration de Jan van Haasteren.

  • Tout ce qui se passe en ville

    Il est cinq heures, déjà j’entends les bruits de la respiration
    De mon quartier qui se réveille au son des postes de radio.
    J’écoute les Klaxons chantants qui prennent en considération
    Les premiers agents qui surveillent que leurs échanges restent cordiaux.

    Six heures, sept heures, chacun s’affaire selon son rythme circadien
    À pied, à vélo, en voiture et en trottinette électrique.
    L’excitation et l’atmosphère jettent les pions du quotidien,
    Ces gentils robots, en pâture au cauchemar psychométrique.

    Assourdissante à la quiétude, sourde aux espaces de silence,
    La ville se veut conséquence de notre évolution humaine
    Et par la force de l’habitude et le manque de vigilance,
    Se rejouent les mêmes plans-séquence pour chaque jour de la semaine.

    Illustration de Tom Kilian sur https://www.tkillustration.com/?ssp_iabi=1682696161353 .